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MessagePosté: 24 Avr 2015, 09:44 
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ça va, Tom ?


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MessagePosté: 24 Avr 2015, 11:16 
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lol oui, c'est gentil de t'inquiéter.
Je continue doucement (je suis en 1964, on arrive à un stade où ça commence à faire beaucoup de de topics par an...). Je vous ferai un petit topo arrivé dans les années 70 pour qu'on commence à vérifier le rangement des années classiques et corriger les éventuelles erreurs.


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MessagePosté: 24 Avr 2015, 11:20 
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:o

Bon courage.


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MessagePosté: 25 Avr 2015, 20:57 
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Grand fou. Bon courage.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 10 Mai 2015, 18:29 
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Alors...
Amis historiens et connaisseurs motivés, à vos stylos rouges.


Je viens de terminer le classement des années 70, et avec elles le dernier mouvement (le Nouvel Hollywood, 67-79) clairement circonscrit par la théorie du cinéma. Après ça, le chaos. C'est donc le bon moment pour faire une première correction collective : ce qui reste à classer est mastodonte en nombre (autant de topics entre 1980 et 2005 que pour les 85 années précédentes...), et relève de catégorisations largement discutables qui nécessiteront des recherches avant de s'y coller.

Je viens donc demander vos avis, corrections, remarques, suggestions, sur la période 1895-1979.
Je vous propose...


1) D'aller sur le premier message de ce topic, de vous y balader un peu, et de me reporter ce qui vous semble anormal ou bizarre (ou de proposer un genre pour les films "genre à définir")


2) Si vous voulez explorer la chose plus en détail, voilà ce qui pose problème...

*attention*

Je précise d'emblée, quitte à paraître un peu sectaire, que l'idée est pas de remettre en cause ce qui a été largement balayé et validé par la théorie (du genre "le cinéma moderne ça veut rien dire !"), mais seulement de mieux dispatcher les films dans les sous-catégories existantes, ou de se pencher sur la possibilité de fusionner/diviser certaines d'entre elles.

Pour rappel, le but est pas de ranger les films dans des cases hermétiques, mais de trouver ce vers quoi ceux-ci tendent en priorité, pour que la mise en relation des films prenne un sens, et permette une lecture parlante des périodes/genres/mouvements qu'ils composent. Voici donc ce qui coince...




• Erreurs de recopie, de précision...

Chaque topic est cité deux fois : dans la section "Par pays", et dans la section "Par courants" (où il n'y a jamais de doublon, par souci de clarté). La difficulté à naviguer dans un message de 400 000 caractères envahi de balises php fait que j'ai pu faire des erreurs : films dans le mauvais pays ou dans le mauvais courant, topic présent seulement dans l'une des deux sections (ce qui pour le coup va être difficile à repérer), topic présent en doublon à cause d'un mauvais copier-coller...

Dans la section "Par courants", le pays doit toujours être indiqué (sous cette forme : [Pays]) après le titre du topic, saut s'il est déjà renseigné dans le nom de la catégorie ou de l'onglet où le film est listé. Si cette mention manque, c'est un erreur.

Dans la section "Par pays", une ligne doit être sautée dans la liste de films entre chaque décennie.



• Textes de présentations

Mickey avait suggéré un texte de présentation sous chaque catégorie (classique, moderne...). J'ai essayé, et ça peut certes être utile pour renseigner ce qui a été décidé pour les jalons de début et fin de la période. Mais j'ai le sentiment que ces petits textes vont à eux seuls provoquer les différences de vue les plus féroces, donc je sais pas si ça mérite d'être conservé...




• Les genres classiques

Les films ont été triés par genre dans les périodes où cela a un sens fort (= quand ça devient une typologie dominante : dans le cinéma classique, et dans le cinéma bis d'après-guerre, donc). Parce que je n'ai pas vu beaucoup des films, et/ou parce que j'hésite, j'aurais besoin de votre aide là-dessus.

J'aimerais essayer de m'en tenir à de "vrais" genres, au sens de genres qui ont été théorisés, qui ont une codification propre et reconnaissable. Par exemple, il n'est pas compliqué de lister les codes du western, de comprendre ce que ces codes racontent, de voir comment ils sont maniés (ou comment ils mutent) avec les années, de comprendre ce que le genre met en jeu : ici le classement par genre a un sens.

Mais, pour prendre un exemple que j'ai utilisé sans en être réellement convaincu, je doute que "film historique" soit autre chose qu'une case commode. Car ces films n'ont rien à commun a priori, ni une situation, ni une tonalité, ni des codes à proprement parler. Un film historique peut tout aussi bien être une comédie qu'un mélodrame, par exemple...


J'aimerais donc éviter, dans la période classique (car dans le cinéma bis la question ne se pose pas), les genres tels que "drame" ou "comédie dramatique" qui sont juste des fourre-tout ; ou alors les conserver comme fourre-tout justement, pour la fin, quand tout le reste aura été rangé. Faisons le tri !

Genres qui me semblent assez théorisés pour être acceptés : Burlesque / Comédie musicale / Comédie sophistiquée / Screwball comedy / Horreur (qui est indissociable du fantastique sur toute la période classique, me semble-t-il) / Mélodrame (muet, classique, flamboyant) / Merveilleux / Film noir / Science-fiction (même si j'ai l'impression qu'il y a presque quedalle à Hollywood avant les séries B fifties) / Western.

Genres pertinents mais dont je me demande s'il n'est pas nécessaire de les préciser ou de les subdiviser : Film d'aventure / Comédie "normale" (n'est-elle pas toujours sentimentale dans le Hollywood classique ?)

Genres sur lesquels j'ai des doutes :
- Americana : peut-être pas assez théorisé en France, pas beaucoup de films, souvent au croisement avec d'autres genres.
- Film de guerre : la situation est certes claire, mais j'ai du mal à voir des codes (sinon pour des sous-genres trop spécifiques comme le film de commando), ni même vraiment une tonalité propre.
- Film historique, donc : peut-être y a-t-il ici quelque chose en commun avec le biopic (qu'on pourrait aussi questionner... Le biopic n'est-ce pas l'habitacle pour d'autres genres ?)
- Thriller : ça me semble être un terme contemporain, non ? Pourtant, où ranger les Hitchcock par exemple (ce sont quoi ? Des "Films de suspense" ?). Est-ce que le terme existe pour parler de la période classique ?
- Quid du bazar Film policier / Film de gangster / Film criminel ? Il y a clairement un genre de ce type dans le précode, mais après c'est plus flou, surtout que ça se confond vite avec le film noir.
- Film de prison : très clairement une veine du précode, mais n'est-ce pas une sorte de subdivision d'un autre genre plus large ?
- Le drame psychologique : il me semble que ça a un sens pour le cinéma hollywoodien tardif à prétentions psychologisantes, au moment où la typologie des genres s'étiole, justement. Mais c'est dur à circonscrire...
- Peplum et Film biblique : y a-t-il une réelle différence entre les deux ?

Genres trop fourre-tout ou pas assez codés : Action / Drame / Comédie dramatique, il y en a sans doute d'autres...

Genres "nouveaux", que je pense ne pas adopter. Par exemple la comédie de remariage de Cavell. Là-dessus je suis un peu embêté, car tout en reconnaissant parfaitement sa théorie, on se retrouve avec quelque chose qui recoupe différents genres de comédie déjà existants, et qui compte un nombre très minime de films...

Genre ou Non-genres : deux cas se posent à nous, le documentaire et le film d'animation. Habituellement, me concernant, ce serait niet pour les deux : le documentaire tel qu'on l'entend aujourd'hui est le fruit du cinéma direct (donc moderne), il évolue hors du système de genre, on peut faire des documentaires n'importe comment sur n'importe quoi, il n'y a pas de codes. Idem pour les films d'animation, qui sont juste un support (on peut faire des westerns animés, des mélodrames animés...), même si les films Disney sont difficiles, dans le sens où ils sont souvent un espèce de melting-pot des différents genres hollywoodiens. Mais le documentaire classique, qui est un vrai alien vis-à-vis de ce qui se fera ensuite en doc, fonctionne bizarrement comme un genre à part entière : une situation d'exploration du monde (je ne vois pas de contre-exemple), une tonalité didactique (ce qui le différencie du film d'aventure), etc.




• Hollywood tardif / Nouvel Hollywood précoce / Ciné populaire US d'après-guerre

J'aime l'idée d'essayer de séparer le cinéma hollywoodien tardif, en crise, du reste de la production classique : la période où un épuisement, une reconfiguration, et un besoin de déconstruction de l'esthétique classique se font sentir. Ça reste néanmoins difficile à apprécier, car c'est très progressif. Je me demande aussi s'il ne faut pas s'en tenir à des questions formelles : par exemple, Johnny Guitare déconstruit certes les codes du genre (absence du cowboy désarmé, etc), mais il n'y aucune crise de croyance ; contrairement à certains western de Fuller où la froideur et la profondeur de champ immense semble presque poser un regard analytique sur le Far West...

Autre difficulté : il y a une route qui mène au Nouvel Hollywood, solidement analysée par Thoret, qui tient surtout à trois cinéastes (Siegel, Aldrich, Peckinpah). Mais qu'est-ce qui tient au Hollywood tardif, et qu'est-ce qui tient aux prémisses du Nouvel Hollywood ? Ça peut sembler être une question d'enculage de mouches, mais c'est surtout dans l'idée de faire la différence entre un cinéma qui se fatigue, qui ratatisse, qui se déconstruit, et un nouveau modèle qu'on est entrain de façonner. Rien n'empêche d'ailleurs de scinder les filmos de ces cinéastes selon les deux tendances...

Autre problème : quand est-ce qu'on quitte le cinéma classique pour aller vers une production lambda (ce que j'ai rangé sous "cinéma populaires d'après-guerre"). On peut certes partir à la course de la date symbolique (l'échec de Cléopâtre en 1963 pourrait faire l'affaire), mais j'ai plutôt le sentiment que ça dépend de l'état de délabrement de chaque cinéaste et/ou de chaque genre...



• Nouvel Hollywood : qu'est-ce qui va dedans, comment l'ordonner ?

Le bouquin de Thoret est une boussole diablement précise pour caractériser la période, et la circonscrire dans le temps. Mais son livre concerne "le cinéma américain des années 70", c'est à dire toute la production, et c'est un peu le problème : qu'est-ce qui relève vraiment de la construction de ce courant (d'une "nouvelle vague américaine"), et qu'est-ce qui ne fait que résonner du ton ambiant du paysage américain d'alors ? Y a-t-il eu des rassemblement concrets (cinéastes échangeant concrètement, travaillant les uns pour les autres, centre de production précis) permettant de faire cette découpe ?

Par exemple, il semble évident que Coppola, Shrader, Scorsese ou Friedkin fassent partie du Nouvel Hollywood. Mais quid de Woody Allen, de Norman Jewison, de Bob Fosse, et de tant d'autres ? J'ai déjà éloigné certains cinéastes qui me semblaient plus "modernes" que "nouvel hollywood", peut-être à tort.

Il faudrait aussi trouver un moyen de "classer" les films au sein de la catégorie "Nouvel Hollywood", car on en a trop. Je vois deux solutions :
- Noyau dur / Films affiliés (mais ça nous renvoie à la question précédente)
- Phase chaude / Phase froide : c'est une des pierres angulaires des travaux de Thoret qui sépare une première période (67-71) marquée par l'euphorie, l'explosion, la dépense, et une seconde période (72-79) marqué par l'épuisement, le repli, et le désenchantement. Pourquoi pas, mais j'imagine que la découpe temporelle n'est pas si tranchée, et dans ce cas j'ai besoin de vous, car je connais pas assez les films pour les trier tout seul.

Pour décider de ce qui appartient déjà au cinéma néo-classique dans les années 70, on en reparlera, j'ai pour l'instant pris en compte un certain nombre de critères : l’émergence du film catastrophe, les premiers blockbusters, le retour à un mythe de l'Amérique glorieuse, à une forme qui n'est plus symptomatique d'une crise morale, cinéastes dont la carrière est clairement détachée du Nouvel Hollywood, etc.




• Nouvelle vague japonaise, Neueur Deutscher Film, et Cinéma direct

La partie "Cinéma moderne narratif", qui contient tous les "auteurs" du cinéma moderne, est amputée des films appartenant aux nouvelles vagues de chaque pays. Néanmoins, la nouvelle vague japonaise et la nouvelle vague allemande posent problème, dans le sens où la théorie ne les as pas circonscrites dans le temps : tout film moderne allemand ou japonais y appartient. C'est d'autant plus embêtant dans le cas du cinéma japonais, où une partie de la nouvelle vague se confond également avec le cinéma bis...

Le cinéma direct a le problème inverse : sorti de sa période propre (58-62, 63 à la limite), il a peu d'héritiers purs, à part Wiseman (et peut-être Depardon plus tard). À quel point des documentaristes comme Herzog, Van der Keuken, ou Spata, dont le cinéma part d'une captation "directe" de la réalité, ont-ils un lien au cinéma direct (sachant qu'Herzog et Keuken ont conspué le cinéma direct en interview) ? Est-ce que ça a un sens de les y rattacher ?



• Cinéma populaire et série B

J'ai décidé de ne pas intégrer dans les catégories "Cinéma de genre, bis et d'exploitation d'après guerre" les genres sans ancrage sérieux dans les circuits de distribution alternatifs (= les drive-ins et cinémas de quartier). La comédie italienne, le film policier ou la comédie françaises, me semblent ainsi relever d'une diffusion "normale", large et populaire, quand bien même ce sont des genres codés : je les ai mis dans "Cinéma populaires d'après guerre", avec le reste. À vous de me dire si ça vous semble légitime. Je précise pour plaider ma cause que, peut-être justement à cause de cette distribution plus large, il ne partagent pas certains traits esthétiques répandus de le cinéma B d'alors (l'emploi outrancier de la couleur, par exemple).




• Difficultés du cinéma classique japonais

Il y a probablement une découpe à faire dans la section "cinéma classique japonais", où il y a trop de films, mais laquelle ? Les deux genres (gedai/jidai) sont ils vraiment parlants ? Bub avait évoqué dans la shoutbox une période tardive dans le cinéma classique japonais, où on voyait déjà des transformations pré-nouvelles vagues advenir : ça parle à quelqu'un ?

Autre problème, les genres, et notamment le Chambara et le yurei-eiga : j'ai du mal à voir quand on passe du cinéma classique à une exploitation de l'ordre du cinéma de quartier, ou s'il est même possible de faire une telle découpe sans dénaturer ce qui lie ces films entre eux.




• Quelques hésitations pour les genres du cinéma bis

- Le fantastique US: j'ai l'impression d'une grosse différence entre les prods Corman/Castle (colorées, avec humour, mise en scène calme) et d'autres films qui, bien que participant au même genre, me semblent être complètement autre chose (le saillant Carnival of souls, par exemple).

- Des ambiguités entre certains films de la fin de l'ère classique et les premiers films bis d'après-guerre : instinctivement, La Maison du diable, bien que contemporain de la série B de cinéma de quartier, ne me semble pas y appartenir. À l'inverse, Le Croque-mort s'en mêle de Tourneur, qui reprend le style, les comédiens et la durée des Corman, m'y semble associé... Pas sûr non plus qu'un film comme Le mystère d'Andromède de Wise, quand bien même il relève d'une SF paranoïaque, soit de la même famille que les série B américaines sur la question (d'ailleurs, autre problème, la SF paranoïaque américaine est peut-être à arrêter plus tôt, car une fois la folie soviétique apaisée les films prennent une autre gueule).

- Pinku-eiga : je vois ce qui peut y appartenir pour la production bis de masse, mais est-ce qu'on y rattache les films de Wakamatsu, par exemple ? Beaucoup de films me semblent trop "auteurisants" pour cette branche.



• Hésitations sur des cas particuliers

Aka "moderne ou pas morderne", la plupart du temps... Attention, si y a une partie qui va énerver les anti-cases, c'est celle-là !

- Bergman : ses premiers films (pré-Monika) sont-ils classiques ?
- Rossellini: ses films avec Ingrid Bergman sont-ils encore du néoréalisme ?
- Fellini: son premier film (Le cheik blanc) est-il néoréaliste ?
- Otto Preminger : à quel stade de sa filmo voit-on poindre le ciné hollywoodien tardif de la transparence, très 60' ?
- Hitchcock : y a-t-il chez lui une période moderne ? (notamment avec le cas Psychose)
- Georges Franju : La tête contre les murs, classique, moderne ?
- Alain Cavalier : y a-t-il une dimension moderne dans ses premières fictions ?
- Costa Gavras : Moderne ? Je trouve pas mais au cas où vérifions...
- Zulawski : ça se range où ?
- Michel Deville : idem
- Truffaut : à quel moment ça devient vraiment tendu de le considérer comme un cinéaste moderne ? Les deux anglaises et le continent me semble l'être encore, après c'est moins clair.
- Yilmaz Guney : Je sais pas trop où le foutre... Le côté néoréaliste (par les milieux décrits, par l'approche plus descriptive/attentive que dramatisante) y côtoie paradoxalement une puissance narrative très néoclassique... Pas clair.
- Martin Rosen : hésitation, j'y vois des aspects modernes comme néo-classiques (de manière générale, cette transition est difficile car le néoclassicisme digère des aspects du cinéma moderne...)

Et en vrac :
+ Du mal à qualifier de moderne tout ce qui ressemble plutôt à une avant-garde tardive : Jodorowski, Sweet Movie...
+ Les réals un peu liés au clip, comme Ridley Scott, sont-ils vraiment néoclassiques ? (bon, ça on en reparlera plus tard)
+ La femme scorpion, c'est toujours érotique/Pinku à partir de l'épisode 3 ?
+ Quel place donner à tout ce cinéma des années 80 avec une forme un peu désuète, un peu associée à la TV ? (genre Walter Hill)



Et je vais m'arrêter là !


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MessagePosté: 10 Mai 2015, 19:37 
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Il faisait beau cet après-mid.
Tu aurais pu sortir gambader dans les prés, une marguerite dans les cheveux volant sous l'impulsion du vent.


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MessagePosté: 10 Mai 2015, 19:40 
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Mais je suis sorti, j'ai bien profité du parc et du soleil, ne t'inquiètes donc pas pour moi Abyssin...


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MessagePosté: 10 Mai 2015, 19:47 
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:shock: :shock: :shock:


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MessagePosté: 10 Mai 2015, 19:49 
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Baptiste a écrit:
:shock: :shock: :shock:

Parce que je suis sorti ?
Bon en gros j'en conclue que je vais devoir trancher tout ça tout seul comme un grand...


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MessagePosté: 10 Mai 2015, 20:25 
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Je regarderai demain si ça presse pas

Sinon :
Dans décennie 10 on trouve Camille Claudel 1915 de Dumont

Et de une foi sur deux quand j'appuie ça me dis que je ne suis pas autorisé à utiliser la fonction recherche

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MessagePosté: 10 Mai 2015, 20:33 
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Hey, TeLeTuBiieS, merci !

Alors j'ai longtemps cherché une solution sur le cas que tu cites, mais pour l'instant je n'ai pas trouvé : je ne choisis pas la liste des films, c'est une simple recherche lancée sur le mot 191* (avec quelques autres paramètres). Si je trouve pas de solution, je demanderai d'ignorer le mot Claudel dans la recherche, c'est du bidouillage pas très propre mais c'est un des seuls cas que j'ai croisés, donc...

Citation:
Et de une foi sur deux quand j'appuie ça me dis que je ne suis pas autorisé à utiliser la fonction recherche

Ça vient d'un réglage du forum (une mesure anti-bot, sans doute ?) qui empêche de faire deux recherches à la suite, il faut attendre quelques secondes. Si c'est gênant, je demanderai à Dédé s'il est possible de réduire ce temps.


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MessagePosté: 11 Mai 2015, 09:11 
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Je ne pense pas l'utiliser mais franchement je te tire mon chapeau, c'est un très très beau boulot. Ça donne envie de créer des topics de films pour venir remplir les catégories :mrgreen:.

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MessagePosté: 11 Mai 2015, 10:35 
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Bravissimo!

En fait c'est vachement bien, on retombe sur pas mal de topics que je ne pensais pas trouver ici.
Sinon pour les questions à la toute fin faudrait que tu réexpliques ce qu'est le cinéma moderne ?


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MessagePosté: 11 Mai 2015, 13:26 
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J'avais dis que je regarderai plus en détail je pensais au 2 mais je n'ai absolument pas les connaissances nécessaire pour le faire.

Donc j'ai un regardé plus en profondeur ben ce que je pouvais donc décennie et pays.
Trop rien à dire c'est bien fait.
Après y a certains choix que je ne comprend pas trop, par exemple dans Serbie :
Sweet Movie (Dusan Makavejev, 1974) alors que tu précise que c'est un co-production franco-canadienne avec des acteurs français ou canadien et dont seul le réalisateur est serbes. Alors que dans des films américains aux réalisateurs étrangers c'est noté que c'est américain.
Après comme je l'ai dis d'un point de vue technique et de ce que je peux comprendre c'est vraiment bien fait et comme tu le dis le seul truc à reprocher c'est des choses qui portent à débat.
Ça m'a donné très envie de découvrir "Sweet Movie"

Après je sais pas ce qui est prévu mais je pense que une foi terminé le post de recherche serait plus pertinent en message épinglé de la section critique (ou je sais que je m'en servirai alors que si je dois aller dans autres messages, pas sur) mais c'est vraiment chipoter

Comme ça à déjà été dit c'est du beau travail

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MessagePosté: 11 Mai 2015, 14:05 
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AAAAAAAAAAARRRGGGHHH Griffin je t'avais préparé une réponse hyper longue sur le cinéma moderne et tout s'est effacé... Putain sa race.



Bon, y a un petit topo que j'avais tenté dans le premier message du topic :
Citation:
Le cinéma moderne se caractérise par une conscience de (la fin de) l'art classique, par une énonciation ne dissimulant pas la forme au travail, et par un refus plus généralisé des effets d'immersion et d'identification par une distanciation, une neutralisation, ou une mise en crise du récit et de la continuité (spatiale, temporelle, causale).

Mais c'est évidemment bien abstrait. Donc pour le reste je te renvoie à quelques liens, car je me sens incapable de synthétiser ça clairement, il y a 1500 tentatives de définition...


• La définition Deleuzienne, liée à la nature du temps, peut être une manière efficace de penser cette découpe.
Chez lui : image mouvement = cinéma classique (il y inclue quelques autres trucs, comme certains cinéastes d'avant-garde), et image-temps = cinéma moderne.

Thoret, dans une conférence maladroite et marrante sur la crise de l'image action (le point de jonction entre les deux types d'image), résume finalement plutôt clairement la chose. Dans ce passage :



de 14m20 (ça y démarre tout seul) à 29m12.

Ça ramène d'ailleurs cette idée fondamentale de croyance pour faire la différence classique/moderne : dans le cinéma classique, tout a un sens. Je ressors mes exemples caricaturaux : un personnage tousse ? C'est qu'il va mourir. C'est triste ? Il pleut. L'espoir renaît ? Le soleil se lève... La réalité, le monde, l'univers, est déformé par l'idée.

À l'inverse, le monde du cinéma moderne est renvoyé lui à sa propre opacité. Plusieurs changements esthétiques globaux sont symptomatiques de cette mue : par exemple une destruction de l'harmonie signifiante du monde (par la dispersion et le chaos du baroque, comme chez Welles), ou l'arrivée d'une grande profondeur de champ et de plan-séquences qui donnent à apprécier le monde dans sa nature propre. Dans le cinéma moderne, l’œil du spectateur ne s'évade plus dans un arrière-monde suggéré par le léger flou d'arrière-plan, qu'il peut compléter et continuer par sa croyance : au contraire, le regard du spectateur se cogne et rebondit sur le fond net du monde qu'on lui donne à voir, et revient vers lui en point d'interrogation, le force à questionner ce qu'il voit. (j'avais un texte génial de Daney là-dessus, mais je l'ai perdu : un vieux hors-série des Cahiers sur la scénographie classique/moderne).

Évidemment ça veut pas dire que tous les films modernes ont une vaste profondeur de champ, c'est juste un exemple, un symptôme parmi mille autres, qui dit une mutation.

Ça rejoint d'ailleurs la façon dont Bazin étudiait le néoréalisme, premier jalon accepté du cinéma moderne :
Bazin a écrit:
Le néoréalisme tend à rendre au film le sens de l'ambiguïté du réel. Le souci de Rossellini devant le visage de l'enfant d'Allemagne année zéro est justement inverse de celui de Koulechov devant le gros plan de Mosjoukine. Il s'agit de lui conserver son mystère. (…) Un pêcheur roule-t-il une cigarette ? Aucune ellipse ne nous sera accordée et nous verrons toute l'opération. Celle-ci ne sera pas réduite à sa signification dramatique ou symbolique comme le montage le fait d'ordinaire. Les plans sont souvent fixes, laissant hommes et choses rentrer dans le cadre et s'y placer.

Jusqu'à présent, les tendances "réalistes" au cinéma, comme dans les autres arts, consistaient seulement à introduire plus de réalité dans l'œuvre ; mais ce supplément de réalité n'était encore qu'un moyen – plus ou moins efficace – de servir un propos parfaitement abstrait : dramatique, moral ou idéologique. En France, le "naturalisme" correspond précisément à la multiplication des romans et des pièces à thèse. L'originalité du néoréalisme italien (...) est de ne pas subordonner la réalité à quelque point de vue a priori. (...) Que ce soit pour servir les intérêts de la thèse idéologique, de l'idée morale ou de l'action dramatique, le réalisme [traditionnel] subordonne ses emprunts à la réalité, à des exigences transcendantes. Le néoréalisme ne connaît que l'immanence. C'est du seul aspect, de la pure apparence des êtres et du monde, qu'il entend a posteriori déduire les enseignements qu’ils recèlent. Il est une phénoménologie.




• Une quintuple définition de Lévy, bah oui encore du Lévy sinon ce serait pas drôle ! Cette définition concerne à la base uniquement la modernité hardcore (Godard, Straub...), mais on peut étirer ses observations au cinéma moderne en général, en les atténuant simplement un peu. J'ai quelques points de désaccords avec lui, notamment sur l'absence de séduction dans le processus - mais qu'importe, ça exprime précisément et clairement beaucoup de principes importants (attention, comme d'hab, il dit "réalisme" pour parler de "classicisme") : http://www.artcinema.org/article17.html


• Et sinon, un principe plus terre à terre : dans le cinéma classique, la mise en scène ne se donne pas à voir. Dans le cinéma moderne, si.

Dans le cinéma classique, la mise en scène travaille et narre tout autant, mais elle est conçue de façon à diriger le regard du spectateur sur ce qui est filmé, lui rendant inconsciente la forme au travail. Les outils qui permettent de faire sens dans le cinéma classique sont les mêmes que ceux permettant de créer un état d'immersion (par identification, par le tissage d'une continuité spatiale, temporelle et causale). La mise en scène y a de fait un caractère d'évidence.

Dans le cinéma moderne, c'est l'inverse : la mise en scène au travail se fait jour, même si c'est discrètement, même si c'est sobrement et sans éclat. Quelque soit son degré de visibilité, et si elle ne nous "sort" pas forcément du film, elle est toujours l'expression d'une distance, c'est-à-dire qu'elle entretient chez le spectateur la conscience d'un regard (celui du cinéaste) posé entre lui et ce qui est filmé, regard que le spectateur doit gérer dans son propre rapport au film (= "voici non pas une situation qui se présente à moi, mais un point de vue déclaré sur cette situation, point de vue qui n'est pas forcément le mien, vis-à-vis duquel je vais devoir me positionner"). Les opérations de mise en scène ne sont plus dissimulées, car notre regard passe par la (semi-)conscience de leur existence, à degrés divers bien sûr selon les périodes et cinéastes de la modernité. Pour reprendre l'exemple d'une vieille discussion qu'on avait eu ici, et que je recopie :

Citation:
Prenons une figure de comparaison au hasard : par exemple un travelling (mais ça pourrait être n'importe quoi d'autre).


- Si je prends un exemple classique, les travellings d'Ophuls dans Madame de ...

https://vimeo.com/69873613
> à 3m43

... le mouvement a beau être virtuose, sa visibilité est comme "neutralisée" par sa fonctionnalité. En quelques sortes, on pourrait dire qu'on ne le remarque pas, alors qu'il construit activement la mise en scène de A à Z (nous coller au point de vue d'un personnage critique, nous faire soudain ressentir tout le vide de la fin de soirée, allant parler de l'intimité du couple en se rapprochant pour exclure tout le reste, ne coupant pas pour tenir la danse sans discontinuer, afin de donner le sentiment qu'elle ne s'est pas une fois arrêtée depuis des heures, etc). Notre regard est porté successivement sur les objets - le musicien, la salle, le couple - pas sur le travelling lui-même, quand bien même celui-ci narre la situation.


- Si je prends maintenant un exemple moderne extrême, le travelling du Mépris :



... on a un mouvement d'appareil qui dispose les éléments, qui en étant indépendant d'eux (on peut partir alors que quelqu'un parle encore) nous donne surtout à voir une manière de les lier (qui crée pour nous l'équation "lampe qui déconne" / "couple"), bref, un mouvement qui suit le cheminement d'une pensée (= l'interprétation que Godard fait de la situation) pour nous la donner à apprécier. Ça rend le travelling visible parce que c'est lui qu'on regarde (et non uniquement les persos, ou la lampe : l'énonciation doit en passer par la conscience de ce travelling pour fonctionner).


Au final c'est dans le fond la même chose (qu'on soit classique ou moderne, on narre et on crée du sens par la manière dont on filme les objets), mais selon l'un ou l'autre, le regard du spectateur est convoqué de manière exactement inverse. D'où la lenteur de la transition classique > moderne sur deux décennies (ça demandait une mue totale du rapport spectateur/film), d'où aussi la déchirure qui a à un moment été nécessaire pour provoquer ce basculement définitif (= la violence des nouvelles vagues), et d'où la présence de ces films transitoires des années 40/50 ambigus, comme les premiers Bergman, où l'on est entre deux eaux.



Bon, ce ne sont que des pistes, mais une définition unifiée, je ne sais même pas si ça existe, c'est un peu comme si on demandait aux historiens de se mettre d'accord sur ce qu'est, par essence, le moyen-âge, je suppose qu'on aurait 36 réponses.


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