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MessagePosté: 07 Nov 2008, 00:45 
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jiko a écrit:
ce donneur de leçon de Guitry.


Ça en fait je le disais sur un ton affectueux.

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Pré Carré


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MessagePosté: 07 Nov 2008, 12:00 
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Karl le mort-vivant a écrit:


Par contre, non, jamais rien lu d'intéressant. Et même s'il déconne il n'empêche que c'est con, ce qu'il dit. Et c'est pas parce qu'il fait de l'autodérision que ça le rend fin.


Tu es aveuglé par ta haine. :)

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MessagePosté: 07 Nov 2008, 12:14 
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the black addiction a écrit:
Karl le mort-vivant a écrit:


Par contre, non, jamais rien lu d'intéressant. Et même s'il déconne il n'empêche que c'est con, ce qu'il dit. Et c'est pas parce qu'il fait de l'autodérision que ça le rend fin.


Tu es aveuglé par ta haine. :)



Mais non, je m'en fous de ce type. Je remets juste les choses à leur place quand un bouffon pête plus haut que son cul alors qu'il s'est fait défoncer chaque fois qu'il a essayé de parler parce qu'il mélange tout et capte rien...

Je dis juste "Clamez-vous, c'est juste Skip". Arrêtez de vous emballer pour ce minable.

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

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MessagePosté: 08 Mar 2012, 00:33 
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Aprile
Comment j'ai flashé sur ce film ! Des muets en 26 parties, des fresques contemplatives de trois-heures-et-plus-si-affinités, des Syberberg d'une demi journée - et soudain dans le bordel de mon disque dur que vois-je donc : un film de 78 minutes ? Nanni, je t'aime.

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Journal filmé qui commence le 28 mars 1994, le jour du résultat des élections où la droite a gagné, pour se terminer en août 1997, le jour du quarante-quatrième anniversaire de l'auteur. Pendant ce temps, le gouvernement a changé, un bébé est né, une comédie musicale est en gestation et un documentaire sur l'Italie est réalisé...


C'est dingue comment on voit maintenant, avec le recul, l'état d'esprit des années 90. Voici un intellectuel-de-gauche qui est de toute façon dans son bon droit, qui fait un film de gauche pour des spectateurs de gauche, ou l'on se gausse de ce qui ne fleure pas la gauche, dans un parfum d'évidence totale - non pas un point de vue, mais une évidence qu'on n'imaginerait même pas remettable en question... Y a pas une prise de position : y a nous (lui, mais aussi nous spectateur) qui avons raison, qui sommes bien d'accord sur ce qu'on aime ou ce qu'on aime pas (les films, entre autres), et y a tout le reste du monde à remettre dans le droit chemin. C'est marrant comme cette assurance est loin. Je dis pas du tout ça méchamment, c'est juste que ce grand écart quant à la façon de se penser d'un bord politique aujourd'hui, à gauche qui plus est, est flagrant. Ce serait intéressant un jour de prendre tous ces réals européens officiellement "de gauche" (qui ont un héritage communiste, qui le mettent en avant, qui en font la matière de leur film), "l'amicale socialiste des cinéastes européens" comme disait Daroussin : Moretti, Loach, Dardenne, Guédiguian, Kaurismaki... Voir comment tout ça a fonctionné à travers les années 90 et son assurance idéologique. Enfin bref, je m'égare, c'est pas le sujet, mais voir ce film aujourd'hui a quelque chose de fascinant.

C'est vraiment pas pour taper dessus, parce que j'ai vraiment trouvé le film charmant. Moretti est l'hyper-centre de son projet (on ne filme QUE lui), et en même temps ce n'est pas vraiment gênant, ou rarement. Déjà parce que l'égocentrisme est canalisé par une conscience du ridicule qui se colle au film comme une seconde peau, avec naturel - je pense à ce passage où Morretti vient faire la morale à son pote qui tourne une pub, mais où les deux finissent rapidement par se prendre au jeu super sérieusement, façon petits geeks. Plus bêtement, c'est un film réellement centré sur la façon dont une personne peut ressentir le monde : un film callé sur les aléas d'humeur, en somme. La structure elle-même ressemble à une pensée qui vagabonde d'un sujet à l'autre, d'une déprime à un excès réjoui inexpliqué : Aprile est un film dansant, qui avance avec une légèreté bondissante, loin de toute l'hystérie qu'on pourrait craindre devant un tel film (autobiographique, en patchwork, montrant un film dans le film, etc.). Surtout, construire l'ensemble autour de la naissance de l'enfant (au fur et à mesure que le film avance, l'été nous enveloppe) crée une approche étonnamment lumineuse, permettant un regard frais et nouveau sur tant de choses (voir ce que provoque, par la proximité des scènes, le voisinage de l'émerveillement de l'enfant qui grandit et de l'arrivée des albanais sur les côtes... j'ai jamais vu l'immigration approchée comme ça au cinéma, c'est assez saisissant). Dommage que, dans sa dernière scène à mobylette, Morreti se sente obligé d'expliciter un peu lourdement le principe qui fait la force de son film... En tout cas, comme dans le Caïman, je le trouve très fort pour parler de l'état son pays autant indirectement que profondément et justement, par le détour d'une histoire complètement intime.

Pas extraordinaire, mais vraiment, très joli film.


Dernière édition par Tom le 08 Mar 2012, 00:44, édité 2 fois.

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MessagePosté: 08 Mar 2012, 00:39 
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La scène dont t'as fait une capture est géniale.

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MessagePosté: 08 Mar 2012, 00:40 
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Clairement. Toutes les scènes avec le gamin sont adorables.


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MessagePosté: 08 Mar 2012, 09:46 
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MessagePosté: 08 Mar 2012, 14:47 
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Je l'ai revu il y a deux ou trois semaines. Les scènes avec le gamin sont magnifiques, celles où Moretti part dans ses délires (pub, patisserie, téléphone...) sont savoureuses, certains moments dégagent une vraie poésie (le bâteau bondé, le plan large où Nanni fait ses exercices après la naissance du petit). Je regrette juste le côté un (tout petit) peu plus classique que le précédent qui reste, à mes yeux, l'un des plus beaux films du monde. On retrouve, dans certaines scènes de son Habemus Papam, un peu du souffle de ces deux films, même si en plus artificiel.

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MessagePosté: 10 Avr 2020, 16:35 
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Je n'avais pas revu Journal intime depuis une dizaine d'année, et je le tenais jusque là comme l'un des plus beaux films des années 90, un film qui m'avait totalement renversé lorsque je l'avais découvert en salle. C'est peut-être le fait de le revoir alors que je me lance pour la première fois dans une rétro complète de son œuvre, peut-être aussi que j'arrive enfin à prendre plus de recul avec l'un de mes coups de cœurs d'une certain époque, mais je ne l'ai plus trouvé aussi génial que cela.

Il y a bien sûr toujours des moments que je trouve très justes, la partie centrale en particulier, qui est pour moi la plus réussie, la première partie aussi, même si par intermittence. On y retrouve la patte du Moretti grinçant, qui fustige les travers de ses compatriotes (surtout les plus maximalistes d'entre eux, rôle qui lui échoyait jusqu'ici, ce qui annonce un tournant décisif de son personnage et dans son œuvre), source des moments les plus drôles du film, de l'ami qui n'a jamais regardé la télévision depuis 30 ans et tombe en pâmoison devant Amour, Gloire et Beauté aux habitants de cette île qui vivent totalement reclus, sans même l'électricité.

Mais, chose qui ne m'avait jamais frappé jusqu'alors, j'ai également été désagréablement surpris par la réalisation que j'ai trouvée très datée, parfois même vraiment laide, et une dernière partie très pauvre, totalement égocentrique, où Moretti est incapable de prendre un quelconque recul et endosse les oripeaux de ses compatriotes, de ceux-là même qu'il se plaisait d'ordinaire à caricaturer. Cette dernière partie n'est donc qu'un long défilé de visites chez les médecins et des ordonnances qui lui seront prescrites. La conclusion, les médecins sont des incapables, incapable en particulier de dépasser leur spécialisation et de déceler le cancer qui le gangrenait, et dans la droite ligne d'un pays où la défiance vis-à-vis des médecins est loi, et où le lobby anti-vaccination est particulièrement puissant. D'un autre côté Nanni, je ne suis pas sûr qu'il fallait s'attendre à autre chose en passant en revue tous les dermatos de Rome et en leur disant que tu avais pour seul symptôme des démangeaisons... C'est tout de même ironique de revoir le film en pleine pandémie du Covid-19, et de voir que les médecins qui vont finalement lui diagnostiquer son lymphome sont chinois!

Ce qui est certain, c'est que la maladie de Moretti et donc cette troisième partie est la clé des deux premières, de la douce mélancolie qui les nimbent, de son assagissement et de plaisirs simples qu'il semble avoir découvert ou redécouvert, ce qui est particulièrement sensible dans la première partie dans les rues de Rome qu'il arpente en Août, sur son Vespa, en se dandinant sur Didi de Khaled. Et de me demander pourquoi il en a fait la conclusion de son film, alors qu'en inversant ces 3 parties je pense qu'il n'en aurait été que meilleur (et finir sur le pélerinage à Ostie ça aurait eut une toute autre gueule qu'un regard face caméra en buvant un verre d'eau).


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MessagePosté: 02 Mai 2022, 16:27 
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Journal intime - il n’est jamais trop tard pour les classiques..

Immense déception. J’ai pas du tout accroché.
Je trouve le film laid (ça a pris un coup de vieux terrible non? Pris de la mise en scène à Cannes, WTF). Pas drôle (même pas l’ombre d’un sourire) et profondément chiant (ça ne raconte rien). On y croit un peu au début avec les travellings en Vespa (trop longs, mais soit), mais les parties deux et trois, je n’y étais plus du tout. Moretti fait son Woody Allen mais y’a rien qui va, j’ai trouvé ça juste pénible.

Triste constat enfin : Moretti et moi, ça n’accroche pas. Hormis un film (en guise d’exception qui confirme la règle), je ne suis jamais à fond sur ses films. Au mieux, un bon film sans plus, la plupart du temps un ennui poli, et au pire un rejet. Chez Moretti, à part La Chambre du fils que j’avais adoré, il n’y en a aucune que j’aime vraiment.
Un peu la même chose que pour Almodovar, finalement, dont je retiens un chef-d’œuvre (Hable con ella), et les autres me laissent tiède ou froid.

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