Forum de FilmDeCulte

Nan mais laissez-moi vous expliquer.

Oui parce que plus tôt dans la journée, j'ai très précisément déclaré que je ne comptais pas aller voir ce film, en tout cas pas avant un bon nombre d'avis positifs.
Initialement, j'étais inscrit à la projection de Never Let Me Go, le film de Mark Romanek, mais comme un abruti, j'avais noté 19h alors que la projection, à laquelle j'avais d'ailleurs invité l'ami Puck, était à 18h.
La queue entre les jambes, nous décidons de nous rattraper en allant au cinéma, étant donné qu'en ce 16 février, plusieurs films "notables" étaient sortis, même si aucun n'avait l'air particulièrement glorieux.
Plutôt que Largo Winch - dont Puck n'avait pas vu le précédent épisode - ou Jewish Connection - que j'avais prévu de voir avec Madame - c'est sur Sex Friends que notre choix s'est porté, après nous être dit qu'à deux, ce serait plus supportable.
Seulement une fois arrivés devant l'UGC Normandie, nous vîmes que la séance était annoncée complète.

Le destin en avait donc décidé autrement.

Après quelques minutes d'hésitation, nous nous dirigeons vers l'UGC George V pour voir le nouveau film d'Eric & Ramzy.

DISCLAIMER : je tiens à préciser que j'aime bien Eric & Ramzy.
J'aime bien leur premier spectacle. J'aimais bien leurs conneries à la radio. J'aimais bien les mots sur M6.
J'aime bien Steak. J'aime bien Seuls Two.

Bon, par contre, je considère La Tour Montparnasse Infernale comme une merde et c'est pourquoi je n'ai jamais vu Double Zéro.

Bêtement, je m'attendais, au vu des extraits aperçus, que ce dernier opus s'apparenterait à leurs débuts cinématographiques.

Oh putain comme j'avais tort.

Le début est déjà foncièrement pas drôle, vu que l'humour semble s'y limiter à "Ramzy a une perruque et une moustache" et "Eric est presque chauve et essaie de parler anglais" mais c'est au bout d'une dizaine de minutes, lors d'une scène dans un commissariat algérien, avec en guest star l'inénarrable Booder (ex-Orangina Rouge, aperçu dans Neuilly sa mère! et future star de Beur sur la ville - NO COMMENT), qui confond absurde avec hystérie, que je me suis rendu compte de la véritable nature de la bête.

Succession de saynètes sans queue ni tête reliées ensemble par une sous-intrigue de serial killer (et là tu repenses à La Cité de la peur ou même Qui a tué Pamela Rose et tu te dis que les comiques télé ont vraiment pas d'idées originales) qui en gros consistent à enquiller les clichés sur les arabes, dans un élan d'autodérision dira-t-on, avec une facilité et une indigence dans l'écriture qui sont...j'ai pas de mots. Ce film est un appel au dictionnaire de synonymes, parce que tous les qualificatifs qui me viennent en tête et que j'ai l'habitude d'employer pour ce genre de films honteux sonnent incroyablement faibles à mes oreilles. Navrant? Affligeant? Consternant? Atterrant?
Je trouve pas de mot assez fort, vraiment, je n'exagère rien.

C'est le degré zéro de l'humour.

J'ai souri deux fois.
La première c'est pour la vanne sur les chinois qui sentent le nem après 17h. Pourquoi? Parce que l'espace d'UNE seconde dans le film, l'écriture "invente" un cliché, plutôt que de s'appuyer sur les exemples les plus convenus, attendus, vus et revus, éculés (voyez, je vous dit, je suis obligé de les accumuler pour réussir à exprimer la dimension de la chose). Cf. le gag qui suit directement cette vanne, où il est dit que tous les chinois porte un chapeau chinois. Et Eric d'en porter un, pour illustrer l'exemple.

Voilà. C'est ça le niveau du film.

Le principal ressort humoristique du film, c'est les accents des deux acteurs principaux.
Ramzy parle avec un accent arabe et écorche la langue française (ce qui n'est plus drôle depuis que les Inconnus ont tué le truc y a presque 20 ans) tout en glissant régulièrement une expression arabe (genre "wallah" ou "starfoulah").
Eric, lui, a perdu son accent arabe depuis une rencontre avec des extra-terrestres (je n'invente rien...et j'y reviens plus tard), et donc écorche ces mêmes expressions arabes.
Fallait voir le public dans la salle, mort de rire dès que ces mots de leur langue étaient prononcés à l'écran.

On reconnaît d'ailleurs souvent les très mauvaises comédies à leur public qui paraît obligé de répéter les derniers mots de la "vanne" (ou phrase drôle) qui vient d'être énoncée par l'acteur.
"Hahaha, 'espèce de khmarr' !"

C'est vraiment le genre de film où j'ai honte de faire partie de la même espèce que mes voisins.

Je me suis demandé, régulièrement pendant le film, si c'était meilleur ou pire que Cinéman, l'un des pires films que j'ai vu de ma vie.

C'est incroyable que ce genre de merdes se finance, uniquement sur le nom de ses acteurs/scénaristes.

Ca m'a vraiment énervé et attristé, j'en suis sorti bouillant et incrédule.
Je n'avais envie que d'une chose : rentrer et absolument écrire, en parler, les mots s'entrechoquaient dans ma tête, il me fallait expier à travers les doigts, exorciser ces pensées en partageant la vérité, j'ai failli courir entre la sortie du métro et chez moi pour m'y mettre au plus vite, vraiment, c'était physique.

C'est révoltant.

Sincèrement, Eric, Ramzy, sincèrement là c'est lakhshouma.

0/6

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Nan, la future star de Beur sur la ville, c'est :



Jean-Claude, le mec qui refuse The Expendables mais accepte de tourner pour Djamel Bensalah.

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Et donc ?

Ah oui merde, je me suis emporté...

SPOILER : nos deux héros vont se faire tabasser et soudain, Bart, l'extra-terrestre (une boule avec des yeux et des cheveux roses) qui était caché pendant tout le film et à qui Eric - que tout le monde prenait pour un fou - parlait en secret, apparaît et prône la paix.

Cette scène, c'est la goutte d'eau.

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Euh... Dis moi que tu inventes, là, que c'est pas vrai ?!!!! Non parce que là, on est au delà de la honte absolument interdite.

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Bah, le truc d'Eric et Ramzy, ça a toujours été de chercher le gag qui tombe à plat, et ils poussent le concept jusqu'au bout. Non?

LOL. Tu t'es sacrifié pour nous tous. Tu auras une statue. Ça a l'air énorme de nawakisme.

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Cherche pas mec, ce film, c'est ça, c'est honteux, aussi honteux que te faire surprendre par ton père en train de niquer ta mère, pire même, c'est juste le truc filmé et produit le plus insultant que j'ai jamais vu de ma vie.

J'ai mis 0 à Alice de Burton, et je mets 0 à ça, c'est vraiment pas juste pour le Burton putain!

Ca va loin, vraiment, ce film te pisse, te crache dessus à chaque image, je suis triste et sidéré que des gens puissent rire à ça, qu'ils puissent supporter ça, faire supporter ça à leurs enfants, à leurs nanas. D'ailleurs, les mecs qui viennent en couple voir ça, c'est pire qu'emmener sa nana dans un grec pour son anniversaire de mariage, c'est le film le plus sale, le plus raciste, le plus nul que j'ai vu.

J'avais un projet qui a été refusé de partout, un vrai truc, écrit et tout, j'en ai d'autres de projets, mais quand je vois ça, je me dis que ça va être dur de se faire produire dans un pays qui accepte de faire bloquer ses rues pour que cette merde soit tournée.

Une grosse merde.

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Nan mais comme pour toute sorte d'humour, y a un art dans l'exécution...

C'est comme les Robins des Bois, la culture de la non-chute, ça marche sur un format court, en sketch fauché.
Mais RRRrrr!!! c'est juste de la merde.

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Oui, les mecs là, ils ne réussissent même pas un truc basique, le type qui se cogne au porte bagages dans l'avion, ça m'aurait fait sourire si ça avait été cash et pas pollué par leur attitude et leur jeu abusé. même Vidéogag c'est trop drôle par rapport à ça.

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Je comprends tout ce que tu dis..... Et ça me dégoûte tout autant que toi. Au bout d'un moment, c'est décourageant quoi.

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Netflix les gars, Netflix.

Mais grave mec, j'en peux plus, vraiment, j'avais le rire nerveux, les larmes aux yeux presque à la fin du truc. C'est même pas frustrant, c'est pire, j'ai envie d'aller chez les mecs qui font ça et les buter, un par un. Travis Bickle est mon héros.

Mec, c'est fou, fou comme je suis énervé là!

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Ah... Merde.

Ah putain, à ce point ? C'est énorme...

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Non, tu confonds : http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Lamy

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