Forum de FilmDeCulte

J'attendais beaucoup de ce film dont j'avais entendu dire qu'il posait les bases du fantastique et de l'horreur; et puis j'avais ete bouleverse par l'Aurore, un 6++/6.
Au debut ca a ete la douche froide. Habituellement j'arrive a outrepasser les differences entre cine muet et cine parlant (qui vont au dela de cette simple opposition dialogues et bruitages/pas de dialogues et pas de bruitages) mais pour Nosferatu je n'y suis pas arrive. D'abord, les teintures de noires et blanc sont tres tres moches. Je sais pas comment ca a ete vu a l'epoque mais c'est degueu. Surtout la nuit, ce bleu flashy... Beuarg, ca m'a sorti du film toutes les cinq minutes. Dommage pour une oeuvre qui met au centre l'ombre et la nuit! Ensuite, tout est vraiment trop demonstratif. Et je sais que ce sont les films de l'epoque qui sont comme ca, mais la c'est too much. Le debut qui montre le bonheur du couple modele est vraiment gnan-gnan.
D'ailleurs, Nosferatu affiche les memes theses confomistes de la societe de l'epoque que dans l'Aurore: mariage, combat manicheen ombre/lumiere. La fin le dit sans complexe: la lumiere triomphe sur l'ombre (= le Bien sur le Mal, ouais merci on est bien avance).

Apres, j'ai quand meme un enorme respect pour le travail de mise en scene, pour la qualite artistique, le pouvoir d'evocation... Notamment les scenes sur le bateau, les meilleures selon moi (cette magnifique contre-plongee depuis la cale vers le vampire...). Le design du vampire est la plus grande reussite du film. Il est vraiment hors societe. Il est le Mal, donc. Burton prendra le contre-pied de cette vision dans son oeuvre entiere mais plus particulierement dans Edward aux mains d'argent, un Edward qui est plastiquement tres proche du vampire.
En deux films donc, Murnau s'impose pour moi comme un tres grand cineaste de la stabilite des moeurs. Il rappelle dans ses films les bases de la societe, ce qui fait quel fonctionne, ce qui interfere aussi.
Pour la note c'est hyper difficile, mais je peux pas mettre moins de 5/6 a un aussi beau travail sur l'image.

Moi aussi j'ai toujours moins accroché à ce film qu'à L'Aurore ou le Dernier des hommes...

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N'écoutez pas Film Freak

Bon je te trouve très arrogant et irritant dans la première partie de ton texte, mais passons.

Cinéaste de la stabilité des mœurs ? Ca dépend dans quel sens on l'entend, si tu l'entends comme le fait que Murnau soit conservateur, je ne pense pas que tu ais raison. Un exemple, celui du Dernier des hommes, le gars qui veut devenir quelqu'un d'autre, qui veut franchir la barrière sociale, le drame vient ensuite de cette obsession. Mais le discours n'est pas "il faut que chacun reste à sa place", mais c'est bien une remise en question de la barrière en elle même. Murnau n'appelait à la stagnation.
Ce qui te gêne dans Nosferatu, le bien, le mal ect... c'est les bases du genre, tu as entendu qu'il avait posé les bases, celui qui t'a dit ça a vu juste.

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un des plus beaux films jamais tournés.

stabilité des moeurs, conformisme ??

rappeler que Murnau était homo.
rappeler que Nosferatu était un des films préférés des surréalistes, pas vraiment des De Villiers-like.

rappeler aussi que plus que défenseur du mariage en tant qu'institution sociale, Murnau est un artiste qui chante la fusion du couple amoureux avec un grand tout, avec le cosmos. Murnau c'est une sorte de Malick moins chiant, moins démonstratif et plus inspiré. Les passions sont incarnées dans la Nature, c'est le principe même de l'expressionisme, et le mariage est le symbole d'une harmonie globale retrouvée. Dans Nosferatu, la séduction qu'exerce le vampire fait vaciller la netteté de la dichotomie ombre/lumière. La nana n'est pas qu'une victime innocente, c'est un peu Susan George dans Les chiens de paille cinquante ans avant si tu vois ce que je veux dire. Mais cette confrontation à ses pulsions les plus obscures fera mûrir sa relation avec Jonathan.

Bref, Murnau est un des plus grands poètes romantiques que le cinéma ait connu et il te dit merde petit con !

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

sinon permettez de moi de dire que c'est complètement con de mettre le titre en Anglais pour nommer le topic.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Et bah!

Ca c'est du ton.

C'est toi le con.

Découvert Nosferatu à la Cinémathèque dans la salle muet, avec piano. J'ai passé une belle soirée, même si le film, que je trouve très beau, m'a légèrement déçu par rapport à sa "légende".. J'aimerais le revoir.

Je préfère l'Aurore en tout cas.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

espèce de connard d'atlantiste.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Yeah!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est vrai que concernant un film allemand, je ne comprends pas non plus ce choix de mettre le titre anglais.

Mais ca n'empêche pas de te dire que ton comportement est comme d'habitude puéril et insupportable d'arrogance. Surtout que tu faisais chier avec les titres RIP.

et gnagnagnagna

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

C'est pas parce que c'est un vieux film qu'on lui doit un respect quasi-sacre... Et desole mais j'ai pas l'impression d'avoir ete dedaigneux par rapport au film, lis moi en entier Je suis juste un petit con profane par rapport au cinema et je l'assume, j'avais adore l'Aurore et donc j'attendais beaucoup de Nosferatu, que veux-tu je suis un peu decu c'est tout.

Le titre en anglais est une betise, c'est sur, en fait je l'ai vu dans une mediatheque universitaire aux Etats-Unis et le titre etait en anglais... Je corrige ca.

Skip, le fait que Murnau soit homo m'etonne, par contre je vois pas en quoi ca fait de lui un progressiste... Nombre d'homo sont ultra conservateur excepte pour la progression de leur condition d'homo.

POur revenir au film lui meme, avec un peu de recul: le scenario m'a assez surpris:

Murnau ça tue.

Et c'est tout!

Même si Nosferatu est pas mon préféré (L'aurore et Faust, ça déglingue tellement), c'est quand même du lourd, du très lourd.

Top Murnau

1) L'aurore
2) Faust
3) Le dernier des hommes
4) Nosferatu
5) Tabou
6) Tartuffe

J'adore... Un des premiers films muets que j'ai vus (et je voulais le voir depuis tout gosse).
6/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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J'adore aussi, mon Murnau préféré même si j'ai vu que L'Aurore que j'aime et le Dernier des Hommes qui m'ennuie. Le vampire me fait peur et je trouve son jeu génial. La puissance d'évocation marche encore à fond.

Quelqu'un a un avis sur la version de Werner Herzog qu'il faudrait que je voie ?