Forum de FilmDeCulte

Le pilote de drone de l'armée de l'air, Reaper, est engagé dans une mission d'opérations spéciales de la Delta Force dans le sud des Philippines mais la mission tourne mal...

Crowesploitation épisode 3 ou 4 maintenant (je n'ai vu que Unhinged, dont je me souviens étonnament bien).

J'ai trouvé ça bonnard.

Ca démarre par une exposition double, en parallèle : d’un côté le frangin Hemsworth sur le terrain, en mode bleu-bite entouré de gaillards rompu à l’exercice, avec tout ce que ça implique niveau échanges de vannes tantôt grinçantes, tantôt bienveillantes ; de l’autre Crowe en gradé grincheux chargé d’opérer un drone, coincé entre une équipe de branleurs, ses TOC, la défaite de son équipe de basket et sa femme vegan sur le point d’accoucher. Solide.

Souvent dans ce genre de films, quand l'exposition n'est pas ratée c'est la garantie que la suite ne sera pas à la hauteur. Là, ça passe. Ca coche toutes les cases de l'opération qui ne se passe pas comme prévue et qui vire au survival dans la jungle. Fusillades honnêtes, bonne pyrotechnie, mise en scène nerveuse, quelques bastons qui ont le bon goût de ne pas durer. Les antagonistes sont de bon vieux djidahistes tropicaux menés par un bon salaud moyen-oriental. Un peu de brutalité ici et là, même si ce n'est jamais du niveau de John Rambo, référence évidente.

Le final est bien tendu, avec un humour bien dosé. Maintenant, Crowe est clairement la valeur ajoutée qui saute aux yeux. Sans lui je n'aurais pas sauté le pas.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Oui je le materai pour Russell, en fin de rétro.

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Avec son jeune soldat tout vert qui va découvrir l'enfer du conflit et devenir un homme et un héros par le biais de l'action et du meurtre, le récit ne serait pas pour déplaire à Michael Bay, qui plus est avec ces ralentis (outranciers et inutiles ici) et ces quelques plans au drone (utilisés avec parcimonie et plus efficaces). Mais le film n'a franchement rien de nouveau à proposer dans le genre ou même ne serait-ce que dans l'action (vu que ça raconte pas grand chose à part véhiculer des clichés droitards/beaufs, avec méchant rabzouze et même des vannes sur les vegans),. Celle-ci est correcte mais Eubank nique régulièrement la tension en noyant tout dans une musique générique.

Il y a un bon concept de survival bicéphale au milieu du film, quand le troufion isolé doit évoluer à travers une jungle hostile en s'appuyant sur ce que lui dit son contact bien pépouze dans un bureau aux USA qui peut tout voir avec la caméra de son drone, mais jamais l'écriture ne l'exploite réellement et c'est assez vite abandonné au profit d'une progression de jeu vidéo, de checkpoint en checkpoint, avec ses timelocks, forcément répétitive (le mec se fait capturer DEUX FOIS) et donc lassante à la longue (1h53).

Crowe est là tout le long cette fois et toujours bien, dans un plus ou moins nouveau registre cette fois de vieux bougon bas-gradé pro mais toqué, mais c'est triste quand même.

Vraiment, le film aurait gagné à se focaliser sur la relation entre cet ange gardien et le soldat sur le terrain, qui ne se voient jamais mais échangent tout le long, se rapprochant, à construire tout le film là-dessus, quitte à être schématique (genre lui a été relégué au bureau parce qu'il a perdu des hommes, etc.). Il y a même les germes dans le film (le soldat vient d'enterrer son père, Crowe est considéré comme une figure paternelle par sa collègue, etc.).

Mais comme The Signal et Underwater l'avaient prouvé, Eubank n'a rien à dire.

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