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Avec Louis Armstrong qui passe



Dolly est une marieuse super chevronnée qui tombe amoureuse et ça n'était pas prévu dans ses plans.

Meringue totale que ce Hello Dolly où Gene Kelly s'est lâché dans la crème écoeurante...bon si on ne s'endort pas (2h22 bien molles), on peut aussi avoir beaucoup de mal à digérer tout ça. La première séquence dite des pieds est assez sympa, puis apparait Barbra et ses cheveux et comment dire...



...tu as très rapidement envie qu'elle s'étouffe avec. Une Barbra Streisand d'ailleurs censée tomber amoureuse mais qui ne semble amoureuse que d'elle même, avec forcément plein de cons qui lui font "Hello" et elle très "oui c'est vrai, je suis géniale avec mes costumes award worthy". Du coup c'est du monoshow chantilly qui écoeure et j'avoue que j'ai du mal à tenir la distance. Et dire que j'ai encore La Mélodie du bonheur sous le pied.

Je sais pas sil y a des fans n'hésitez pas ça poeut être un échange super riche.

1/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'aime pas du tout non plus, j'étais bien contente quand Lego m'a dit qu'il s'en chagerait pour le dossier CM

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Hmmm voyons, je l'ai vu à 10 ans depuis pas, à part la chanson éponyme que j'aime, j'ai pas grand chose à dire...

*En même temps, moi la Barbra, elle me fait ni chaud ni froid*

Je me suis ennuyée comme jamais devant ce film.

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any man's finest hour, his greatest fulfillment of all he holds dear, is the moment when he has worked his heart out in a good cause and lies exhausted on the field of battle - victorious.
- Vince Lombardi
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Ah oui, gros rejet quand même...

Bah moi je trouve ça quand même pas dégueulasse. Gene Kelly est bon metteur en scène, ses scènes dansées ont de l'entrain et de l'élan, le désir des personnages de sortir de leur cocon est plutôt touchant, et la peinture d'une Amérique XIXè innocente et idéalisée a un côté désuet charmant.

Mais bon, effectivement, ce côté désuet est aussi ce qui gêne en premier lieu : pour je ne sais quelle raison exacte, on sent quand même assez violemment l'âge du film, son anachronisme, et la facticité de cet univers candide (quoique déjà fielleux, via son héroïne) quand, au moment où l'on tourne, le monde se partage entre Vietnam et hippies. Cette façon de se replier de façon un peu autiste sur une nostalgie dorée, comme si la gloire du cinéma hollywoodien n'avait jamais pris fin, a quelque chose d'assez glaçant, et tout le film souffre de cette crispation. Ça se ressent sans doute le plus dans le manque de lyrisme des couples, dont aucun n'est idéalisé, tous les personnages étant bouffons ou grotesques (Michael Crawford qui ne peut pas passer une seconde sans ouvrir grand la bouche comme un demeuré, la différence de taille absurde du couple fugitif, Barbra Streisand dont le visage parle de lui-même...). Le film fonctionne du coup avant tout à l'énergie, souvent à la lisière de l'hystérie, et c'est dommage car les très rares fois où il calme un peu le jeu pour se replier dans l'intime (comme dans la scène nocturne au parc qu'on voit à la fin de Wall-E), il devient beaucoup plus convaincant.

Voilà, c'est assez lourd, indigeste, arque-bouté sur le passé, mais y a quand même un truc qui a survécu à la fin de l'âge d'or, un déchaînement d'énergie hyper-maîtrisé. Même s'il doit pour cela en passer par un faste à l'écran qui dit aussi l'épuisement total d'un cinéma qui déjà, manifestement, n'y croit plus tout à fait...

je l’ai regardé après avoir vu le musical au lido, donc un angle un peu particulier.

le premier truc c’est que le film est un déluge de pognon totalement insensé, spectaculaire et ridicule à la fois. il y a environ 40 000 figurants, du grand délire : dans les grosses scènes tu as 3 000 personnes à l’écran, mais dans le moindre plan random il y en a 10 au fin fond. et quand je parle d’une grosse scène avec 3000 personnes, c’est une scène de parade qui ne sert fondamentalement à rien et n’a pas de sens, juste parce qu’elle chante avant « before the parade passes by » donc c’est l’occasion. et bien sûr, tout ça avec des costumes spectaculaires pour tout le monde, des décors grandioses et sur-décorés, là encore le moindre plan random de scène de transition c’est un décor magnifique entier. c’est vraiment un sketch de bout en bout, fascinant et effrayant quasi.
(et c'était donc un gigantesque budget à l'époque, aux scores très décevants et ça a longtemps été considéré comme un des echecs les plus couteux du cinéma)

ça avait donc été nommé aux oscars pour la art direction et tout ce que ça comporte (décors, costumes, tout ça) est dans l’absolu cette partie est un régal, c’est vaguement indigeste mais ça reste du porn pour les yeux. c’est aussi marrant parce qu’on se croirait à disneyland - la recréation de new york 1890 c’est exactement main street, même l’interieur des magasins, il y a la parade, la propreté immaculée de tout…

mais c’est bel et bien l’adaptation du musical. donc, comme j’avais dit pour le spectacle : tout ça est un marivaudage à la limite du boulevard, c’est absolument hors d’âge, avec une multiplication de storylines absurdes et sans aucun intérêt. il y a des choses sympathiques, 4 chansons chouettes sur 9, mais c’est globalement extrêmement long, artificiel, et sans aucun lien culturel avec nous.

mais mais mais.

le gros morceau du film, qui était aussi celui de la pièce : la danse des serveurs au restaurant + hello, dolly. ça commence à 1h30, ça finit à 1h50 (mais on peut pousser jusqu’à 1h55 parce qu’on enchaîne sur la seule scène de comédie vraiment drôle et intemporelle de l’oeuvre), et c’est un morceau d’anthologie. les deux numéros sont exceptionnels, l’un dans la danse et l’autre dans la mise en scène pop, c’est subtilement filmé et mis en scène, le décors est extraordinaire, il y a des jeux de lumières impressionnants, c’est vraiment un monument de la comédie musicale. et avec cette débauche de moyen et ce mois entier de tournage pour ce passage, qui ne peut avoir aucun autre équivalent que le cinéma, et le cinéma américain qui dégueule de fric en particulier. et c’est porté par barbra streisand, qui est beaucoup trop jeune pour le rôle (elle en a 27, alors que le personnage en a clairement 45), et qui est globalement toujours un peu antipathique, mais qui est quand même drôle et impressionnante dans le film, et totalement iconique dans ce segment. je me referai cette demi-heure dans pas longtemps, parce que c’est vraiment trop trop bien.

je n’ai donc absolument aucune sorte de passion de ce hello, dolly et j’ai bien du mal à comprendre pourquoi c’est monté en permanence d’une manière ou d’une autre aux us ou en angleterre et maintenant en france. mais le film est quand même intéressant avec ses bons moments, même si je comprends que ce soit totalement indigeste et interminable si on n’est pas sensibles aux bons côtés - et qu'on ait décroché au moment où arrive le morceau de bravoure et qu'on n'y soit donc pas sensible.

J'ai fait comme toi. j'ai vu le film après la comédie musicale au lido. Mon verdict est le même que le tien. Je dirais juste que j'ai fortement apprécié le musical au lido ( malgré son côté épuré) et que étonnement j'ai moins aimé le film qui déborde de pognons. Je pense que cela vient du rythme plus étiré du film et effectivement de Streisand moins bonne que l'actrice du Lido.