Forum de FilmDeCulte

Ni l'un ni l'autre. C'est plus proche d'un Final Fantasy grande époque.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

A enchaîner juste après The Witcher III, je te conseille de te mouiller la nuque quand même.
(Et je préfère très largement Dragon Quest XI à The Witcher III, mais c'en est l'opposé strict sur à peu près tous les plans)

Han, ces mondes semi-ouverts archaïques qui empêchent de marcher pendant des heures entre des buissons vides !

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Dans quel sens?

Essaie un JRPG (un bon), et tu verras.
Tu peux faire le remake de FF7, par exemple, même si le jeu d'origine est meilleur, si tu as peur des vieux graphismes.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

c'est-à-dire que la nature elle-même est plutôt vide en soi, sauf si tu voulais cueillir des baies et jouer avec des insectes en jouant à The Witcher 3...

Oui, donc that's precisely my point : je vois pas en quoi ne pas pouvoir traverser du vide dans un jeu semi-ouvert en ferait un truc rédhibitoire (ou pas). C'est juste une autre approche narrative.

(au passage, dans BOTW, tu peux les cueillir, les baies.)

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

vs.

Plus sérieusement :

• Un open world contre un enchaînement de régions semi-ouvertes.
• Corollaire : une progression (plutôt) libre contre le sempiternel enchaînement plaine/village/donjon.
• Une écriture qui fait la part-belle à l'arrière-plan, aux intrigues politiques, au lore, et qui vise une certaine cohérence (ex : les terres fangeuses de Velen, ses charniers, ses arbres à pendus, ses champs de bataille, ses avants-postes : on voit que la région a été ravagée par la guerre avant même qu'on ne nous l'explique), contre une écriture de conte : l'histoire d'un Dragon Quest est de celles qu'on raconte à son enfant au moment du coucher. C'est plus direct, plus intime, et plus archétypal (ce qu'on aurait tort de résumer comme étant "plus gamin").
• Conséquence directe : les décors de The Witcher 3 sont plus "réels", ceux de DQ XI plus "jeux vidéo" (une zone désertique, une zone glaciale, un volcan, etc).

(Sans oublier l'opposition native entre les combats en temps réel et le tour par tour, bien entendu).

Le héros d'un open world, c'est son territoire, le héros d'un JRPG, c'est son souffle : comment les jeux d'échelle dans le récit (dans Dragon Quest, on sauve le monde un village à la fois), dans le système de jeu (qui s'ouvre au gré des personnages qui nous accompagnent et des skills que l'on débloque) et dans la géographie, naturellement hiérarchisée (worldmap -> village -> grotte) d'une manière qui produit des ellipses, font naître le sentiment de voyage et d'aventure.

Longue histoire courte : celui qui aime The Witcher III pour ses qualités immersives ne retrouvera rien de tout ça dans Dragon Quest.

Non, attends, tu es en train de dire qu'on peut raconter des choses qu'on ne peut pas raconter en open world avec du semi-ouvert, et vice-versa ?
Mass va faire une crise cardiaque.

(Pourquoi t'es jamais là quand je me fighte avec lui, hein ?)

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BOTW c'est tout son propos, la nature. Dans The Witcher 3, c'est un élément d'immersion et de contexte mais pas une fin en soi.

C'est donc l'argument que je développe depuis des semaines que tu résumes, là :
dans TW3, l'open world est un joujou cosmétique qui n'a rien de nécessaire (parce que son essence, c'est la narration), dans BOTW, c'est tout le jeu qui en découle. C'est la différence entre un bon jeu (TW3, qui surfe sur l'air du temps) et un grand jeu (BOTW, qui travaille la matière même de son gameplay, en fusionnant fond et forme).

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Non non je dis ça: "c'est un élément d'immersion et de contexte". Pas la même immersion, pas le même monde virtuel sans cet aspect open world dans The Witcher 3. Ca hausse l'échelle du monde, ça le crédibilise. Dans le Zelda, c'est la matière première du jeu, et c'est cool, mais ça n'invalide pas d'autres utilisations du concept.

Ca ne l'invalide pas, mais dans TW3, il n'y aucun travail de réflexion sur le monde, sur la place qu'il occupe dans un univers vidéoludique. Il est illustratif, et c'est tout. Pourquoi pas, hein, mais c'est vraiment ça qui sépare le bon jeu du chef d'oeuvre. Je ne sens à aucun moment, quand je joue à TW3, que son open world est nécessaire.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui moi The Witcher c'est du 17/20, donc comme j'ai dit "très très bon jeu", mais il manque probablement quelque chose de révolutionnaire dedans pour passer au 18 ou 20, chose que BOTW, si on aime, peut atteindre car il a une proposition originale. The Witcher 3, c'est tous un tas de bons éléments du jeu à l'occidentale assemblés et aboutis (l'écriture étant la pointe la plus avancée, la plus innovante). C'est quand même en soi pas tous les ans qu'on a un jeu de cette ampleur et perso, je m'en souviendrai comme peu de jeu.

L'écriture de Planescape Torment encule celle de TW3 sans même sortir sa bite.

Mais pour le reste, oui, d'accord avec toi.

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