Forum de FilmDeCulte

Ce sont des garçons venus de l'Est : des Polonais, des Russes, des Roumains... Les plus âgés ont peut-être 25 ans. Les plus jeunes, on ne sait pas. Ils traînent du côté de la gare de l'Est. On peut penser qu'ils se prostituent. Muller, un homme discret, la soixantaine, a repéré l'un d'entre eux, Marek. Alors, un jour, il se lance et va lui parler. Le jeune homme accepte qu'ils se revoient le lendemain. Chez Muller. Et le lendemain lorsqu'on sonne à sa porte, Muller n'a aucune idée du piège dans lequel il s'apprête à tomber.

Pour ceux qui en étaient restés au catastrophique Les revenants (bien avant le triomphe de la série de canal), le nouveau Robin Campillo constitue une heureuse surprise qui détonne dans le paysage français, très narratif (avec d'élégants chapitrages aux titres littéraires et aventureux) et ambitieux. Thématiquement, on pourrait parler d'un film gay dans ses thématiques, mais affranchi et imprévisible, passant par plusieurs genres, drame oppressant façon Funny Games, romance borderline en huit clos avec un prostitué clandestin, thriller sociétal dans un hôtel low cost de banlieue. Refusant de caresser les communautarismes dans le sens du poil, Eastern Boys cause tapinage et mariage blanc, expulsion et zone de non-droit. Le dévouement d'Olivier Rabourdin dont on ne saisit jamais vraiment le niveau de peur ou de consentement, le casting de jeunes frappes des pays de l'est sont pour beaucoup dans la fascination qu'exerce ce film indéniablement trop long (deux heures dix, avec parfois de longs moments dénués de dialogue) mais suffisamment osé et audacieux pour maintenir en haleine.
4/6

Superbes échos en tout cas..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Sinon tu devrais acheter Short term 12 pour la Belgique, c'est du cousu main pour toi.

Il vient de gagner le Prix du Public à Gand. Ca a l'air bien, oui..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Un peu trop long, en effet. Mais sinon pour moi c'est le haut du panier du cinéma d'auteur français, et déjà l'un des films français les plus forts de l'année.

5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Premiere heure phénoménale. Dernière partie (l'hôtel) catastrophique.

J'adore le chapitre dans l'hôtel... Quelle tension! Moi c'est juste le chapitre 3 que je trouvais trop longuet. Et globalement on aurait pu raboter un petit quart d'heure...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Non non, la comparaison est un peu exagérée... Il y a le même genre d'intrusion et d'oppression psychologique, mais en moins violent (et il n'y a pas de sang quoi). C'est pas du tout radical comme du Haneke.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je sais pas d'où vient le "Muller" dans le synopsis, mais le mec ne s'appelle pas du tout comme ça...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Parce que comme pour Cannes, il a été estimé un peu trop décousu, et à l'épilogue un peu encombrant...

Oui, le film avait vraiment une sale réputation alors qu'il a été très bien accueilli à Venise où il a reçu le grand prix de la section Orizzonti.

En tous les cas Auteuil a du flipper pour refuser le rôle. Et du coup Rabourdin y est très bien.

Ah c'est marrant, ça!! Pendant le film j'ai justement pensé qu'Auteuil aurait été bien dans ce rôle...!! Mais Rabourdin est impeccable, oui..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Auteuil c'est quand même le spécialiste du truc, le gars qui refuse (après Garcia) Bienvenue chez les ch'tits, Intouchables et quelques autres...

Très fort le film français déjà leaké sur le net un mois avant sa sortie...