Forum de FilmDeCulte

1. Blanche-Neige et les Sept Nains (Snow White and the Seven Dwarfs) — David Hand, 1937
2. Pinocchio (id.) — Hamilton Luske, Ben Sharpsteen, 1940
3. Fantasia (Walt Disney's Fantasia) — Ben Sharpsteen, 1940
4. Dumbo, l'éléphant volant (Dumbo) — Ben Sharpsteen, 1941

5. Bambi (id.) — David Hand, 1942



Sans doute le film le plus beau que Disney avait produit jusqu'alors, véritable succession de tableaux sublimant saisons et décors et autres séquences expressionnistes comme le combat de Bambi avec l'autre cerf, et quelques moments de mise en scène puissante d'évocation, comme l'annonce de la mort de sa mère à Bambi sous la neige qui rend presque tout invisible. Ce sont d'ailleurs ces rares moments avec le père (le dernier plan, par exemple) qui incarnent un peu ce qui reste tout de même un récit BASIQUE AU POSSIBLE, coming-of-age story simplette, mignonne quand on est pas dans les chansons-remplissages mais où il se passe tout de même pas grand chose.

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C'est mignon tout plein et c'est très simple(t) mais il y a quelques moments puissants, et surtout, c'est absolument somptueux visuellement, certainement le plus beau à l'époque, mais encore aujourd'hui, c'est une de leurs réussites esthétiques les plus grandes, les plus admirables. Je l'ai revu récemment et j'avais été époustouflé.

5/6 si je dois noter..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Wow! Jamais trop tard pour découvrir ce film assez éloigné de ce que je m'étais toujours imaginé.

J'avais toujours cru que la mère de Bambi se faisait descendre au début et que le film était l'aventure du petit oprhelin aidé par ses amis pour retrouver les siens où que sais-je, un peu comme L'Ours ou Le Livre de la Jungle.
En fait, on est plutôt dans un documentaire stylisé qui nous narre la vie du cerf par le menu et qui pourrait presque être muet hors des séquences musicales et des rares dialogues réduits au strict minimum. On suit Bambi de la naissance à l'âge adulte et la mort de la mère n'est qu'une étape vite évacuée qui marque la fin de l'enfance. On le voit carrément se battre pour pécho à l'adolescence.
Là où je suis le plus surpris, c'est que si les séquences naïves pour enfants sont bien présentes (mais tellement pures dans leur côté fondateur) elles sont systématiquement contrebalancées par des scènes purement horrifiques à part égales.
C'est là que le film m'a réellement impressionné par ses choix graphiques assez radicaux et somptueux. Hors de la fameuse scène de chasse on a encore les scènes de l'orage, la lutte des jeunes cerfs en rut et l'incendie qui sont vraiment des joyaux d'horreur expressionniste.
Tellement impressionné par la grâce de cette animation qui construit de longues séquences sur trois fois rien et qui lave toujours les yeux quand on est saturé de 3D survoltée. Qu'est ce que ça pouvait représenter en 1942 d'animer à la main la maladresse d'un faon qui apprend à marcher ?

Amusant aussi de voir la vision de la famille selon Disney à l'époque où le père est une figure distante comme Dieu sur terre, seulement là comme un phare pour guider par quelques touches brèves mais fortes. A la mort de la mère, le père prend à peine le relais, on comprend que Bambi doit devenir un homme par lui-même et se démerder comme un grand. Mais sans doute réaliste dans le contexte des cerfs.

C'est ma fille qui a voulu le voir et j'ai un peu hésité avant de le lancer, était-elle prête à faire l'expérience de ce fameux traumatisme sous ma surveillance?


6/6 pour la pure beauté plastique, même si pas pas trop ému finalement.