Forum de FilmDeCulte

L'odyssée de Ryan Bingham, un spécialiste du licenciement à qui les entreprises font appel pour ne pas avoir à se salir les mains. Dans sa vie privée, celui-ci fuit tout engagement (mariage, propriété, famille) jusqu'à ce que sa rencontre avec deux femmes ne le ramène sur terre. Ryan Bingham est un collectionneur compulsif de miles aériens cumulés lors de ses incessants voyages d'affaire. Misanthrope, il adore cette vie faite d'aéroports, de chambres d'hôtel et de voitures de location.

Ayant bien compris que tout l'aspect casse-gueule de son pitch s evitait en depassant le cynisme du liberalisme decomplexe des charettes a la hussarde sans tomber lors de la toute fin dans un sentimentalisme soudain a la James L. Brooks, Reitman a decide de voyager plus leger que pour son Thank you for smoking. Il n y parvient pas completement sur la longueur, mais doit beaucoup a la misanthropie teintee de what else de Clooney et a une epatante Vera Fermiga en working girl liberee, qui rappelle la fausse romcom de 500 days of summer version business executives, avec des dialogues incisifs et alertes qui en disent long sur le formatage ambiant des relations humaines.
4/6

Même note, on retrouve un peu le même fond que Thank you for smoking, un beau parleur au service du "mal" qui réfléchit sur le sens de sa vie blabla. Il y a vraiment des choses bien écrites et drôles mais ça ne sait plus trop où aller au bout d'un moment.

Niveau nominations aux Oscars je pense Clooney en acteur, Anna Kendrick en 2cd rôle féminin, scénario adapté, film et peut-être réal puisque l'académie a l'air de bien aimer Reitman.

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Janet

Tu nécris la crtique pour le site ?

Yep justement je posais la question y 5 min (+ pour d'autres, cf le fil des expat)

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Janet

Bon cela dit le film vieillit bien et j'ai monté ma note d'un demi-point (genre) en écrivant ma critique...

CAPITALISM: A LOVE STORY

Plus proche de son Thank you for smoking que de Juno, Jason Reitman récidive avec un personnage de beau parleur limite égocentrique dévoué à sa cause, même si celle-ci est loin d'être noble. Ainsi, après Aaron Eckhart faisant l'apologie de la cigarette, voici maintenant George Clooney renvoyant stoïquement les Américains moyens chez eux à cause de cette fameuse économie. Comme quoi il n'y a pas que Michael Moore qui peut parler de "la crise" – celle-ci étant un peu le nouveau 11 septembre à Hollywood. Reitman l'aborde d'un point de vue humain presque intimiste, se penchant non pas sur tous les cas des malheureux renvoyés, même si cela donne lieu à des scènes tantôt tristes tantôt drôles, mais sur l'homme qui, caché derrière ses cravates et costumes élégants, ses beaux discours et sa documentation hypocrite, ses cartes VIP et sa valise au top, la vit de l'autre côté.

I BELIEVE I CAN FLY

George Clooney se glisse tellement à merveille dans son rôle qu'on imagine mal un autre acteur à sa place. Ryan Bingham pourrait être antipathique, cynique voire vulgaire, et pourtant il est tout à fait humain, dans ses défauts et son perfectionnisme. Quand le scénario lui apporte une touche de romantisme et un soupçon de famille, menant petit à petit à une remise en question de son mode de vie, il s'attendrit et se surprend à réfléchir sur ce qu'il veut vraiment. Quand son patron lui met dans les pattes une jeune diplômée zélée, il est professionnel et attentif. Les situations s'enchaînent, révélant les différentes couches du film et le rendant finalement terriblement réaliste. Livrant une vraie comédie dramatique actuelle, flirtant même avec la comédie romantique, Jason Reitman a su trouver le ton juste et s'entourer d'un trio d'acteurs au diapason. Un bémol pas des moindres cependant pour la fin du métrage qui se prend un peu les pieds dans le tapis du conventionnalisme.

http://www.filmdeculte.com/cinema/actua ... 10006.html

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Janet

Hey mais c'est la gonz de The Departed! Cool.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Parle correctement de Vera toi... Je l'ai vu la première et je l'aime.

Tetete c'était moi, je l'avais repéré dans 15 minutes.

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je l'ai remarqué dans les Opportunistes, un film avec Walken au début des années 2000.

J'ai repéré son cul dans Running scared.

On voit ces fesses + un sein de 3/4 dos.

Grâce à Down to the Bone et Never Forever, j'ai déjà tout vu.

Heeeey mais c’est vraiment bien en fait.
C’est finement écrit, j’ai beaucoup aimé comment le récit évoque à la fois le "changement" du "salaud" qui "remet sa vie en question" et la dureté du contexte social, rappelé régulièrement par ses vignettes de bonnes gens qui se font virer. C’est drôle et grinçant, mais aussi grave et un peu émouvant. C’est vrai qu’il y a dans la dernière partie un petit événement un peu nul qui fait tache , mais pour le reste l’écriture est un vrai régal. Et puis c’est joliment emballé avec un montage clinquant et une BO pop-folk ad hoc.
Clooney est forcément impeccable, et Vera Fermiga crève l’écran, comme prévu, elle déchire. Anna Kendrick est une vraie découverte, parfaitement castée – Dieu merci, on n’a pas donné ce rôle à Ellen Page. Jason Bateman est parfait lui aussi. Sam Elliott, Zach Galifianakis et J.K. Simmons ont une scène chacun, coucou c’est nous, ils sont très bons, c’est toujours ça.

Bref, on passe un très chouette moment, c’est bourré de scènes succulentes, et les sujets abordés sont suffisamment interpellants pour y voir une vraie profondeur.

4.5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ben merde, je pensais que ce serait plus gentil que ça. Du coup, très agréable surprise pour cette vision plutôt cruelle où Reitman évite les balles la plupart du temps (y a deux trois trucs inévitables, je fais jamais 100% sur un tableau non plus).

Clooney, Farmiga et la petite là sont tous trois impeccable, y a Mr Bateman (ça me fait toujours plaisir de le voir), Y a l'étranger dans le rôle du pilote (scène géniale), et j'aime beaucoup la fin.

Voilà!

5/6

C'est pas parce que le film parle de crise et des ravages du libéralisme aux US que c'est profond. Je trouve d'ailleurs le film particulièrement faux cul à ce niveau là (c'est pas grave quand on se fait virer parce qu'il y a la famille pour nous soutenir!). C'est probablement extrêmement américain de ne pas remettre en cause ce qui se passe au dessus.

Le film n'est jamais aussi bon que lorsque les personnages sont tous les 3 ensembles. Là il se passe vraiment quelque chose au niveau du script.

Pour le reste, je trouve les choix musicaux extrêmement douteux (quand tu as des "Music supervisor" au générique de début, c'est le signe qu'on va avoir droit à la sempiternelle BO indie relou à la guitare) et Clooney pas du tout adapté.