Forum de FilmDeCulte

Déchirée par la mort brutale de son mari, Beth se retrouve seule dans la maison au bord du lac qu’il avait construite pour elle. Elle s’efforce de faire face, mais d’inexplicables cauchemars font leur apparition. Dans de troublantes visions, une présence insaisissable semble l’appeler...

Contre l’avis de ses amis, Beth commence à fouiller dans les affaires de son mari, en quête de réponses. Elle va découvrir des secrets aussi étranges qu’inquiétants, et un mystère qu’elle va, malgré les risques, tenter d’élucider...

Après avoir réalisé des segments dans les films The Signal, V/H/S et Southbound (dont il signait le meilleur), David Bruckner est passé au long métrage avec The Ritual, sorti sur Netflix, un film d'horreur de randonneurs classique mais souvent naturel qui avait pour lui une extraordinaire créature et une allégorie pas trop mal.

Avec son nouveau film, le cinéaste confirme qu'il a décidément un truc. Ici, il signe un cousin de The Babadook, construisant son lore avec mystère et parcimonie, sans jamais trop en dire même quand l'heure est aux explications et résolutions. Les effets de flippe témoignent d'une illustration non seulement visuellement originale mais également thématiquement ad hoc, avec cette idée de creux, d'absence, pour mieux dérouler un propos sur le deuil et plus précisément la dépression et le suicide, la tentation du néant.

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Bon souvenir de The Ritual, faudrait que je le tente celui-là. Il est en salles c'est ça ?

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CroqAnimement votre

En VO c'est "The Darkness and the Ghost".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Il est resté une semaine mi-septembre (sauf peut-être aux Halles) et je l'ai raté.

Oui j'ai dû le DL.

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Pas vu The ritual, je vais tenter. Dans ses films collectifs, à chaque fois c'était quasi toujours lui qui signait le meilleur segment. C'est pas un génie mais il a un savoir-faire solide et, comme tu le soulignes, tu sens qu'il a un truc.

Je vais me le dl en douce.

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CroqAnimement votre

Vu en salles et bien aimé celui-là même si ça manque un peu d'audace sur la fin peut-être, mais le type croit en son histoire et ça se sent, et excellente surprise pour The Ritual à l'époque, un peu lent au début mais p... la deuxième partie vaut le coup (ne surtout pas voir la BA pour préserver la suprise)...

En effet Bruckner a un vrai talent visuel, c'est carré, c'est beau, le décor a de la gueule et les quelques effets sont très inventifs et originaux. J'aime beaucoup l'ambiance triste et mélancolique qui traverse le film, il y a quelque chose d'assez poignant. Et le récit est plutôt surprenant. Après c'est un peu chiant et il manque quand même un petit truc pour que ce soit meilleur. Au départ je pensais que le film serait une variation sur La maison des feuilles de Danielewski (la maison qui devient une espèce de labyrinthe à la fois mental et physique) mais on reste un peu sur le seuil dans un film d'horreur finalement assez classique.

3-4/6

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CroqAnimement votre

Souvenir indulgent de The Ritual malgré les poncifs assommants inhérents à Ca avait tout pour me gonfler, au final ce fut plutôt étonnant dans sa malice.

Là c'est un peu pareil, en plus fin encore. Porté quasiment tout du long par l'actrice principale souvent seule à l'écran, très expressive dans ses passages du tout au tout (rires, larmes, colère, tristesse etc.). Pas mal de scènes çà et là qui captent bien l'essence de la veuve gênante dans ses mécanismes de défense parfois brutaux, qui donnent lieu à des échanges bien écrits et bien interprêtés par son entourage maladroit mais bienveillant (mais maladroit (mais bienveillant)).

Le mystère se déroule au compte-goutte, parvenant à rester claustrophobe malgré l'étendue du lac et les baies vitrées et fenêtres omniprésentes. La révélation donne lieu à quelque chose de finalement bien équilibré entre allégorie un peu trop évidente et menace bien réelle et perverse, même si ça reste plombé par le côté alambiqué de

Pas mal.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

j’ai plutôt franchement bien aimé aussi.
j’ai d’abord rigolé avec l’héroine endeuillée, mais c’est tellement constitutif de l’histoire que j’ai ravalé avec plaisir mes moqueries.
puis ça raconte tranquillement son histoire, fondamentalement toute bête, mais qui se distingue par le fait que ça a du coeur et de l’âme. j’ai peut-être pris ça trop à coeur parce que ça fait 3 mois que mon mari travaille loin et que je le vois 48 heures tous les 10 jours et qu’il me manque terriblement, mais tout le truc sur le deuil, l’absence insupportable de l’être aimé, le vide dans la maison, ça m’a beaucoup touché. et la découverte des secrets de son être aimé proche, ce qu’il y avait dans son téléphone, sa face sombre, je trouve ça très puissant aussi comme idée, (au final peu exploitée ?) et ici parfaitement imbriquée dans l’histoire. et c’est d’autant plus marrant que le film est très américain, formellement et dans ces codes sociaux un peu fakes, mais les américains ils peuvent être tellement fakes et robotiques que c’est dur d’identifier leur sincérité et là je voyais les codes sociaux us et la sincérité des sentiments dedans.
du coup c’était un vrai film, déguisé en film d’horreur et guess what : un vrai personnage a qui tu t’attaches et qui a des vrais sentiments bah du coup c’est carrément plus stressant quand il lui arrive des trucs. et du coup y avait pas de surenchère de rien mais j’étais authentiquement stressé.
et j’ai beaucoup aimé la fin, la résolution du mystère, c’était à la fois horrifique, narratif, et métaphysique et j’ai trouvé ça effrayant triste et émouvant.
et le tout sans tac tac ni boum boum, c’est un petit film qui assume parfaitement ce qu’il est, et qui est vraiment très chouette. excellente surprise.

j’ai pensé à animale tout du long, une parenté qui n’existe que dans mon cerveau, mais enfin ce petit film a fait 70k en france vs 15k pour animale. on a trouvé la formule pour se faire financer mais aussi pour n’intéresser personne. et au final ce film qui ne se la raconte pas et qui ne serait pas financé ici (alors qu’avec leatitia dosh….!) est plus riche et profond qu’animale et sa note d’intention de 95 pages. pénible.