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MessagePosté: 06 Sep 2020, 10:04 
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Je ne suis pas critique, je ne suis pas une femme, je n’ai pas d’enfants et j’ai pourtant aimé le film!


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MessagePosté: 06 Sep 2020, 10:05 
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Robot in Disguise
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Lohwomann

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MessagePosté: 06 Sep 2020, 18:27 
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C'est quand même très malaisant tout ça, pas tant dans le propos (le personnage de Foïs est complètement teubé borderline pathologique, celui de Cohen est monstrueux, mais ça n'est pas forcément un problème) que dans un double décalage.
Le premier se situe entre le propos, quand même assez grave, et le traitement comique un peu halluciné.
"C'est pas un cancer alors ? - Non, c'est un petit ! - Un petit cancer ?", faut oser quand même, de même que les scènes où il galère pour remplacer la pilule par une sucrette (maladresse, rires) et quand il fait croire que la gynéco n'aura pas de disponibilité avant les 12 semaines pour empêcher sa femme de pouvoir avorter (entourloupe, rires)

Le second oppose deux personnages principaux tellement archétypaux qu'ils relèvent de la fable et un environnement quasi-documentaire plein d'acteurs non professionnels.
On passe rapidement d'une scène de ventre clownesque qui triple de volume en dix secondes à un accouchement assez réaliste.
Ces deux décalages empilés font l'originalité du film et sans doute sa côte d'amour critique, mais je ne suis pas sûr qu'ils servent réellement un but narratif, et pour tout dire je serais bien emmerdé d'expliquer quel est le propos du film, j'ai l'impression qu'il s'amuse avec ses décalages mais sans trop savoir quoi en faire.


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MessagePosté: 18 Sep 2020, 17:06 
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Vaut mieux l'avoir en journal
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Qui-Gon Jinn a écrit:
oeil-de-lynx a écrit:
Marina Foïs (50 ans) / Jonathan Cohen (40 ans). Pour une fois, c'est l'actrice qui a 10 ans de plus que l'acteur, ça participe de l'inversion des genres dans le film ou c'est pas évoqué?
Non c'est pas mentionné.


C’est pas vaguement évoqué à un moment ? Je me souviens m’être dit qu’elle était donc plus âgée mais je vois plus pourquoi.

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MessagePosté: 05 Oct 2020, 10:36 
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Curieux film… Je m’attendais à une franche comédie et finalement le film est plus hydride, entre la déconnade, l’absurde et un côté plus malaisant, ce qui donne un côté un peu foutraque et vignette qui en font sa force et sa limite.

Il y a des trucs qui fonctionnement bien, comme quand Cohen se pointe à la séance de préparation à l’accouchement et excuse sa compagne « qui travaille », le tout passant comme situation normale auprès des participants… L’inversion des rôles met ici le doigt sur un truc sans en faire des tonnes, mais enchaine sur Cohen qui aurait des contractions, et l’équilibre est alors foiré, le mélange des tons mal maitrisé, c’est dommage.
De même, le film aborde frontalement la peur de la mère, la déformation de son corps, de manière assez crue, c’est pas anodin je trouve. Malheureusement le perso de Foïs manque un peu de profondeur dans l’écriture pour complétement nous emporter avec elle.


Lohmann a écrit:
Dès la scène d'intro elle plante en quelques phrases tout ce que le film n'est pas mais sera. Le couple (elle pianiste mondialement célèbre, lui son imprésario de mari) arrive à l'aéroport, une journaliste interpelle Claire, c'est son mari qui répond et monopolise parole et attention. Avant de rapidement devoir reprendre la place qui lui incombe (dans l'ombre de sa femme)


Cette intro est effectivement très bien, mais je trouve qu’ensuite c’est plus sinueux et qu’on se perd un peu… Il y a un ventre mou (hahahaha) au milieu et même si on ne s’ennuie pas trop j’ai plus de mal à voir de quoi le film veut nous parler. C’est original dans la narration mais pas vraiment abouti je trouve.


Lohmann a écrit:
, lorsqu'à l'accueil de l’hôtel on lui propose un second pillow (je ne connaissais pas l'expression, c'est joliment imagé). Parce que les artistes en font souvent la demande.


J’ai trouvé que les sous-titres étaient d’ailleurs très mal faits (et j'ai bugué en raison de l'écart, avant de recoller les morceaux quand le terme est répété)… Pourquoi ne pas garder le sous-entendu de l’anglais ?


Lohmann a écrit:
Film qui est donc avant tout une ode à la maternité, qui tente à la fois de rasséréner la fraction de la gente masculine que la paternité effraierait comme de tempérer celle féminine qui se transmue en Vierge Marie pendant leur grossesse, de pacifier surtout les rapports entre sexes opposés en leurs montrant qu'être parents est ce qu'il y a de plus beau au monde (d'où la longue et belle séquence de l'accouchement).


Il y a effectivement un finalité salutaire, déculpabiliser les femmes de ne pas faire que couver leur progéniture et montrer des hommes épanouis qui pouponnent.
Au final ca donne un résultat assez étrange, tout n'est pas réussi mais (pour ce que valent des notes) j'étais à 3/6 en sortant et là je suis à 4/6, il y a un vraie originalité, Letourneur (dont je n'ai vu aucun film avant celui-ci) n'a pas cherché à singer le prototype de la comédie américaine, elle a une vision qui se démarque et ça mérite d'être salué (même si au bout du 4ème film on pourrait espérer une cohérence mieux maitriser, mais comme je découvre je suis sans doute clément).


Cosmo a écrit:
C’est pas vaguement évoqué à un moment ? Je me souviens m’être dit qu’elle était donc plus âgée mais je vois plus pourquoi.


C’est évoqué à l’anniversaire de Cohen par sa mère, qui dit explicitement qu’ils doivent se dépêcher s’ils veulent un enfant car lui a 40 ans et elle plus, mais c'est pas un enjeu plus que ça.


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MessagePosté: 05 Oct 2020, 11:18 
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Jerónimo a écrit:
Lohmann a écrit:
, lorsqu'à l'accueil de l’hôtel on lui propose un second pillow (je ne connaissais pas l'expression, c'est joliment imagé). Parce que les artistes en font souvent la demande.


J’ai trouvé que les sous-titres étaient d’ailleurs très mal faits (et j'ai bugué en raison de l'écart, avant de recoller les morceaux quand le terme est répété)… Pourquoi ne pas garder le sous-entendu de l’anglais ?

Je ne me souviens pas, c'est traduit comment? Le problème c'est qu'en anglais le terme a un sous-entendu, en français aucun (si on te propose un 2ème oreiller à l’hôtel, il n'y aura rien pour l'accompagner).


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MessagePosté: 05 Oct 2020, 11:40 
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Les ST indiquent "call girl", avec les guillemets.
Quel sous entendu a "second pillow" que le terme français ne pourrait avoir ? J'ai l'impression que c'est parce que c'est du globish d'hôtel à clientèle internationale qui en fait une expression consacrée...
En fait dans le film Cohen ne tilte pas au premier coup et fait répéter, alors que le spectateur voit "call girl", du coup ça fait pas très naturel...


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MessagePosté: 05 Oct 2020, 12:09 
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Le "troisième oreiller", je crois que c'est une expression consacrée en France aussi. Mon père, qui avait toujours besoin d'un oreiller de plus à l'hôtel, envoyait ma mère la réception parce qu'il avait peur du quiproquo.


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MessagePosté: 14 Oct 2020, 14:22 
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Et donc avec du retard Prix Jean Vigo 2020.


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MessagePosté: 14 Oct 2020, 14:27 
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Oui plutôt surprenant (comme quasiment tous les Prix Jean Vigo en fait : https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Jean ... 3%A9trages)

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MessagePosté: 14 Oct 2020, 18:31 
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elle a tellement la carte.


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MessagePosté: 14 Oct 2020, 18:35 
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De loin le meilleur film français vu cette année


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MessagePosté: 14 Oct 2020, 18:42 
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Antichrist
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Vous êtes fous.


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MessagePosté: 14 Oct 2020, 21:30 
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Lohmann a écrit:
De loin le meilleur film français vu cette année
T'enflammes pas.

Sinon j'ai vu et j'aime bien même si je suis moins à fond que toi. Je ne sais plus qui évoquait le malaise porté par le film de manière négative, je trouve que c'est justement l'intérêt du film d'être dans un étrange entre deux. Ca ne ressemble à rien de connu, ça mélange les genres de manière plutôt intéressante mais je lui préfère La vie au ranch.


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MessagePosté: 18 Jan 2021, 11:00 
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Rattrapage ce weekend et je suis team Lohmann, j'ai trouvé ça vraiment bien, aisément dans ce que j'ai vu de mieux en film français l'année dernière.
Une vraie comédie qui ose entre son hyperrréalisme et des gags visuels et caricaturaux totalement assumés, cela lui donne une vraie singularité, un vrai ton à part où sans cesse on est tiraillé entre une artificialité totale mais qui paradoxalement est traversé de part en part par le réel. Et pour les jeunes parents c'est assez jouissif tout ce parcours de grossesse où l'on se retrouve un peu forcément. Le film a en effet un petit coup de mou vers le milieu mais en même temps je trouve que c'est nécessaire pour dessiner ces deux portraits opposés mais finalement également émouvant (même si au fond on ne croit pas tellement à ce couple).
D'un côté un homme pétri d'un désir de paternité extrêmement fort et de l'autre une femme qui passe à côté de sa vie pour sa carrière. Et le tout culmine dans ce dernier acte que j'ai trouvé à la fois osé (l'accouchement in extenso) et bouleversant (le montage parallèle final qui ne juge rien, qui ne conclut rien). Et quand je lis que Letourneur a la carte, je trouve que le film est totalement humble, pas du tout hipster ou que sais-je comme je le craignais un peu (je m'attendais à un univers socio-culturel hyper bourgeois mais c'est pas du tout le cas). On sent une vraie sincerité simple dans la démarche comme en témoigne ce générique de fin où sont remerciés en long et en large les "vrais" gens du film. Pour moi les réals de comédie hipster qui ont la carte sont plutôt les Dupieux ou Forgeard.

Le prochain Letourneur vient d'être choisi pour une être copro Arte, un récit de voyage raté en Italie qui paraît-il est hilarant. Hâte.

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