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Eddie Coyle est un bandit sans envergure qui vit de petits boulots, de trafic d’armes et de contrebande. Pour échapper à une condamnation et éviter de finir ses jours derrière les barreaux il hésite à devenir indic.

Film assez proche de Trois Milliards d'un coup (Robbery) du même Yates dans sa façon quasi maniaque, documentaire de filmer les milieux interlopes. Ici ceux de Boston plutôt que ceux anglais. On retrouve des scènes de hold up ou on nous montre tout de la conception méthodique, à la réalisation dans les moindres détails puis l'enquête qui suit. En moins spectaculaire donc grand public que Robbery. Ne pas se fier à l'affiche qui laisse penser qu'il s'agit d'un film d'action ! On est dans le polar pur et dur ou on se dit dès le départ que cela va mal finir. Le terme "Copains" est d'ailleurs assez ironique. Tout ce petit monde de la criminalité se connait. Ils magouillent entre eux et prônent un code d'honneur ou on se protégerait et ou jamais on ne dénoncerait son semblable sous peine de mort. Bien entendu, cela se trahit, ment, collabore avec la police pour se protéger. Police dont les méthodes paraissent aussi très douteuses. Les 2 camps se valent. Tous des salauds à la moralité douteuse.
Le film a un rythme assez lent mais est touffu dans ce qu'il raconte et le nombre de personnages déployés. On assistera à des braquages, on suivra un trafiquant d'armes, un indic bien pourri et fourbe, une enquête policière et aussi les combines de ce loser d'Eddie Coyle pour s' en sortir et qui est le véritable pigeon de l'affaire.
La promotion met en avant Mitchum qui campe ce personnage vieillissant, gangster en déclin mais tout le casting est parfait. Je ne suis pas sûr que Coyle soit le perso qu'on voit le plus à l'écran durant le film.
Je n'ai pas lu le livre dont est issu le long métrage donc je ne peux dire si il est fidèle mais c'est clairement ce que j'attends d'un polar. Il y a aussi une excellente B.O
Yates est donc un réalisateur de 4 films m'ayant enchanté ( Robbery, la guerre de Murphy, Eddie Coyle et la bande des quatre). Seul son Krull kitchissime m'aura douché même si il comportait des bonnes choses ( musique et quelques visuels ).