Forum de FilmDeCulte

Lançons un mouvement !

_________________
N'écoutez pas Film Freak

Ce "genre de sujet" si, puisqu'il la déjà fait. Mais précisément le sujet du film là, Harvey Milk, la lutte en faveur de la cause gay, j'aurais tendance à répondre non. Ou pas comme je l'aurais souhaité pour être plus exact. Je veux dire, tu peux pas faire un film sur Harvey Milk comme il l'a fait pour ses autres personnages qui étaient également des membres de communautés minoritaires, mais qui existaient en un sens en marge de la société (voir ses premiers films dont j'imaginais que Milk était une sorte de prolongement, ou encore Last Days pour prendre un exemple vraiment extreme, j'imagine que c'est vrai aussi pour forrester..). Là il se retrouve avec un personnage éponyme qui est au contraire au milieu d'un mouvement social, et c'est ça qu'il n'arrive pas à représenter à mon sens. Au début on assiste à sa rencontre avec Scott, à ses aspirations politiques et puis il se débarrasse un peu vite de la façon dont Milk lance son mouvement. On a le droit à une séquence rapide en voix off, où on nous présente les personnalités qu'il commence à convaincre et qui aboutit directement sur l'idée qu'il a déjà construit un réseau qui mobilise beaucoup de personnes. Je trouve ça esquivé, peu convaincant alors que c'est surtout là que je l'attendais moi, c'est cette idée d'un Che laborieux qui m'avait séduite dans le film de soderbergh par exemple alors que je ne la retrouve pas vraiment ici. Gus van Sant a une approche assez intime d'Harvey Milk, proche de ses précédents films, alors que ce qui m'interesse c'est surtout le mouvement de foule qu'il y'a autours de lui. Cet aspect existe évidemment, mais je le trouve banal, relégué.
Sinon quand je disais que je le trouve en retrait je parlais pas de ses thèmes, de ses personnages, mais de sa mise en scène.



Bon je crois que j'ai répondu juste au dessus en fait.
Le fait qu'il s'attache comme il l'a fait précédemment à une communauté, mais qui cette fois s'étend à des milliers de personnes et qui s'engage dans un mouvement militant. On passe de groupes marginalisés qui subissent la société qui les entoure, à un élan communautaire géant. C'est cette évolution qui m'attirait, mais dont la ferveur de m'a pas atteint.



Et ben.. Tous les gays sont forcément gentils et sexy, et les opposants à Milk sont souvent tournés en dérision et on retient surtout la faiblesse de leur répartie. Mais à la limite, bon.. Ce qui m'a surtout géné je crois c'est le parti de n'avoir pris personne pour jouer le rôle d'Anita Bryant, et je trouve pas ça très honnête: sachant que je ne connaissais pas grand chose à cet évenement, on peut faire dire un peu ce qu'on veut avec des images d'archive et on s'offre facilement plus de crédit..

lol, au moins c'est plus facile à dire que shakespeareinlover

_________________
Janet

cherchez l'intrus... Bon cop bad cop attend un peu avant de le louer par contre, histoire de mieux saisir "l'humour" (mais c'est nul comme film hein)

_________________
Janet

Ah merde, jcroyais que c'etait bien moi ! Pffffffffff bon ben ca fait un de moins pour l'instant alors.

Je suis d'accord avec Gerry.

Et j'aime bien le film. Gus est très fort.

Mickey tout ce que tu ne vois pas je le vois, qui plus est traité avec une grande pertinence selon moi, du coup je ne sais pas trop quoi te dire... Pour le manichéisme, c'est clairement un film militant, Gus a choisi son camp donc le camp d'en face c'est l'ennemi, mais ça ne rend pas la chose manichéenne pour autant.

_________________

Rhaaa c'est clair, celui-là aussi dans le genre hallucination collective des membres de l'académie, il se pose là!

Justement, je me demande combien de places il a perdu en raison de son titre.

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Très bon. Peut être le meilleur GVS, juste derrière Elephant. Je ne suis pas ébloui par la performance de Penn qui en fait parfois trop (quoi qu'il semble très proche du vrai Milk) et je reste bien plus touché par les seconds rôles (le personnage de Scott en tête). Le scénario est vraiment bon, même si très classique dans sa construction, mais GVS illustre ça vraiment bien, bien mieux qu'il ne le faisait avec le scénario tout aussi classique de Will Hunting. Il y a un rythme, une direction d'acteurs, une émotion, une photographie, etc. Vraiment fort.
5/6

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Son démarrage en France était meilleur que celui de "Casino Royale".

Bien sûr, comme tu l'as dit, le film a cartonné (principalement parce qu'il a rameuté tous les spectateurs qui ont vu et aimé Casino Royal en salle et en DVD). Mais la question n'est pas là : combien de spectateurs aurait-il attiré en plus avec un meilleur titre ?

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Très beau film, subliment réalisé

5/6

Fouettez-moi si vous voulez, mais 3/6. J'ai été franchement déçue.
Je suis allée voir ce film en étant très motivée, l'Homosexualité au cinéma de Didier Roth-Bettoni étant mon livre de chevet (ça n'a aucun intérêt de le souligner je vous l'accorde), mais outre le fait que j'ai trouvé quelques longueurs au film, j'ai franchement regretté le côté bisounoursien de la chose. Alors certes, l'histoire est vrai, mais la caricature les méchants sont vraiment méchants et les gentils vraiment gentils, j'ai trouvé ça lourd. Ca m'a empêché d'être dedans. Après on est d'accord, le casting est vraiment génial, Sean Pean très crédible, l'envie de faire un film touchant aussi sauf que non, ça ne m'a rien fait.
J'ai vraiment bien aimé l'installation du couple, le début de leur relation, la présentation du quartier, mais malgré la longueur du film j'ai trouvé que tout allait vite, que tout était un peu en bordel, en fait comme si tout était chiffonné et que Gus Van Sant le reposait à plat.
Je dois l'admettre, je n'ai jamais vu d'autre film de Gus Van Sant ...

T'es sur Paris ?