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aka Le Colosse de Rhodes



Darios, héros militaire grec, rend visite à son oncle à Rhodes en 280 av. J.-C. Rhodes vient d'achever la construction d'une énorme statue d'Apollon (le colosse) pour protéger son port et envisage une alliance avec la Phénicie contre la Grèce. Darios s'éprend de la jolie Diala, fille de l'architecte de la statue, mais il est aussi impliqué avec un groupe de rebelles menés par Peliocles. Ces rebelles cherchent à renverser le tyran Xerxès, de même d'ailleurs que son second, Therion.

Effectivement, quand tu regardes l'affiche, tu crois à un film gigantesque mais c'est à l'arrivée c'est plutôt Le Bolosse de Rhodes amirite?

Pour être tout à fait honnête, dès son premier long métrage officiel en tant que réalisateur, Leone met à l’œuvre l'expérience acquise sur les péplums auxquels il a participé et parvient à donner une vraie ampleur à ses décors, évitant un aspect cheap, mais si son Scope est plutôt correctement composé, la mise en scène apparaît tout de même un peu figée. Ça bouge par moments, ça s'anime, mais c'est franchement un peu inanimé, que ce soit dans les quelques rares scènes "d'action" (les combats sont tout pétés) ou plus particulièrement dans les noooombreeeeeuses scènes de parlottes.

Dès que ça blablate, le film devient inerte. Et ça bavarde beaucoup. Je suis pourtant plutôt friand du genre et de ses sempiternelles histoires de héros guerrier découvrant et se rebellant contre la tyrannie du pouvoir mais le scénario - écrit à SEPT (7) mains! - laisse franchement à désirer à tous les tableaux : caractérisation, intrigue, thèmes, rebondissements, structure... C'est vraiment chiant comme la mort et confus (ou alors c'est parce que je m'en suis désintéressé très vite).

Je ne saurais parler avec expertise du cinéma de Leone (vu les quatre suivants jeune, et les deux derniers en 2009 et 2011, d'où l'envie de faire cette rétro) mais il est difficile de déceler ce qui fera le talent du bonhomme dans cette débâcle.

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Sans remettre en cause le génie propre à Leone, le fait que le film, dans mon lointain souvenir, ne permette pas de relever des indices sur ce qu'il réalisera plus tard, donne une certaine perspective sur la notion d'auteur à égalité de Morricone dans leurs collabs. Comme si le potentiel du compositeur avait permis au metteur en scène de se lâcher.

D'ailleurs Carlotta met en avant Morricone comme co-auteur (qui signe sa BO de western-spaghetti la plus jouissive, entre le ton surtout tragique des Leone et le plus léger de Mon Nom est Personne ou Providenza) sur l'affreuse couv du BR du Vamos a matar, compañeros de Corbucci.

Tiré d'un visuel d'époque mais c'est dommage, yavait mieux.

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