Forum de FilmDeCulte

Eté 1986, trois amis de seize ans passent leurs samedis à aller voir des films en cachette au ciné du coin. L'un d'entre eux trouve le courage d'inviter la fille de ses rêves à voir la dernière comédie du moment.

J'y ai vraiment cru.

Je me suis dit qu'en s'éloignant une nouvelle fois de ses conneries potaches de stoner et de ses personnages de prédilection mais tout en restant dans sa zone de confort, Smith retrouverait un peu de son talent d'autrefois pour cerner cette période charnière potentiellement au moins aussi touchante que l'imparfait Jersey Girl et, qui sait, capable de s'approcher de ses deux meilleurs films, Clerks aka un coming-of-age tardif dans un lieu unique et Chasing Amy, dramédie sur les questionnements sentimentaux.

Mais il n'en est rien. Le film prouve une bonne fois pour toutes que l'auteur ne sait plus du tout écrire, quel que soit le registre abordé.

Le film commence immédiatement avec une conversation téléphonique sympatoche où le jeune héros invite la girl next door au cinéma mais elle n'arrivera qu'aux deux tiers, la majeure partie du film s'avérant en réalité une succession de saynètes dans le cinéma où les trois potes s'incrustent. Alors ça pourrait être le projet, de capturer la réalité du grugeage de mineurs dans leur ciné local des années 80, mais contrairement à Clerks construit peu ou prou sur le même modèle, on est tellement loin du réel (avec notamment ce personnage de directeur du ciné surjoué par Ken Jeong) que ça paraît être du remplissage, au même titre que ces fausses bandes-annonces mode Grindhouse et ces longs extraits de l'ersatz de Flash Gordon qu'ils vont voir. Et le souci, c'est que ce n'est même pas drôle. C'est mou (Smith toujours au montage malheureusement) et paresseux (les parodies étant vraiment fauchées, c'est même pas du niveau de Jay & Silent Bob Strike Back) et un prétexte pour des cameos de ses usual suspects.

Dans le dernier acte, le gars se rappelle qu'il veut raconter son The Fabelmans et torche alors une scène avec une ouvreuse cinéphile qui inspire le héros tout comme il va expédier la romance (déjà acquise vu qu'il est établi dès l'intro que les deux tourteraux se sont déjà à moitié pécho l'été d'avant) et boum, c'est réglé avant que le film n'ait franchi la barre des 1h20 (dont à peine une trentaine concerne réellement "l'intrigue").

Derrière ses airs inoffensifs, c'est pas loin d'être indigent. Mais bon, je ne suis finalement pas étonné.

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Somewhere, somehow, the interest of one fake cinephile is growing.

"Héééé..."

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Quiconque a vu Clerks 3 ne regardera plus jamais une seule seconde des prochains films de cet homme.

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Netflix les gars, Netflix.

Je suis la preuve que non.

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Deuz (mais pour certains, je regrette)

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Quiconque de sain d'esprit, pardon !

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Netflix les gars, Netflix.