Forum de FilmDeCulte

Ne vous inquiétez pas, après, j'arrête.

La Chèvre est pour moi l'une des meilleurs comédies françaises des années 80, et marque l'apogée de Veber. Par la suite, il ne fera que des redites ou des variations sur le même thème. Mais ici, l'antagonisme est parfait entre Richard et Depardieu, et la théorisation de la malchance génialement traitée. Veber a la bonne idée de mêler le film d'aventures au film d'enquête, en ne gardant de la comédie que cette théorie de départ pour pimenter le scénario. Pas un temps mort, pas une scène gratuite, pas une réplique en trop, le film ne souffre que d'une mise en scène plate, comme toujours. Plein de bonnes idées pour relancer l'histoire. Une réussite qu'il ne parviendra pas à renouveler par la suite, même en essayant très fort (Le Jaguar).

Je n'ai pas tenté les Veber post-Dîner de cons, car le pitch et le casting me faisaient chaque fois un peu plus peur (Le Placard, Tais-toi, La Doublure). Celui-ci, je le conseille largement à qui souhaite retrouver un Depardieu de la grande époque, exceptionnel, ailleurs que dans les Pialat, Blier ou Truffaut.

5/6

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I think we're gonna need a helmet.

Si : celle du gorille !

C'est vraiment le seul truc que je déteste dans ce film, que je considère vraiment comme un sommet de la comédie. Comme tu dis la mise en scène est plate, mais elle fonctionne, elle a un rythme. Veber ne surprend jamais, il n'est pas un réalisateur (dans le sens visuel) mais il sait diriger ses acteurs et composer ses scènes, du moins dans ses premiers films. Depardieu est certes fabuleux, Pierre Richard est aussi très bon même si pour le coup je le préfère dans Les Compères ou Les Fugitifs, deux comédies moins drôles, moins réussies, mais aussi beaucoup plus sensibles. Cela dit, dans la scène où Pignon se prend pour un grand détective, qu'il s'enflamme et évoque la possibilité de monter sa propre agence, il est génial.

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Que lire cet hiver ?
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lol

C'est la scène too much qui me faisait marrer gamin, le truc surréaliste (avec les sables mouvants) qui justifie la séquence suivante où Depardieu pète un câble. Mais oui, il aurait pu trouver autre chose.



C'est clairement un humour américain, le propre du registre qu'utilisent des mecs comme Will Ferrell (Chevy Chase avant lui), à savoir que "il n'y a rien de plus drôle qu’un type dont on ne voit absolument pas d’où il tire son énorme confiance en lui", comme le définit très bien Apatow. Pierre Richard est excellent dans ce registre, effectivement. J'avais oublié à quel point d'ailleurs.

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C'est un de nos films cultes avec Mme. "Excusez-moi Campana, mais j'ai la danse dans le sang". "One amigo of me, vous peut-être connaître ?" "J'ai voulu du jus j'en ai eu... Du jus du café". "Il avait des lunettes, c't'indien !"... J'ai déjà envie de le revoir. Et la musique est vraiment jolie (j'adore les trois notes à la flutte de pan à chaque fois qu'on voit la photo du kidnappeur !).
A noter que la petite Benz est jouée par Corinne "Boule de flipper" Charbi.

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C'est rare les comédies que tu regardes gamin et adulte avec le même plaisir, sans aucune lassitude. Ce film en fait partie pour moi. Je vais me retaper les Yves Robert après (et certains Zidi).

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J'adore ce film !
Et cette musique ouais !

Il y a quelques mecs comme ça qui, avec plus (Yves Robert) ou moins (Claude Zidi) de talent, parviennent malgré tout à saisir quelque chose, à rester. On a beau dire ce qu'on veut, critiquer le scénar, les acteurs, la mise en scène, Les Sous-doués par exemple traverse les époques avec beaucoup de bonheur. J'aimerais bien revoir Les Ripoux.

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Je te conseille vraiment la lecture de Que ça reste entre nous qui vient de sortir, comme je le dis Veber est excellent (ton, anecdote, vision des choses). Je le déguste. Et de l'autre main je lis Conversations en miroir de Cimino, étonnant, et là l'écriture est totalement sidérante... hâte de lire sa nouvelle A hundred oceans dont on m'a parlé.

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I think we're gonna need a helmet.

Et en même temps je viens de découvrir son passage chez Ruquier quelques semaines avant Noël pour la sortie du bouquin... et le mec a l'air assez insupportable. Imbu de lui-même, des anecdotes apprises par coeur et travaillées. Dommage, car son style d'écriture est vraiment bon.

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Trouvé ça assez nul, pas nul honteux, mais nul pas vraiment drôle. On s'interroge néanmoins sur la portée comique de la beaufitude française et sur la différence de perception entre hier et aujourd'hui. Les blagues sur les putes mexicaines se placent là, en la matière. Et j'imagine que Moix et Depardieu visaient quelque chose d'assez similaire. Nonobstant, la couleur locale est ce que le film présente de plus séduisant (malgré ces personnages mexicains qui parlent en français de manière intempestive).
Le côté assez linéaire du film j'imagine faisait dire à Z qu'il n'y avait pas une scène gratuite, malgré les quelques retours en arrière, fonctionnant comme des running gags. La toute fin a un certain charme.