Forum de FilmDeCulte

Deux cinéastes s’installent le temps d’un été sur l’île suédoise de Fårö pour écrire. Entre balades, projections et discussions sur Bergman qui y vécu, le couple découvre l’île et ses paysages sauvages. Dans ce décor réalité et scénario s’entremêlent dans une douce atmosphère.

Cette cinéaste dont je n'avais rien vu ne me disait rien qui vaille mais le prétexte sur Bergman, et une BA laissant planer une atmosphère de huis-clos psychologique m'ont intrigués.

Et bien il faut quand même un certain culot pour livrer un film aussi superficiel et dénué d'enjeu tout en prenant pour toile de fond l'oeuvre et la vie d'Ingmar Bergman, le pourfendeur non seulement de la légèreté mais de manière plus décisive, de la futilité, le chevalier de la prise de tête en profondeur.

On a peine à comprendre ce que veut raconter la cinéaste, probablement le dépit d'une femme qui se sent délaissée et peu considérée comme artiste propre par son réalisateur de mari. Mais le vide absolu des dialogues et des personnages sonnent comme une parodie, plutôt, d'un drame de Woody Allen.

Seule oasis dans le désert, Mia Wasikowska​. Le film dans le film, sa romance contrariée avec l'acteur que j'aime aussi beaucoup d'Oslo 31 août, n'est pas beaucoup plus passionnant que le premier récit. Mais la différence c'est que je pourrais regarder des heures l'actrice australienne, magnifique, tandis que Vicky Krieps, qui ironiquement n'est pas celle des deux qui a le même prénom que la réalisatrice mais lui ressemble le plus physiquement, me laisse froid. On en est là...

Très manifestement inspiré de l’heure du loup sur un couple vivant isolé sur une île. Le mari est un artiste tourmenté aux obsessions fantastiques et cauchemardesques qui finissent par dévorer à son tour son épouse.

Pas vu ce cru cannois mais tente au moins Le père de ses enfants qui est excellent et passionnant pour tout amoureux du cinéma.

Je confirme. D'ailleurs Mia Hansen-Love récidive avec un nouveau films construit en deux parties séparées - je crois bien que même le premier, TOUT EST PARDONNE, était comme ça.

J'avais lu le scénario et j'avais beaucoup aimé. C'était méta, inattendu, un jeu de piste décalé qui assumait son côté frivole par rapport à l'oeuvre du maître suédois.
Cependant, je n'ai pas retrouvé ce plaisir au visionnage. Je trouve ça d'un mou, et surtout j'ai du mal à voir où elle veut en venir - alors qu'apparemment j'avais saisi à la lecture. Bref, quelque chose a dû se perdre en route...

Il y a forcément des petits moments fragiles et bien vus, et puis tout l'aspect "monde du ciné" est bien croqué, mais après j'accroche à presque rien sentimentalement, ça ne me touche pas et je comprend pas.

Idem avec la fin d'ailleurs, qui m'avait paru absconse à la lecture et l'est tout autant à l'image.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le Père de mes enfants : 74 880 entrées
Un amour de jeunesse : 107 686 entrées
Eden : 56 137 entrées
L'Avenir : 279 222 entrées
Maya : 47 268 entrées


J'ai toujours du mal à comprendre comment certains cinéastes, dont celle-ci, peuvent trouver des budgets pour leurs films. Il y a vraiment un truc qui ne tourne pas rond dans la production française.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Satanés hommes blancs qui peuvent enchaîner les échecs et quand même — oh wait

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Sans doute le film passé le plus inaperçu à Cannes. Déjà il était calé le dimanche soir jour de finale de l'euro, beaucoup de critiques l'avaient vu à Paris... La salle Debussy était quasi vide, du coup. Et bien j'ai plutôt apprécié. Je trouve la première partie charmante, peut-être un peu trop cinéphile bobo friendly mais c'est je trouve assez assumé. Le film dans le film est moins réussi mais elle définit bien le projet de Mia Hansen-Love, réinventer par un regard féminin les lieux des films de Bergman et par là même l'histoire de cinéma.

4/6

Oui enfin le regard féminin paraît bien vide dans ce film. Je trouve qu'il donne un peu le bâton pour se faire battre sur ce point: quand Tim Roth écoute distraitement le récit platement débité par sa compagne, on ne le comprend que trop bien et la mise en scène semble plus être complice de cette réaction qu'autre chose...

Et moi c'est davantage le film dans le film qui m'a plu...

Eden m'avait paru vraiment pas mal, la chronique de l'époque est bien vue et le personnage central intéressant, moins l'Avenir, plus balisé, dans le genre des films de Benoît Jacquot, avec moibs de goût pour le recentrage des personnages. Impression que son cinéma tourne beaucoup sur l'impossibilité du couple (plutôt que sa destruction).

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

C'est le cas ici aussi. S'ajoute à cela plus largement une difficulté d'adhésion aux choses (en amour, en art, en politique) et à croire en leur permanence (Faro transformé en parc d'attraction).
La cinéaste est consciente de ce qu'elle peut provoquer comme crispation dans certains dialogues un peu appuyé...C'est un peu agaçant mais le film réussit finalement à faire émerger une profondeur dans ce surplace, où les choses se doublent et se répondent sans trouver d'issue.

Par contre je n'ai pas du tout trouvé ça frivole ou léger

C’était le cas de son Maya, joli petit film qui racontait l’amour impossible entre une indienne et le rescapé d’un attentat. D’ailleurs, je le conseille. C’est moins ambitieux que le reste de sa filmo, mais cela ne veut pas dire que le résultat est inférieur. Film solaire très agréable à parcourir avec sa visite de l’Inde qui sort des clichés cartes postales.

Impression que le cinéma de MHL est de moins en moins intéressant. Là c'est vraiment une chiure de mouche, un petit film sur le couple assez plat qui n'a pour lui que son cadre original. Sa construction méta est pertinente dans son commentaire sur ce couple présenté dans la première partie mais il faut rajouter du méta au méta un peu pour rien (la fin avec le tournage). Le film parvient à être gentiment charmant grâce à la toujours parfaite Mia Wasikowska, émouvante en amoureuse éconduite mais ça reste tout petit et franchement totalement atone.
Finalement ce qui est le plus intéréssant, c'est l'extra-filmique, la relation MHL/Assayas qui semble représentée ici et qui est loin d'être une vision idyllique.
Mais gros bof, faut arrêter de la mettre en compétition à Cannes avec des films aussi faibles.

2/6

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CroqAnimement votre

2/6 la chiure de mouche ça va.