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aka Never Let Go



Depuis la fin du monde, Momma protège ses fils Samuel et Nolan, en les confinant dans une maison isolée. Ils chassent et cherchent de quoi survivre dans la forêt voisine, constamment reliés à leur maison par une corde que leur mère leur demande de ne surtout « jamais lâcher. » Car, si l’on en croit Momma, la vieille cabane est le seul endroit où la famille est à l’abri du « Mal » qui règne sur la Terre.

Le postulat de départ est plutôt porteur. Ce n'est évidemment pas le premier film à utiliser le registre de l'horreur pour évoquer un potentiel trouble mental mais en allait ça à un concept qui ramène en quelque sorte les notions trouvables dans Le Village à une seule cellule familiale, Mother Land compose une allégorie pertinente de la parentalité et du rapport des enfants aux parents. Doit-on croire aveuglément à tous ce que nous disent nos parents? Je passe mes journées à dire à mes enfants que les interdictions ou obligations que je leur impose sont pour leur bien mais parfois ils ont besoin de se casser la gueule ou d'attraper un rhume pour comprendre. Et puis des fois, faut couper le cordon (vous l'avez?). Le propos pourrait être maladroit comme il l'est parfois chez Shyamalan (où la foi est toujours récompensée) mais en restant dans une sphère intime, le film d'Aja contourne ce problème...à défaut d'en contourner d'autres.

En effet, si l'ouvrage est intéressant d'un point de vue thématique, il peine à vraiment convaincre d'un pur point de vue narratif, sa mécanique horrifique se faisant rudimentaire, manquant de rigueur et d'inventivité pour éviter les répétitions de séquences assez banales d'apparitions creepy jamais flippantes. J'apprécie le jusqu'au-boutisme mais le film réussit davantage le drame que le film fantastique. Et si le climax est touchant, l'inévitable cerise finale casse le délire.

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Rien qu'en lisant le pitch on capte que ya pas de fin du monde et que c'est la mère qui mythonne, c'est ça ?

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