Forum de FilmDeCulte

Film apparemment fondateur de tout un pan du cinéma fantastique (cité dans des films qui vont de Chromosome 3 au Sixième sens en passant par L'Expérience interdite), ce film du cinéaste Nicolas Roeg que je découvre peu à peu est une petite merveille d'émotion, de tristesse, de poésie, de charme, etc. C'est bouleversant de bout en bout, incroyablement mis en scène avec cette impression systématique, notamment grâce au travail sur le son et aux violents zooms, que le couple vedette est surveillé, et monté d'une façon qui confine au génie : la scène d'amour, apparemment improvisée, est à elle seule un coup de génie. La première scène est elle aussi absolument sublime.
Je suis surpris par ce cinéaste, auquel je n'avais pas accroché jusqu'alors (Euréka et L'Homme qui venait d'ailleurs m'ont interpellé mais soulé aussi)... Un charme typiquement anglais, lié à une personnalité hors norme, dont le thème de prédilection (assez classique : un élément plongé dans un univers qui n'est pas le sien) est ici porté à son apogée via une Venise en pleine déliquessence, où le malaise s'installe à chaque coin de rue.
6/6, à découvrir absolument.

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J'ai pas fait gaffe au générique, du coup je n'avais pas vu son nom. Je me disais bien que la musique me disait quelque chose. Elle est très belle en effet.

Tu as vu d'autres Roeg ? Je ne sais pas quelle version j'ai vu de L'Homme qui venait d'ailleurs (apparemment amputé d'une heure lors de sa sortie en France).

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Celle-là je l'ai vue et revue un nombre incalculable de fois. Sinon parfaitement d'accord sur tout, l'inquiétude qui pèse sur le film, le Venise fantôme, tout ça c'est magnifique.

6/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Oui, j'ai vu ça ce matin sur imdb... Grosse attente du coup (même si effectivement, je n'ai pas forcément confiance - d'autant que je ne suis pas fan des deux autres films de lui que j'ai vus).

Je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé à du Schlesinger... Ca n'a pas grand chose à voir, pourtant. Peut être le côté british.

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Enfin vu. La mise en scène est absolument exceptionnelle, l'ambiance venitienne, le sentiment d'inquiétude, le montage et tout ça, c'est du très haut niveau... Mais je suis un peu dubitatif par rapport au scénario assez bizarre et surtout à cette fin

Je ne sais pas quoi en penser. Je veux bien qu'on n'explique pas tout, que ça reste de l'ordre du mystère, mais là, j'ai l'impression qu'un truc m'a échappé... En tout cas, j'ai déjà envie de le revoir.

Sinon, le meilleur film de Nicolas Roeg reste pour moi Walkabout.

Revu le film ce soir... La scène d'amour est probablement la plus belle que j'ai vue au cinéma. Vraiment un film magnifique.

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je suis étonné par ce concert de louanges.

pour ma part, j'avais trouvé ça bien longuet.
je dois être passé à côté de l'ambiance.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

C'est vrai qu'elle tue, cette scène.

Je l'ai vu il y a des années à la télévision. Je suis resté scotché.

truc a la con: j'ai longtemps cru que le "ne vous retournez pas" c'était l'accroche du film donc chaque fois je cherchais sur l'affiche "le vrai" titre du film

Enfin vu. C'est vrai que la première scène, puis la scène d'amour, et enfin la dernière sont exceptionnelles, c'est superbement mené, de sorte que les éléments se recollent à la toute fin.






Sinon, l'ambiance, la photo d'un Venise impressionnante d'angoise, l'évolution psychologique du personnage principal, le rejailliements du passé, tout cela est exceptionnellement mené, et très intelligent.
Malgré tout cela, j'ai bizarrement été gêné par un léger manque d'intensité.



5/6

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

Don't Look Now en VO



J'ai bien kiffé !

Je retrouve le montage fou de Walkabout, ivre, déconstruit dans tout les sens (temps, espace, logique), fier et mis en avant à grand coups de scènes mosaïques. C'est très théorique, voire un peu virtuose pour rien desfois (des raccords dans tous les coins pour le plaisir du geste), utilisant pour arriver à ses fins une maestra de procédés a prioris grossiers (les surimpressions éclair, les zooms charals !), mais l'ensemble est tellement débordant et généreux que la beauté de l'élan l'emporte sur l'impression de tours de force alignés.

Je vais pas m'étendre, tout le monde l'a dit sur ce topic : cadre génial que ce Venise dé-romantisé, décrépi, fantômatique, qui tombe en pourriture, comme une ruine si poreuse que les souvenirs y évoluent de concert avec les vivants. L'insert du fantastique, et notamment de la voyance, pourrait être un peu violent, mais le style de Roeg est tellement gonflé de rimes, d'amours des récurrences sans fin (miroirs en cascade, figures obsessionnellement répétés, constant parfum de déjà-vu) qu'il finit par donner à toute image l'aspect d'un trauma, d'une emprunte à peine concrète. Ça donne un drame psychologique particulier, parano et vaporeux.

En pinaillant, le côté très "joueur" du film est aussi sa limite : il manque peut-être un éclair de grâce qui échappe aux ciseaux de Roeg, quelque chose qui transcende un peu ce collage fou, pour émouvoir et non seulement impressionner. Mais même dans ses scènes plus calmes (la mère à la pension, si étrangement découpée), Roeg parvient à distiller une belle étrangeté. Au pire, un petit bémol :


Ca vaut quoi, Les sorcières ?

Un film pour enfants qui a très mal vieilli. Je déconseille.
Roeg c'est vraiment les montagnes russes. Il peut enchaîner un pur chef d'oeuvre et un nanar improbable (enfin plus globalement Eureka est son dernier grand film).

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CroqAnimement votre

Ok, merci, je me disais aussi... Pas très chaud non plus pour L'homme qui venait d'ailleurs, qui traîne sur un coin de mon DD... Et Insignifiance, quelqu'un a testé ?

Oui vu. Concept marrant (Einstein, Di Maggio, Marylin et Mc Carthy se retrouvent dans une chambre d'hôtel) mais au final un film très théâtral et bavard qui m'a laissé bien peu de souvenirs.

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CroqAnimement votre