Forum de FilmDeCulte

C'est parti pour la rétro.


1. Blanche-Neige et les Sept Nains (Snow White and the Seven Dwarfs) — David Hand, 1937



Pas vu depuis je ne sais combien d'années et sûrement pas un de ceux que j'ai vu plusieurs fois étant petit.
Il y a une certaine classe générale dans ce dessin de jadis mais j'ai plus de mal avec la rotoscopie un peu figée de l'animation des humains. Je trouve beaucoup plus organique l'animation traditionnelle des nains, de la reine, etc.
Après, le vrai souci n'est pas technique mais narratif. C'est quand même un film où il ne se passe rien où, comme son titre l'indique, on a recentré le conte sur Blanche-Neige et ses nouveaux colocs, pour qui elle va laver, ranger, cuisiner, etc. (I won't get into that). Faut dire aussi que Blanche-Neige est pas loin d'être une des héroïnes les MOINS intéressantes du monde. C'est l'Elue la plus passive du monde, en plus d'être vaguement neuneu.
Comme de nombreux Disney, le film s'incarne davantage lors des séquences avec le méchant, les animateurs s'en donnant à coeur joie dans l'expressionnisme. Et même dans l'écriture, c'est le seul personnage avec un objectif, donc concrètement le seul protagoniste du film. Pour ce qui est du Prince Charmant, on est un peu dans la quintessence du problème lié à cette figure. Il apparaît furtivement au début...puis en deus à la fin et hop un bisou et hop c'est fini. Bon, c'est pire dans le conte de base (où il n'apparaît qu'à la fin mais au moins la princesse n'est pas sauvée par un baiser...bon, le coup du bout de pomme empoisonnée qui se déloge de la gorge de Blanche-Neige, c'est assez débile).

Je sens que je vais souffrir avec certaines des Princesses...

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Oui, c'est le gros problème des deux humains : à la fois ce sont les seuls à être réalistes (non cartoon, donc moins expressifs), et en même temps ils sont traités comme des figures un peu théoriques (c'est flagrant pour le prince). Double effet kiss-cool qui désincarne méchamment le film et qui donne l'impression qu'il se fout de ce qui fait son récit, même si dans ses sautes il y a des sursauts sublimes.

Ce que j'aime assez là-dedans c'est l'archaïsme qu'on sent, le "Disney d'avant" ou même le cinéma d'avant, ne serait-ce que dans le visage de Blanche-Neige (le jeu, les attitudes) où on reconnaît parfois un soupçon de Betty Boop. Ou plus généralement dans le côté mélo muet outré (le film en général évoque beaucoup le cinéma muet, ne serait-ce que par la durée élastique qu'il s'autorise pour décrire les situations).

Oui je vais te suivre à la trace à chacun de tes posts dans ce topics, ça va être trop chiant.

Clairement, sauf que moi justement, ça ne me parle pas.


Au contraire, au moins j'aurai des réponses.

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Bah c'est la teuf alors. Tu fais aussi les mélanges animés/filmés (style Les Trois Caballeros) ? Je les ai pas vu, ceux-là.

EDIT : tiens, un croquis préparatoire où l'influence se voit méchant.

Non, justement, je vais zapper les "faux", enfin les compiles de courts là. Je mate que les longs d'animation.

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Alors là chuis sur le cul !

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Netflix les gars, Netflix.

J'aime pas à la folie le Disney d'avant, mais j'aime bien le mélange, ça donne une étrangeté au film, sans quoi le personnage de BN il aurait plus rien du tout.

D'accord avec Tom pour le coup, j'aime bien aussi ce côté primitif de l'animation, il y a un vrai charme. Même si Fantasia lui a mis une grosse claque à peine un an plus tard.

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CroqAnimement votre

Revu pour la première fois depuis la nuit des temps et je comprend comment les gens pouvaient être sur le cul à l'époque. L'animation, véritable tour de force avec ce mix d'expressivité cartoonesque des nains vs. réalisme rotoscopé des humains (dont le jeu très daté est assez charmant), la beauté de l'univers, les délires expressionnistes dans les bois, la zik, le mélange d'humour et de premier degré... Fort et séminal.

Après oui c'est un peu déséquilibré dans la narration: ça commence vite avant de grave stagner, et ensuite se terminer en deux coups de cuillère à pot, mais le reste est tellement essentiel et primal que le revoir fut un plaisir, une étape cinéphile nécessaire.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J’adhère à 100% à cet avis.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pareil.

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Netflix les gars, Netflix.

Pas moi. Liam parle encore de sperme.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."