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L'Uccello dalle piume di cristallo en VO



Sam Dalmas, écrivain américain vivant à Rome avec sa petite amie Julia, est témoin de l'agression d'une femme par un mystérieux individu vêtu de noir. Essayant de lui porter secours, il est piégé entre les deux portes automatiques d'une galerie d'art et ne peut qu'observer pendant que l'assaillant s'enfuit. La femme survit à l'attaque. Mais Sam, hanté par ce qu'il a vu cette nuit-là, est persuadé qu'un élément important lui échappe...


J'ai bien fait d'insister un peu avec Argento : je trouve celui-ci dix fois plus convaincant que le duo Suspiria-Inferno. Rusé, parfaitement mené, ayant enfin une rigueur à la hauteur de ses idées. Ça dégueule certes moins d'expérimentations visuelles à l'image (sinon par la direction artistique, et les œuvres du Musée que je trouve assez épatantes), mais je trouve qu'on y gagne au change.

Peut-être parce que c'est un premier film, il y a néanmoins quelque chose d'assez "premier de la classe" et d'appliqué dans la manière de constamment prouver qu'on est à la hauteur de l'héritage Hitchcockien, ici clairement trop envahissant - même si c'est justement la petite saveur du film de l'amener plus loin, d'en faire quelque chose de plus saillant et sauvage (je pense à des choses comme le meurtre dans l'ascenseur, qui se reçoit comme une paire de gifles). Mais le petit Hithcock illustré menace : les idées de scènes, enfilées comme des perles, fleurent ainsi parfois (déjà) un peu le mécanique. On est certes pas dans de la petite imitation à la sauvette : si on se place dans un rapport purement bêta de concurrence avec le modèle, il y a des choses qui ne déméritent pas (notamment ce fameux détail qui a été vu mais pas compris, une super belle trouvaille). Le problème est de savoir si le film sait aller plus loin que ça, si ce qui le rend parfaitement efficace et plaisant ne tient finalement pas qu'au fait d'avoir là une œuvre en gestation, encore éclipsée par la perfection de son modèle. Est-ce que je suis pas entrain de l'apprécier parce que c'est le moins Argentien des Argento, en gros...

Il y a un truc qui m'intrigue quand même, en avançant dans cette filmo, c'est qu'elle ne me fait pas flipper du tout. Alors que je suis la dernière des lavettes devant n'importe quel film d'horreur de série Z. Il y a j'ai l'impression toujours chez Argento une façon très sécurisante, mais aussi du coup peut-être un peu limitée, de transformer l'acte d'horreur en simple spectacle, et de nous mettre à la place finalement pas très impliquante du public de happening - principe que l'ouverture de ce film résume d'ailleurs à merveille. Je ne m'en plains pas, mais je me demande si ce qui peut m'énerver dans ce cinéma ne vient pas d'une dérive de ce principe de base : quoiqu'il arrive, dans ce cheminement, le film nous assignera une place de spectateur passif, les bras croisés, attendant que ça éclabousse joliment. Ça ne nous rend pas spécialement intelligent en somme - quand d'autres films d'horreur que j'ai découvert récemment, du Hooper au Friedkin, semblent trimballer ma pensée dans de véritables labyrinthes. C'est sans doute ce qui fait à la fois la limite et le plaisir immédiat de cette filmo, telle que je la ressens pour l'instant : le fait, au-delà de toute question plastique, de (ne) faire (qu')un travail de peintre.

On verra avec la suite...

Dans un premier temps, avec cette intro qui semble avoir été parodiée par La Cité de la peur (les mains gantées qui aiguisent les lames), j'ai eu peur du film séminal devenu trop caricatural mais par la suite, même si certaines séquences m'ont évoqué Le Téléphone sonne toujours deux fois avec Les Inconnus et Smaïn (quand le tueur à l'imper file ses futures victimes), j'ai été plutôt client, surtout avec ce meurtre vu entre deux baies vitrées. La direction artistique est d'ailleurs plus forte que la mise en scène, je trouve, avec ses effets de style parfois ringards (les arrêts sur image à foison lors des flashbacks).

Mais le bât blesse vite au fur et à mesure que le récit révèle une enquête d'une inconséquence et inconsistence presque soporifique et ce malgré ce protagoniste improbable. Je sais que c'est antérieur aux pastiches de Brian De Palma mais j'ai eu l'impression de voir du sous-De Palma (donc du sous-sous-Hitchcock).

L'intrigue devient vite systématique (une scène de non-enquête pas fructueuse du héros/un meurtre) et quand arrive le twist à l'explication complètement yolo, au même titre que ce montage final incompréhensible de l'avion sur le tarmac en mode table de montage qui bégaie, le clou s'enfonce pour de bon.

C'était pas complètement désagréable parce que certaines idées de séquences éveillent l'intérêt mais leur exploitation demeure superficielle. Ça va jamais très loin. Y a pas un morceau de bravoure comme la scène du musée de Pulsions par exemple.

Les deux Argento suivants sont dispo sur OCS aussi, comme Ténèbres et Phenomena aussi, donc on va continuer mais c'est pas très encourageant.

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Les trois premiers forment une sorte d'unité. Si tu n'accroches pas à celui-là ça va être compliqué. A la limite tu peux aller voir directement Profondo Rosso.

Sinon, Ténèbres et Phénoména sont encore très différents.

L'unité mal écrite?

Je vais tester quand même.

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Bon je crée pas de topic pour Le Chat à neuf queues Parce que c'est la même chose en PIRE.
Plus chiant et sans la moindre idée ou scène marquante cette fois. Le mec ne sait pas écrire une enquête digne de ce nom. Et y a rien à se mettre sous la dent en termes de mise en scène non plus.

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Pourquoi tu t'infliges ces merdes ? Tu trouves que les italiens ne nous ont pas assez fait chier ?

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Netflix les gars, Netflix.

Ok je vais mater un film HK.

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Le Chat à neuf queues est probablement le plus faible des Argento première période. Après, l'écriture c'est globalement pas son fort, il y a très peu de ses films qui tiennent sans énormes coups de mou ou trous. De ce point de vue là L'Oiseau au plumage de cristal est peut-être celui qui décroche le moins, autant dire que c'est pas gagné.

Si t'as le courage, je te conseille de sauter directement à Phenomena qui n'échappe pas à quelques fautes de goût (encore qu'elles participent à son charme) mais qui est, je trouve, son film le plus incarné, le plus beau, avec de vrais personnages. Quatre mouches de velours gris a de belles trouées poétiques, mais le récit est encore trop fragile.

Ténèbres est un enchaînement assez étonnant de moments de bravoure et de tunnels chiantissimes, j'aime beaucoup mais y a peu de chances que ça te plaise.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Merci pour ce retour détaillé. Là je vais faire une pause parce que bon...mais j'essaierai de voir tout ce qui est dispo.

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