Forum de FilmDeCulte

Je vois pas la différence. Leone et Peckinpah sont des réalisateurs qui ont établis un rapport à la violence dans leurs choix esthétiques qui renvoient à des choix moraux. Et qui donc la commentent. La scène du viol de Il était une fois en Amérique, c'est totalement un commentaire sur ce qu'on peut montrer, comment, et pourquoi, au cinéma. C'est pas violent juste pour faire jolie quoi.



Ou alors on cherche des exemples surlignés et complètement théoriques. Mais c'est pas parce qu'on a pas les prétentions intellectuelles d'un Haneke qu'on ne commente pas la représentation de la violence. Bien au contraire, même...

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N'écoutez pas Film Freak

Certes mais Tom parle d'utiliser ces séquences dans un cadre pédagogique. Il est beaucoup plus facile de voir ce commentaire sur la violence chez Haneke qui en fait presque un enjeu de son cinéma que chez Peckinpah ou que chez Leone.

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CroqAnimement votre

Heeey, moisson de titres au réveil, c'est super, merci les gars !
Je vais aller ratisser tout ça...

Concernant l'esthétisation de la violence, je ne considère pas ça comme une prise en charge moins valable qu'une autre. Mais c'est juste que du coup, le principe étant clair, l'analyse sera vite pliée, et j'ai en fait déjà ce qu'il faut pour ça (on croule sous les exemples : certains films bis des 70' qui bariolent et facticent pour te permettre d'en jouir de manière défouloir, des cinéastes comme John Woo qui chorégraphient pour neutraliser l'impact des meurtres qu'ils montrent, etc). Peut-être que Peckinpah s'inscrit là-dedans oui, quoique j'ai vu qu'un truc de lui, donc c'est dur de trancher (je suppose que le ralenti chez lui a une autre visée que le désamorçage de la violence de la scène : c'en serait presque un effet collatéral involontaire, non ? Il me semble qu'à l'époque, c'est justement de s'arrêter sur cette violence qui avait paru particulièrement agressif).

Je recherche pas forcément une scène qui discoure sur la chose (quoique c'est pas forcément redhibitoire), juste une gestion qui en passe par une configuration un peu plus complexe à analyser qu'une esthétisation : jonglage des points de vue, espace, etc.

Bien noté tous vos exemples, je vais aller explorer ça, merci beaucoup à tous !
(deux question concernant deux trucs qui ont été cités, et sur lesquels j'ai un doute : pour Lynch, à quel film tu penses ? Idem pour Mizoguchi ? - mais un peu peur que la violence d'un film des 30'-50' glisse sur mes jeunes élèves)

Le meilleur exemple, je pense, c'est L'intendant Sancho.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'ai pas d'exemple précis pour Lynch. C'est pas un cinéaste que je connais très bien. Mais n'importe quel scène violente de sa filmo devrait être parlante je suppose...

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N'écoutez pas Film Freak

Ok. Peur que la violence du truc leur glisse dessus (le film est oppressant via ce qu'il construit sur le long terme, mais sur le moment à l'extrait seul j'ai peur que ce soit pas suffisant). J'ai le film sous la main, je vais quand même repasser dessus pour voir.


Ok, vais aller fouiller.

Merci à vous deux !

Hum, l'arrivée dans le camp, le marquage au fer rouge, ce sont des scènes assez évocatrices, non ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pour Lynch, il y'aurait la scene du canif au début de Sailor & Lula: https://www.youtube.com/watch?v=ASNY-QPRugQ

lol, j'ai lu canif, je m'attendais pas à ça !
Y a un truc pas mal oui, à chaque fois qu'il y a agression ressentie par le spectateur (la menace imminente du plantage, les deux plans gores), c' est automatiquement suivi du hurlement en gros plan de la fille, qui prend en charge (exprime outrageusement) la violence qu'on vient tout juste de ressentir.

Putain si tu regardes que cette scène isolée t'as l'impression que c'est un gros nanar en fait (la musique, Laura Dern qui hurle...).

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CroqAnimement votre

L'enlèvement, le viol dans Casualties of war (et Redacted pour le dernier plan)

Ouais et après tu t'enchaines avec la scène finale avec la fée dans sa bulle rose histoire de définitivement te convaincre !

Perso j'adore ce genre de mise en scène limite proche du grotesque à la De Palma un peu, je crois que ça m'aurait carrément donné envie de voir le film même sans connaitre le projet esthétique global de Lynch et de son film en particulier, mais c'est clair que c'est "choquant".

Sinon Oshima dans Furyo fait des trucs pas mal, non ? Sur le côté sadique-érotisme-plaisir-du-spectateur-souffrance

On fait comment pour savoir si on doit cliquer ou pas ? Heureusement que j'ai vu le film...