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Je veux m'en aller dans le paix

Je comprends pourquoi tu dis ça Tetsuo, mais je ne suis absolument pas d'accord.

Les personnages de Michael Mann possèdent une profondeur toute particulière qui va bien au delà du simple fait qu'il tourne en rond. Regarde Heat par exemple, la profondeur des personnages vient de leur rigidité justement, du fait qu'ils refusent d'avoir une véritable vie pour ne pas se détourner de leur fonction première. C'est des purs concentré de fiction dont ce statut est mis à mal tout le long du film. Un flic, un gangster, avant d'être des hommes. Mann oppose toujours ces personnages schématiques à une mise en crise de cet état. Et formellement il se passe des choses à ce niveau là, la forme n'est pas anodine mais elle accompagne ceci. Dans Collatéral, un homme figé depuis 20 ans se détourne de son statut de non fiction pour aller dans l'inverse, et au fur à mesure du film la mise en scène se modifie, elle accompagne ce changement. Après je comprends qu'on aime pas, mais j'ai du mal à accepter le fait que le cinéma de Mann soit qu'une virtuosité vide et désincarnée.

Je veux m'en aller dans le paix

Comme d'hab !

N'ayant pas lu les scénarios de ses films, je ne m'avancerai pas à te contredire sur ce qui y est contenu ou ce qui n'y est pas contenu.

Je pourrais aussi citer le moment où DeNiro fait son fameux virage au propre comme au figuré, où les lumières, la musique donnent toute sa force tragiqueà la séquence (moi aussi je sais faire de l'italique)

Quant à Révélations, je te soupçonne de mauvaise foi quand tu le compares à un reportage télévisé. Le travail sur les cadres, le montage insuffle une tension assez extraordinaire à de simples champ-contrechamps.

Et pour Hitchcock, s'il n'y pas eu discussion, c'est parce qu'il n'y avait pas matière à débat. Je n'ai pas dit qu'Hitchcock ne savait pas mettre en scène, j'ai pointé ce qui me rebutait dans son cinéma, raisons qui, tu l'as dit, sont peu ou prou celles qui vous le rendent aimables.
Alors que quand tu affirmes que Mann est un réalisateur décoratif, je ne suis pas d'accord donc je me permets de réagir.

Carpenter par contre oui, je trouve ça globalement nul et vos explications sur l'intérêt que vous pouvez porter à ses films m'intéressent.

Quand je dis "scénario", je parle de l'aspect purement textuel du film, à la rigueur, du scénario que l'on pourrait tirer à partir du film fini.

N'exagère pas ! on est parfois d'accord.

Bisous Tetsuo.

Quand je dis "scénario", je parle de l'aspect purement textuel du film, à la rigueur, du scénario que l'on pourrait tirer à partir du film fini.

C'est pas encore tout à fait ça...

Aucune mauvaise fois (c'est pas mon genre). C'est juste une manière de signifier que toute ce que Mann peut déployer en terme de réalisation, ne m'a pas ému, ni même éveillé mon intérêt.

c'est quoi l'aspect purement textuel d'un film ??????

ça quoi ??
Sinon, je note que tu n'as pas cité mon premier exemple. Je savais que j'aurais du m'en tenir à un seul, le plus éloquent. j'ai hésité...
comment me reprocher mon laconisme ensuite ?

en fait, je crois que ça gagne à être revu Révélations. la première fois que je l'ai vu je me suis ennuyé sans cependant être en mesure de formuler un seul reproche clair au film. Revu il y a un ou deux ans, j'ai été scotché par l'intensité que donne Mann à un sujet aussi peu excitant. Le travail sur le Scope est vraiment celui d'un maître.

(Putain, mais pourquoi j'ai ouvert ma gueule sur Mann, moi ?)
Ce que j'appelle "aspect purement textuel" (ce qui en soit, ne veut pas dire grand chose) c'est le descriptif dramatique du film, le scénario quoi. Pas forcément le scénario tel qu'il a été rédigé avant le tournage du film, mais ce qu'il en est une fois le film fait.

excuse-moi mais tout ça n'a aucun sens.
dois-je te rappeler que tu critiquais Mann en disant que sa mise en scène n'ajoutait rien à ce qui avait été défini au départ sur les personnages dans le scénario ?
maintenant tu parles de "scénario tel qu'il est une fois le film fait". bref, une fois que le film a été réalisé par Michael Mann.
un peu de rigueur que diable !