Forum de FilmDeCulte

Oui, c'est vrai, et quelque part Godard aussi a fini par tomber dans la caricature de son personnage, mais je trouve que malgré ça il dit des choses bien plus fondamentales que Chabrol qui vire un peu guignol là...

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N'écoutez pas Film Freak

Quel est l'intérêt de refaire A bout de souffle en 1985 ? Aucun intérêt, pour moi c'est juste de la connerie ce qu'il dit, Godard est un cinéaste en évolution perpétuelle, et encore aujourd'hui, je trouve ce reproche de Chabrol dénué de sens.

oui, enfin jouer Dreyer contre Bergman, ça ne s'appelle pas être un téléspectateur moyen, ça s'appelle avoir une position esthétique, chose qui effectivement se perd et tend à devenir l'apanage des "vieux schnocks" en cette ère de disparition de la notion de goût au profit du consensus mou et de l'encensement automatique des veaux d'or de l'histoire du cinéma.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Godard, depuis quelques années, perd un peu de sa superbe dans les médias et dans les interviews. Il devient fatiguant à ne jamais terminer ses phrases. Néanmoins, j'ai toujours préféré Godard à Chabrol (je parle de l'homme, là).

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et Détective, c'est de la merde, c'est vrai.

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Mais arrête de caricaturer les discours comme ça, c'est chiant !

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"position de vieux shnock", "position de téléspectateur moyen", c'est ça la caricature.

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C'est une façon de parler, quand il parle de "refaire A bout de souffle". Il voulait dire faire un film qui plaise à la fois à la critique ET au public. Histoire de revenir réellement sur le devant de la scène, d'accéder plus facilement à de gros budgets, etc. Il y a une promesse non tenue derrière ce film Détective (le titre, la ba, les acteurs...).

Godard a beau être en "évolution perpétuelle", je pense que ça lui fait surtout plaisir de pouvoir aujourd'hui être considéré comme un artiste incompris qui rame pour monter ses films. Chabrol ne fait aucune critique artistique (et moi non plus au passage, j'adore la majorité de ses films). Il dit juste que c'est dommage de ne pas avoir un peu plus joué le jeu, UNE FOIS dans sa vie. Et encore, jouer le jeu, ce n'est pas faire Le Marginal. Mais Police, par exemple (l'autre gros polar de l'année, avec titre et casting de fou).

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Et tu t'y connais en caricature.

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Godard est comme ça, c'est pour ça que je l'aime aussi, il ne peut se dégager de ses obsessions et de ses réflexions, ses films c'est lui. Il est partie de A bout de souffle pour arriver à Notre musique, mais le désir qui mène à Notre musique était déjà présent très tôt dans sa carrière, cette expérimentation signifiante et sensible sur la mémoire des images... Chaque film c'est lui et chaque film lui apporte a lui également, c'est le typiquement le genre de cinéaste qui ne peut pas revenir en arrière.

Et A bout de souffle n'a jamais été conçu comme un film pouvant satisfaire les critiques et le public...
C'était beaucoup plus spontané et instinctif comme démarche...
Ce succès c'est le hasard, l'époque...

Arrêtez de jouer sur les mots, c'est lourd.

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C'est quand même ce que dit Chabrol non ? Qu'il aurait dû être plus conciliant et se dégager un peu de lui même pour plaire... Ca ressemble pas à Godard.

Non mais moi je m'en fout des conneries de Chabrol, je vais pas polémiquer...
Ce qu'il dit sur Godard c'est pas le pire, il suffit de lire les trucs sur Antonioni et Bresson. Je jette toute la filmo de Chabrol contre un seul film de ces mecs là...
Et pourtant j'aime beaucoup les Bonnes femmes.

je suis d'accord.

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