Forum de FilmDeCulte

Difficile à juger tant le matériau de base est à la lisière de l'inadaptable. Tu sens que Pef fait des effots dans la création de l'univers, essayant de conjuguer l'aspect rétro/glauque/burlingue de la BD avec les exigences de "fun visuel" inhérent à l'époque, mais c'est difficile de dire que ça marche vraiment. Un des problèmes, c'est que Gaston est parachuté au sein d'une société qui "rend l'utile inutile", i.e. ils inventent des trucs absurdes, donc il est comme eux, il ne détonne pas suffisamment.

En parlant de détonner, le choix de Théo Fernandez est étonnant. Le mec te joue Gaston de la manière la plus quotidienne et réaliste qui soit. C'est surprenant et rafraîchissant, mais t'as l'impression qu'il est dans un autre film que celui que Pef réalise. En plus, l'acteur est entouré d'autres comédiens amorphes aux cheveux gras du type Franc Bruneau ou Sébastien Chassagne - et évidemment Esteban, qui aurait été parfait en Gaston pour Antonin Peretjatko, et qui joue ici Bertrand la Bévue - du coup Théo Fernandez jure encore plus avec le reste.

Bref, film étrange, pas réussi, avec même des moments franchement ratés, mais dont beaucoup de défauts semblent inhérents à l'inadaptabilité du matériau d'origine. Comme si c'était presque perdu d'avance...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

On t'a obligé à le voir?

Les vrais cinéphiles sont exhaustifs.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu as d'ailleurs tout le muet allemand de 1912 à 1929 à rattraper.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Mais ça c'était évident.

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Netflix les gars, Netflix.

Bon ok c'était perdu d'avance, mais quand même, cette idée là, ya personne à un moment qui se rend compte que ça n'a aucun sens ?

Franchement, si c'était le seul problème...

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Bah ça tue le film dès le départ quoi. Tout l'intérêt de Lagaffe c'est de voir le même faire ses conneries au sein d'un environnement ultra sérieux.

Voilà, c'est un gamin dans un monde d'adultes qui n'a absolument aucun humour.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je voyais pas ça comme une adaptation difficile à faire, pour une fois.
Milieu du travail, avec de l'humour.
Et ils n'ont rien compris.
En prime, il y avait vraiment moyen de faire de belles images léchées aussi...
Mais là encore, c'est raté.
C'est d'ailleurs assez récurrent sur les projets d'adaptation de BD franco-belge, photographie, jeu de lumières, etc sont inexistants, et le résultat est horrible à l'écran !
Bref, avec Gaston, tout sonne faux.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

J'en ai maté la moitié (il faut que je le termine), mais c'est l'un des pires films que j'ai pu voir dans ma vie. De l'écriture aux décors en passant par la direction d'acteur, TOUT y est gênant/moche/raté/incompréhensible. Quand tu vois que dès le début, le générique graphique style cartoon, en 3D et qui met en scène la voiture de Gaston, est créé de toutes pièces sans faire A AUCUN MOMENT référence à l’œuvre originale ou à la bd belge en général (ni dans les couleurs, ni dans le style, même pas dans les typos utilisées), c'est effarant. T'as l'impression que les mecs se sont dit "eh, c'est adapté d'une bd, donc faites bd. En revanche on les a pas achetées hein, improvisez, ça passera".
Un véritable cas d'école.

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Netflix les gars, Netflix.

mais pourquoi faire un film gaston lagaffe ?

une réussite artistique est au delà de l'improbable, il faut un alignement des étoiles en dehors de toutes les lois de la statistiques pour y arriver. rien que pour réussir la da, c'est un travail, un talent, un fric sur lequel il est quand même irraisonnable de parier. et quitte à faire ce genre de pari, pourquoi sur gaston lagaffe ?!
et y a une question quasiment morale. gaston est un chef d'oeuvre de la bd, un peak de son immense auteur, qui correspond parfaitement à son contexte et à son contexte de création. et c'est sa forme naturelle, parfaite, le mieux de ce que l'on puisse faire dans ce format. il y a vraiment une prétention au cinéma-ogre qui a vocation à tout avaler et recracher, l'art qui bouffe tous les autres. non.

reste évidemment la nature financière de l'opération, qui est un peu absurde parce que à part les profs (bd très secondaire) et astérix, rien ou presque n'a marché ? donc c'est vraiment un délire. juste le système français capable de débloquer des sommes sur un projet absurde mais avec un nom vaguement connu à un degré ou à un autre, y compris si c'est juste celui du personnage. et ensuite tout le monde mange bien, on s'en fout si ça floppe, voilà. système pervers, quand même.

le pire c'est que c'est pas odieux. tant qu'à faire, je veux dire. il y a 0 doute que pef est un vrai fan, qu'il a fait ça sincèrement, en voulant vraiment bien faire. et puis ça n'était pas un choix absurde : il y a une ou deux scènes qui ressemblent à des sketchs unreleased des robins des bois et qui ne sont pas nulles, et se fondent bien chez gaston.
et il y a plusieurs bonnes choses, tout de même. mademoiselle fonctionne vraiment bien, mes deux vrais rires c'est elle, alisson wheeler est parfaite, ses lunettes aussi, l'illustration qu'un personnage secondaire peut être drôle sans l'humilier. la justification narrative de pourquoi gaston n'est pas viré + des contrats de mesmaeker n'est pas nulle, ça semble sorti d'un live action pour enfants américain des années 90, pas mal. et théo fernandez est bien, sa silhouette réussie, ce que dit qui gon sur le fait qu'il semble ne pas jouer dans le même film est vrai. et j'ai apprécié que, contrairement au petit spirou, il respecte l'esprit des gags par page, il y a des scènes qui sont des adaptations de planches, j'ai apprecié.

mais c'est en vain. évidemment.

évidemment que si tu racontes une vraie histoire on s'en bat les couilles, et que si tu te contents de gags au bout d'un moment ça lasse.
évidemment que tu ne peux pas le faire tel quel dans l'univers de la bd, mais que si t'adaptes ça perd de son sens.
évidemment que tu as beau réussir le pull de gaston y a 25 trucs partout que tu vas rater parce que tout dépend d'un équilibre particulier, c'est des mikados - exemple avec prunelle qui devient juste execrable ici alors que en dessin, non.
évidemment que c'est pas drôle. c'est drôle en dessin. sinon c'est pas drôle.

du coup y avait ce ratage à 80%, les 20% restants étant plus une appréciation intellectuelle en mode "oui, ça passe, ça" mais pas une vraie appréciation de spectateur qui passe un bon moment.

tout cela était absurde, vraiment, quelqu'un qui décide de construit un immeuble sur des sables mouvants. il a eu ses financements et vit bien pendant le processus donc tant mieux j'imagine, il a peut-être eu une poignée de bonnes idées en dessinant les plans mais enfin... c'est absurde. ça n'a pas de sens. ça marche pas. il n'y avait pas d'autres alternatives.

et vraiment, même les trucs les plus absurdes du cinéma us ça a quand même la finalité de gagner de l'argent. là, même pas.

Deux fois en plus (featuring une jeune Lorraine Braco pré-Affranchis/Sopranos).



https://www.bfmtv.com/people/cinema/fai ... 10004.html

Co-écrit par...l'horrible doubleur de Harrison Ford dans les Star Wars et Le Temple maudit.

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"Allez Chico, on met la gomme !"