Forum de FilmDeCulte

Vous écrivez plus haut que ce serait le portrait de n'importe quelle hôtesse de l'air, alors que finalement, les auteurs n'en ont rien à foutre qu'elle soit hôtesse de l'air ou vendeuse chez Uniqlo.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Voir Qui à part nous ? qui est la parfaite anti-thèse au commentaire de Castorp.

Va mourir avec tes films de 6h.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je comprends toujours pas. Le film se passe intégralement dans le milieu des hôtesses de l'air. Si elle est vendeuse chez Uniqlo c'est un film qui n'a plus rien à voir. Après oui forcément ça saisit quelque chose de l'époque et de la jeunesse d'aujourd'hui mais je saisis pas l'intérêt de ta remarque.

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CroqAnimement votre

Il a adoré et c'est ça qui compte.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ben... si.
C'est un film sur le projet de la mondialisation, l'uniformisation des lieux, l'uniformisation du langage, l'uniformisation des pratiques commerciales, l'uniformisation des rapports humains, et l'uniformisation du sexe... avec au milieu de ça, quand même, un portrait emprunt d'empathie d'un être humain vulnérable et fragile.
Qu'elle soit hôtesse de l'air, c'est central... et en même temps, c'est parfaitement accessoire.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Non mais tout le monde a compris que c'est une jeune fille un peu paumée qui va sur tinder, comme il en existe sur uniqlo, chez Ryanair où n'importe où ailleurs.

Oui je vois mais pour le coup ça me paraît réducteur pour le personnage. C'est aussi une jeune fille qui cherche à dépasser un deuil brutal et à trouver sa place.

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CroqAnimement votre

Mais tout à fait... mais est-ce que le fait qu'elle soit hôtesse de l'air y change quoi que ce soit ? A la limite, c'est juste un moyen comme un autre de prendre la fuite.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je comprends tout à fait ce que tu veux dire, mais ils ont choisi le métier d'hôtesse de l'air pour la (simple) symbolique du contraste (le ciel) avec son retour au bercail (ses racines --> la terre), et parce que c'est un métier en perpétuel mouvement.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ce que je veux dire, c'est que j'ai pas l'impression que les auteurs aient cherché à faire un film sur le métier d'hôtesse de l'air, ils ont choisi celui-ci, mais ils auraient très bien pu en choisir un autre, non ? C'est, comme tu dis, la symbolique qui compte.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ca donne envie en tout cas, je m'étais pas botté le train pour aller le voir, je vais essayer de rattraper ça.

C'est plutôt un film sur les agents immobiliers en contexte post-industriel (incarnation de la classe moyenne dans des régions pauvres) que sur les hôtesses. Si ca doit être *sur* quelque-chose...

Ceci dit le film a eu le nez creux car il anticipe bien la crise actuelle de l'aérien (en gros les compagnies sont devenues trop pauvres pour répondre à la demande globale. Les consommateurs croient encore en la croissance sans percevoir la crise*, malgré le flux connecté, mais ce n'est plus le cas des entreprises. D'un certain côté il montre aussi bien la logique de cette crise qui se traduit par du travail non pourvu plutôt que par le chômage - avec l'absurdité de procédures de sélection et des sanctions-mutations face à une pénurie de main d'oeuvre, et une réticence des jeunes filles à rejoindre des syndicats pourtant potentiellement renforcés par les difficultés à pourvoir les postes).

*Même si les seuls passagers singularisés sont aussi "en crise".

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Plutôt team Castorp, le projet c'est pas la vie d'une hôtesse de l'air, mais c'est le vecteur parfait du propos des réals sur la mondialisation, l'uberisation (du travail, des relations sociales), avec toute la symbolique que ça permet de manière générale (Dubai c'est l'el dorado des hôtesses et des instagrameurs) et sur le parcours du perso.

Beau rattrapage, je sais pas pourquoi (le titre sans doute) je m'attendais à un film plus franchement tourné vers l'absurde mais sa force c'est comme vous l'avez relevé l'empathie du regard qui est porté.

Bon déjà, un jugement esthétique, au cinéma c'est l'essentiel. Mais le film est clairement une critique au vitriol des logiques néo-libérales s'appliquant au travail et aux entreprises. J'ai trouvé cela admirablement mené.

Mais un peu perplexe face au dernier tiers, je comprends la volonté de faire de son personnage autre chose qu'un véhicule politique ou sociologique, mais je ne trouve pas cette partie spécialement originale ou forte.

Le "Rien à foutre" du titre c'est comme dit Déjà-vu la résilience face à des conditions de travail de merde, à la logique absurde de ce monde. Le film pointe aussi que la seule limite à la résilience de la fille, c'est son deuil, ce qui m'interroge. Mais allez dans l'ensemble j'ai aimé.

Dans le coffret DVD qu'on m'a offert figurent aussi les deux moyens-métrages du duo, que j'ai l'intention de regarder.