Forum de FilmDeCulte

tiens une autre anecdote dans la lignée de celle de billy budd qui nous est arrivé samedi dernier...

11h30 du matin nous dormions comme des bienheureux et voila qu'on sonne a la porte d'entrée. Ma femme se lève pour répondre et ce sont des temoins de jehova qui viennent vendre leur baratin. Elle les expedient illico.
Dans l'apres midi ma femme croise notre charmante voisine une petite vieille de 87 printemps qui est toujours tres gentille et tres serviable (bien qu'un peu collante et qui radote legerement). Elle demande a ma femme si on pas eté deranger ce matin par les temoins de jehova. Elle lui repond que si. Elle voila que la gentille mamie lui sort : "Ils etaient noirs hein? mais vraiment noirs??. (alala les degrés de noiritude)
Comme a notre habitude ma femme a couper assez vite court a la conversation mais cela nous a qd même assez etonnés. Ma femme est une antillaise assez foncé.

Que venait faire cette remarque dans la conversation???
Elle aurait dit ces con de vendeurs de religions ou quelque chose comme ca mais là ce détail de couleur etait totalement incongru!!

Mamie est bien gentille mais qd même....enfin on avait deja senti le jour de l'emmenagement qu'elle avait eu un peur derriere sa fenetre en voyant debarquer tous les cousins de ma femme venus nous aidés.

Billy Bud, tu soulèves un point intéressant mais dans ce cas précis est-ce vraiment du racisme ?

Pour moi, le racisme, c'est stigmatiser l'ensemble d'une communauté sur des critères biologiques ou d'origine. Un tel est comme ça parce qu'il est noir, ou arabe, ou juif. Les arabes sont des voleurs, les juifs sont riches et avares, etc.

Là, il s'agit simplement de décrire une personne quand il s'agit d'une minorité... Ça me choque pas trop. On dirait pareillement "c'était un obèse" ou "c'était un blond décoloré" ou "c'était un gothique" ou que sais-je encore.
Je vois des gens qui n'osent même plus dire "c'était un maghrébin" de peur de se faire traiter de raciste. Évidemment la frontière est parfois floue parce que les sous-entendus et les préjugés ne sont jamais loin mais bon...

Là je suis d'accord.

J'adhère assez à cette remarque. C'est souvent une question d'interprétation et d'intonation dans la voix mais dire "c'etait un noir" n'est, à mon humble avis, pas forcément du racisme.

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Sim
[url=http://simsrest.blog.lemonde.fr]Ce sera surtout l'occasion de rencontrer le gratin cairote.
[/url]"Le fil politique est souvent source de frustration et d'incompréhension.
Le fil du slip aussi, cela dit." Chlochette

Mais pourquoi c'est pas "y avait un guichetier" alors ?

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"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014

Ben guichetier c'est déjà sous-entendu, après tu n'as jamais envie de décrire les personnes à qui tu as affaire ? éviter de dire "c'était un noir" ça en devient comique non ?

Je ne sais pas si on peut parler de racisme, mais d'une différence de traitement oui et ça m'interpelle

Lorsqu'on éprouve le besoin de préciser que la personne est noire, blanche, boulay ou autre chose alors que le sens de la conversation n'y trouve aucun intérêt, c'est qu'il y a nécessairement quelquechose

Alors, certes, ce n'est pas stigmatiser une population, mais c'est, sans contestation possible, la traiter différemment et je demande "Pourquoi ?"

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There is no such thing in life as normal

Ce qui est comique, c'est d'avoir besoin de le dire étant une nouvelle fois non contesté que s'il s'était agi d'un blanc, la remarque aurait été plus proche de "Y'avait un type" que de "Y'avait un blanc"

On vivrait dans une ville où les noirs sont totalement minoritaires, je ne dis pas, ça peut marquer une surprise plus qu'autre chose, comme un blanc en Afrique noire je suppose, mais bon habitant Paris depuis des lustres ....

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Oui bien sûr. Perso à Paris je n'aurais pas sorti cette remarque.

Enfin pour préciser mon point de vue, quand j'ai besoin ou envie de décrire une personne ça me paraît légitime d'utiliser des points déterminants.

Si le but de la phrase était de dire "y'avait un type", alors effectivement on peut penser que le sous-entendu est pas top (on ne dit pas "blanc" parce que c'est la "norme", et dès lors qu'on sort de la norme, on précise). Mais s'il avait envie de te décrire à qui il avait eu affaire, alors je vois pas le souci.

Y'avait un noir qui m'a filé ce ticket

Je ne crois pas qu'il y ait eu souci de décrire qui que ce soit ou alors uniquement, et inconsciemment, parce qu'il était noir

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je sais pas, le mot "noir" sort peut etre plus facilement. Ce que je veux dire c'est que la personne qui dit ça n'a pas forcément de mauvaises intentions ou orientations personnelles si elle dit " y'avait un noir "

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Sim
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Je suis bien certain que cette personne n'avait aucune intention malicieuse, mais cette remarque reflète à mon sens une certaine hypocrisie personnelle - on ne stigmatise personne, on abhorre les idées de Le Pen, mais, finalement, sans même s'en rendre compte, on traite différemment les gens qu'ils soient blancs ou noirs

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Dans ce cas-là, c'est plus limite en effet. Cela dit..... c'est quand même chipoter, parce que dans le cas présenté il n'a pas émis de jugement corrélé.

Une fois de plus, je n'ai pas dit qu'il y avait jugement, stigmatisation ou que sais je encore, juste le reflet d'une réalité que la plupart des gens nient, à savoir tout anti racistes qu'ils sont, ils ne peuvent s'empêcher de relever une différence alors que, personnellement, tout cela m'est indifférent

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Je pense que l'aspect historique rentre également en ligne de compte. si l'on se place ne serait-ce que 50 ans en arrière, les noirs les beurs et tous les non-européens étaient considérés comme inférieurs et à l'époque ça ne choquait personne. aujourd'hui les choses ont un peu changé (et heureusement) mais il reste forcément un peu de cette époque surtout dans les phrases spontanées comme celle dont tu parles.

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Sim
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