Forum de FilmDeCulte

Synopsis : l'histoire de Tas et Ben Pappas, deux frères qui ont occupé en même temps les deux premières places du classement mondial de vert skateboarding (le skate de rampe). De leur ascension, rapide, à leur déchéance, extrême.

C'est pas sorti en salles car produit pour être diffusé sur internet.

N'étant pas un fan de skate à la base et ne connaissant pas les événements relatés, j'y allais pour découvrir ce destin qu'on nous décrit comme hors normes plus que pour retrouver un sentiment nostalgique 90's.

Je l'ai vu il y a quelques mois donc je vais en parler avec les souvenirs qui me restent, mais si vous avez aimé Amy, c'est un peu dans le même style. Le réalisateur a eu accès un grand nombre d'images d'archives et de vidéos personnelles, qui nous plongent dans l'intimité des personnages, nous lient à eux, ce qui a pour effet de provoquer une immédiate empathie, et qu'il agrémente d'interviews et de commentaires de divers protagonistes. Je trouve le montage de ce type d'exercice toujours impressionnant.

Hyper talentueux, les deux frangins sont projetés dans le monde du skate professionnel très jeunes, et font donc des tournées, vont au States (ils sont Australiens), et... ont accès à une quantité illimitée de drogues.
La spirale infernale est donc lancée, leur chute n'en sera que plus violente... Les mecs ont eu mille vies, ca reste assez fascinant sur le phénomène de rock star.

La manière de retranscrire l'aspect off fait penser à un film de boxe, le professionnel honni devant retourner s’entraîner, avec 2-3 potes sur une rampe pourrie. Il y a pas mal de moments de vie assez touchants dans ce style. On est dans une structure assez classique quant au déroulé (pour ne pas dire scénario) du film, mais ça fonctionne assez bien.

Bien que le film tende au fur et à mesure à les décrire comme de gentils garçons naïfs désintéressés par le business (et aussi à quasiment les absoudre des faits assez voir très graves, ce qui est déjà plus problématique) quand Tony Hawk a le rôle du bad guy prêt à tout pour reprendre sa place de n°1 et les contrats qui vont avec (alors qu'il était sans doute juste mieux entouré), il serait injuste de le limiter ça. Toute la première partie arrive à bien restituer l'ambiance du milieu dans ces années là. Enfin je dis ça mais j'en sais rien en fait, mais on arrive à bien se projeter entre l'envie d'y être (un peu à la Almost Famous), et le rejet du côté malsain de la chose.


C'est un rise & fall de bonne tenue, l'aspect documentaire rendant le projet beaucoup plus plaisant qu'un biopic par exemple, malgré l'impression que le film finit comme une campagne de communication pour la réhabilitation des Pappas.

PS: le premier qui fait une blague avec The Mamas and The Papas a perdu.

Ils rêvent de la Californie ?

Le pire, c'est que ta blague est raccord avec le film