Forum de FilmDeCulte

Sahib Bibi Aur Ghulam en VO.
Abrar Alvi réalise, mais c'est officieusement co-réalisé (voire entièrement réalisé ?) par Guru Dutt.



Boothnath, un architecte, se trouve sur les ruines d’un palais aristocratique qu’il est en train de détruire. Il se remémore son arrivée quelques années plus tôt, à la fin du 19ème siècle, dans cette demeure aux maîtres décadents...


Bon, typiquement le film sur lequel je sais pas trop quoi dire (pas de prises...)

C'est moins éblouissant qu'Assoiffé : ce Salon de musique chanté aligne les scènes magnifiques sans jamais réellement parvenir à créer un élan narratif qui emporterait le tout, et qui conférerait à l'ensemble l'ampleur, visiblement désirée, de la grande fresque. Un peu à l'image de ces envolées musicales que le montage coupe fréquemment en cours de route (peut-être des coupes dans la copie, encore une fois)...

Dur de savoir ce qui empêche trop souvent au film de décoller : peut-être que l'ensemble jongle d'avantage entre ses trois duos de personnages, plutôt que de les faire fonctionner et dialoguer ensemble (au-delà du parallélisme, à l'intérêt un peu sec, qui métaphorise la transition d'un monde aristocratique à un monde d'entrepreneurs). Le film est surtout fort à la scène, à l'unité, dans les face à face hommes-femmes (et pas seulement les passages chantés), vénéneux ou teintés de mystère, souvent nocturnes et mythifiés (avec ce réflexe de toujours retarder et faire désirer la rencontre, de cacher l'autre, son visage). Le reste du temps, le film peine un peu à se fixer sur une tonalité précise, parfois dispersé dans des scènes loufoques-comiques très mécaniques (décidément pas le point fort de ce réal), et pas aidé par le jeu appuyé de Dutt en mode naïf. Les femmes, visages intenses tremblants de douleur, dépositaires du lyrisme et du tragique du film, accaparent la fascination du cinéaste et toutes les belles scènes.

J'ai l'air de faire le portrait d'un film moyen, mais c'est plus la relative déception vis-à-vis du précédent qui parle : on se prend régulièrement à s'enthousiasmer. Il y a, notamment dans les scènes musicales, une exaltation (caméra passionnée filant entre les murs du palais, épousant le lyrisme des situations) qui rappelle ce que la voie Bollywood a de plus précieux.


Concernant le DVD : comme pour L'assoiffé, les défauts de pellicule (très présents au début) sont moins gênants que la relative grossièreté du master (contraste très poussé et noirs qui bouffent tout, peu de netteté, pas de grain, etc). Ça reste correct.

Ouais, ça m'a fait un peu chier...

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N'écoutez pas Film Freak

Ah cool, j'étais pas sûr de moi.

Je vais reprendre tous mes topics et reeeeeemplir le forum d'extraits...

Aucun moyen de voir "Fleurs de Papier"? Le film est abimé pour toujours?

Oui, c'est pour ca qu'il était pas dans le coffret DVD.

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N'écoutez pas Film Freak

Abîmé pour toujours ça m'étonnerait. Il existe un divx (même si pas top), donc y a un master. J'imagine plutôt qu'il devait plus être amoché que les autres, et que Carlotta avait pas l'argent pour le restaurer...

Les extraits marchent niquel, ça se charge vite, on peut juste pas mettre en plein écran mais tant pis... Mine de rien, ça donne beaucoup de corps à la critique, c'est une bonne idée.

Ouaip, j'ai jamais su comment autoriser le plein écran pour les flash intégrés au forum (c'est pas vraiment un player intégré de base) - dédé, une idée ? Et faudrait que je cherche un meilleur lecteur swf... Mais c'est cool, ça me plaît bien de faire ça, je vais prendre le pli !

mais donc c'est toi qui découpe l'extrait? ouais c'est intéressant à faire.

Ah oui, re-sous-titrage et tout... Si y a pas cette petite note maniaco-autiste, ça n'a aucun goût !