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Et donc t'es rien allé voir aux reprises des sélections parallèles cette année?

Un samouraï débarque dans un village divisé entre deux clans, et va faire jouer l'un contre l'autre afin d'en profiter et au passage libérer le village du malaise qui y règne.

J'avais pris ce film pour voir l'original de pour une poignée de dollar, où Leone décalquait parait-il son scénario sur celui de Kurosawa. Et c'est plutôt carrément le cas. Mais plus encore, j'avais l'impression de mater un western spaghetti tellement Leone a même été prendre des cadrages, des formes de plans (dans le petit docu qui accompagne, Douchet parle du rapport de Kurosawa avec le scope, et qu'il était un grand utilisateur et qu'on ressent déjà ça sur ses films en format classique, et c'est évident), des choses dans la musique (le rythme entraînant, là, excellente musique qui met bien dans l'ambiance), dans le ton chargé d'un humour pince sans rire jouissif (le chien qui se balade avec la main c'est direct ).

Mifune est énorme! Et j'adore la galerie de personnages tous plus incroyables les uns que les autres.

Un moment assez impeccable, entaché par des petites longueurs qui font traîner le film (surtout autour des échanges de prisonniers, ça finit par faire trop et on perd cette côté exécution qu'il y a au début du film)

Ca reste un très très bon film, et je pense que je vais à terme taxer à Bliss ses coffrets Kurosawa, vu que j'en ai finalement peu vu.

Si je ne m'abuse, le film est aussi célèbre pour contenir le premier arrachage de membre de l'histoire du Chambara. Kurosawa est définitivement un avant-gardiste .

C'aurait été avec plaisir mais je les ai pas, j'ai juste quelques dvd *mais j'aurais bien aimé pouvoir te les prêter*

Bon ben j'ai du coffret Mizoguchi ou Teshigahara sinon

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ah merde c'est Mizoguchi...Bon, c'est po grave, on en a pleins à la bib, j'vais piller ça!

(Accessoirement, on a reçu des choses de Mizo, genre les 47 Ronins...Jette un oeil)

aka Le Garde du corps



À la fin de l’ère Edo, un samouraï, Sanjuro, arrive dans un village écartelé entre deux bandes rivales, menées d’un côté par le bouilleur de saké, de l’autre par le courtier en soie. Les deux bandes veulent s’adjoindre les services de Sanjuro…

C'est sans doute dû à la proximité des découvertes mais ça fait quelques films que je m'interroge sur la potentielle influence de Ford sur Kurosawa. Une chose est sûre, s'il est célèbre pour avoir inspiré Pour une poignée de dollars, Yojimbo semblait déjà devoir davantage au western qu'au jidai-geki. De l'intrigue au décor à la mise en scène du Scope (y a du deep focus sublime), on est vraiment dans les codes du genre américain par excellence mais dans le fond aussi.

Le cinéaste avait déjà entamé la figure du guerrier/samouraï dans certains de ses précédents films mais le ronin ici tient vraiment de l'anti-héros, précurseur des futurs Snake Plissken ou Mad Max. L'homme sans nom ici est surtout un homme sans race. Cela dit, c'est un homme sans maître mais pas nécessairement sans valeurs. Mais surtout un homme sanglant. Une certaine noblesse demeure dans son parcours de vigilante qui ruse pour ramener la paix dans un village et libérer les opprimés mais le frérot n'hésite pas à trancher vif. Pas de duel élaborés comme dans La Forteresse cachée, quand le sabre sort du fourreau, les membres volent et les hommes tombent un à un en quelques secondes. C'est John Wick le boug.

Si j'ai apprécié ce portrait iconoclaste bien sale et cynique - le film est d'ailleurs régulièrement amusant - je lui ai quand même trouvé pas mal de longueurs, de moments d'attente, où il ne se passe pas grand chose (ce qui rend certes les soudaines effusions de violence d'autant plus incisives), et 1h50 c'était peut-être pas la peine. Je ne saurais donc nier une certaine déception.

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Perso j'aime beaucoup celui là mais plus Sanjuro