Forum de FilmDeCulte

Bon, ça y est, j'ai vu le DC...

J'étais pas trop fan du montage 99, fini par Gibson. Je trouvais que le film était plombé par un humour un peu lourdingue et que le perso de Gibson en devenait trop "classique" (vu la tendance tarantinesque du moment). Cela dit, c'est plus une vague impression qui me reste car le film ne m'avait pas vraiment marqué, dans cette version.

Le DC est un autre film. Je reposte ici le lien qui détaille les changements :
http://www.dvdrama.com/news.php?19768

Le film et son héros sont plus noirs, plus violents, moins drôles (même s'il reste la mythique scène où Gibson réveille Gregg Henry et Lucy Liu). Porter fait pas dans la dentelle et ça fait un grand bien au film.
Mais pour moi le problème ça reste Gibson. Je le trouve pas crédible. Il fait vraiment pâle figure face au Lee Marvin de POINT BLANK ou au Robert Duvall de THE OUTFIT (différent roman, même perso, histoire similaire). Bon, ce jugement est sans doute faussé puisque POINT BLANK est un film auquel je voue un culte monstreux... Cela dit même si le film de Boorman et ce DC ne sont pas comparables, Helgeland semble lui aussi chercher un ton plutôt 1er degré, très "néo noir"... et je persiste à trouver que Gibson n'est pas à la hauteur. Mais ça reste un film très sympa, assez "rafraîchissant" dans ce montage.

Perso j'aimais beaucoup la version vue au ciné. Pas revu depuis sa sortie donc je n'ai plus trop de souvenir mais je me rappelle en être sortie très très enthousiaste d'autant plus que j'aime beaucoup Mel Gibson dans ce type de rôle.

Et là, de lire ce que tu as écrit et la review de DVDrama, le Director's cut me fait super envie!!!

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Director's cut

L'humour a quasi totalement disparu, le film est plus sombre, plus violent, plus sec. Limite trop.

Mais bon, ça n'en fait pas un chef d'oeuvre. Le film manque de rythme malgré sa courte durée, et pleins d'éléments (la zic, la photo) rendent l'objet terriblement anonyme. Gibson aussi, je trouve, est en régime minimum.

Helgeland n'a pas su faire un bon film en tant que réal., même si j'ai de la sympathie pour Chevalier.

3.5/6, un demi-point de plus que le 3/6 à la version cinéma.

Je ne sais plus quel foruméen m'avait survendu ce truc, dont je n'avais pas vu la version initiale, mais ce DC est vraiment moisi, à peine sauvé par certains acteurs, notamment Gregg Henry, que j'apprécie beaucoup depuis Body Double, Deborah Unger, que j'apprécie beaucoup depuis Crash, Bill Duke, que j'apprécie beaucoup depuis Predator, ou Maria Bello, que j'apprécie beaucoup depuis A History of Violence... En fait, il n'y a que des acteurs que j'apprécie, mais ailleurs. Quant à Mel, je reste toujours aussi mitigé, devant cet acteur capable de se révéler menaçant dans le rôle d'un malade mental, mais aussi toujours aussi pesant lorsqu'il roule des yeux en sortant ses petites blagues (heureusement, ici il y a peu).
2/6

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Tu as quand-même aimé cette scène

J'ai plutôt aimé les pains qu'il lui colle dans les côtes (il est bien épais, Mel, dans le film - ce qui accentue d'ailleurs sa petite taille).

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Bon souvenir du côté brutal et violent bien cash du film qui tranchait avec les autres productions hollywoodiennes de l'époque.
Plus de souvenirs par contre.

Ça pourrait être moi mais en trouvant ça « moisi » t’es cancelled.


Gibson mesure 1,77 m, bien la preuve que ton appréciation est à la rue !

Il était pourtant régulièrement cité dans les petits d’hollywood, aux côtés de Pacino, Cruise, et M. J. Fox...
Sinon il me semble que c’était plutôt Sipan qui m’en parlait. J’ai un doute...

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Je n'avais strictement aucun souvenir du film donc ce fut une totale redécouverte et plutôt excellente. Le film ne s'embarasse de rien, pas de backstory, pas de digressions, pas de love story mal placée, c'est vraiment l'histoire d'un mec qui passe 1h30 à essayer de récupérer son blé et c'est tout. On ne saura rien de ce personnage de Porter, figure du petit truand badass malin et prêt à tout pour arriver à ses fins mais avec des principes (récupérer uniquement ce qui lui est dû). J'aime bien comme la majorité du film c'est lui qui essaye d'obtenir un nom ou une adresse et qui avance comme ça de cadavres en cadavres. Ca va très vite, on s'ennuie pas une minute et si le film manque un peu de gueule ou d'action pour être vraiment définitif, ça reste un excellent film noir tendance polar hard boiled. Et puis vraiment la période où Gibson était au sommet, la coolitude incarnée sans trop en faire. Et j'adore le reste du casting (Lucy Liu, Deborah Unger, William Devane, Maria Bello, Kris Kritofferson, Freddie Rodriguez...). Bref c'est cool.

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CroqAnimement votre

Quelle version t'as maté ?

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Celle dispo sur Max, je pense que c'est la ciné. J'ai lu qu'il y avait un director's cut.

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CroqAnimement votre

Oui, la version ciné c'est la version Gibson qui est retournée à moitié. Le Director's Cut est la version Helgeland.

Je me souviens avoir été déçue par cette dernière alors que j'aimais la version ciné mais en même temps, beaucoup de temps avait passé entre les deux, faudrait que je les revoie.

Mais flemme.

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Pourtant la DC a meilleure presse, apparemment pas mal de changements, je serai curieux de la voir mais ouais flemme aussi.

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CroqAnimement votre

Étant donné que le prochain Shane Black, qui devrait sortir sur Amazon cette année, est une nouvelle adaptation du roman de Donald Westlake a l'origine de Point Blank et de Payback, le moment était venu de jouer au jeu des sept différences entre les trois (et bientôt quatre) films.

Après avoir découvert le Boorman, j'ai donc enchaîné avec Payback version salles.

Malgré les nombreuses libertés prises par Helgeland (ou corrigées par quiconque à réécrit et retourné une partie du film) pour remettre au goût du jour l'intrigue, la trame reste globalement la même dans les grandes lignes. Le voleur trahi et laissé pour mort qui se venge en commençant par sa femme, puis son pote puis découvre qu'il y a toujours un patron plus haut... Dans un premier temps, l'update se fait surtout plus trash, exacerbant la noirceur ou la perversité qui étaient chez Boorman. On ne meurt plus d'une overdose de somnifères mais d'héroïne, l'antagoniste est roulé par une coucherie mais cette fois avec une prostituée dominatrice (introducing Lucy Liu). Je vois totalement ce qui avait pu parler à l'ado de 16 ans que j'étais quand je l'avais vu et kiffé au cinéma et revu en DVD plusieurs fois avant de m'en lasser. Dans le paysage de polars et de blockbusters assagis de la fin des années 90, voir un héros aussi expéditif, qui ne se contente pas de menacer sans jamais tirer sur la gâchette mais tue sans perdre de temps, prenant à rebrousse-poil les attentes du public, c'était plutôt rafraîchissant.

On sent évidemment l'amour du roman noir même si on n'est pas chez Tarantino, malgré l'humour, et que ça reste un peu superficiel dans son facsimile (j'adore Gibson de manière générale mais je le trouve plus intéressant ailleurs, quand il laisse libre cours à sa folie, le monolithique lui sied moins qu'à Lee Marvin quoi). On perd d'ailleurs le discours politique, l'Organisation gardant son principe hiérarchique mais versant trop dans une imagerie de gangster classique. On sent aussi l'envie de délinéariser l'intrigue, de la complexifier vaguement en rajoutant ces flics corrompus, ces gangsters chinois ex machina (eux ils sentent vraiment les reshoots), de rajouter des rebondissements avec le kidnapping et la torture, et c'est là, dans ce dernier tiers, que le film se fait plus conventionnel. En fait, il est amusant de voir Shane Black adapter ce livre parce que Payback ressemble un peu à ce que Kiss Kiss Bang Bang tournait plus ou moins en dérision.

En soi, le film est donc sympatoche, avec une belle photo chromée et quelques plans un tant soit peu inspirés. Je me demande si aujourd'hui j'apprécierais davantage le Director's Cut.

Réponse au prochain épisode!

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