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 Sujet du message: Bâtiment 5 (Ladj Ly, 2023)
MessagePosté: 09 Déc 2023, 22:18 
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Haby, une jeune femme très impliquée dans la vie de sa commune, découvre le nouveau plan de réaménagement du quartier dans lequel elle a grandi. Mené en catimini par Pierre Forges, un jeune pédiatre propulsé maire, il prévoit la démolition de l'immeuble où Haby a grandi. Avec les siens, elle se lance alors dans un bras de fer contre la municipalité et ses grandes ambitions pour empêcher la destruction du bâtiment 5

Comme dans "Les Misérables", on retrouve une mise en scène sèche et nerveuse et Ladj Ly a incontestablement le sens du cadre.

Malheureusement, malgré des intentions louables et contrairement aux Misérables justement, le film est un peu plombé par un enchaînement narratif artificiel, des situations binaires et quelques personnages caricaturaux, ce qui entraîne pas mal d'invraissemblances.

par exemple, j'ai du mal à croire qu'un maire puisse en quelques heures et un soir de Noël obtenir du préfet l'ordre d'évacuation d'une barre d'immeuble


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MessagePosté: 10 Déc 2023, 12:00 
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Ca sonne un peu faux dans la bande-annonce. D’autres disaient qu’en raison de la trêve hivernale, ce genre d’évacuation ne pouvait pas avoir lieu, ce dont je doute fort car ces évacuations ont lieu pour des raisons de sécurité - été comme hiver, comme ça a pu arriver récemment à proximité d’un immeuble effondré à Marseille.


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MessagePosté: 11 Déc 2023, 21:44 
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lady ly il aime beaucoup la politique. pas la vie politique, mais vraiment la vie de la cité et tout. c'est cool, c'est important et c'est super riche. et donc, issu de sa vie j'imagine et de son intérêt, on a un film qui a vraiment les doigts sur le pouls d'une cité et d'une époque. ce qu'aspirait à être avant que les flammes ne s'éteignent j'imagine, mais n'y arrivait pas à cause de sa débilité, lui arrive à vraiment capter ce moment où les immeubles / cités sont désormais occupés à 100% par des immigrés- qui ne parlent pas / pas bien français- et leurs enfants - qui se sentent parfaitement légitimes à prendre part et peser avec une pensée politique contestataire et construite. il y a mille choses qui sentent la réalité, les garages sauvages, les restaurants sauvages, les vies d'assoc' qui se font engueuler en aidant des gens avec leurs apl, les galères concrètes et les solidarités concrètes. ce n'est pas ma vie et j'adore plonger dans les vies des autres au cinéma et j'ai vraiment aimé l'énergie, l’intérêt sincère, et la volonté de ne pas télétubbiser les choses pour tenir donner une bonne image (j'ai pensé au jeune imam, en contre exemple).

et du coup, il est vraiment passionné par son sujet et du coup il a plein de choses à dire. plein. et c'est là que les problèmes commencent. parce que déjà, des choses à dire c'est pas la même chose que des choses à raconter. des choses à dire, ça peut donner l'impression que le scénario est construit autour d'une succession de scènes illustrant chacune quelque chose (la formule 1 scène = 1 tweet de taha bahoufs m'est venue, mais "scénario post-its" que j'utilise d'habitude correspond aussi parfaitement...). alors on a un arrêté municipal anti-jeunes, on a les amendes pour "rebellion" qui font de l'argent de poche pour les crs, on a un peu de violence policière c'est toujours sympa, on a une députée qui dirige en sous main la ville, on a du clientèlisme avec des subventions aux assoc' contre services rendus, on a aussi le coup des rachats d'appartements à 15 000e, qu'il a manifestement vu dans un article sauf que ça ne tient pas debout avec les habitants de l'immeuble tels qu'il nous les présentent et avec la problématique générale... tout ça pourrait être un portrait global d'une situation, sauf que le film donne l'impression de changer d'histoire toutes les 10 minutes environ. et à chaque fois qu'on se dit "ah ça c'est la bonne", non tu pars sur autre chose dix minutes après. l'incarnation la plus parfaite de ça est l'invraisemblable candidature municipale de la fille (qui ne tient pas debout par ailleurs, on te dit que le conseil municipal a été élu il y a 3 ans et on t'amène une élection sortie de nulle part, le mec est donc choisi pour être maire de substitution et candidat sans que ce soit jamais évoqué, n'importe quoi) - ridicule comme un legally blonde au premier degré et qui dure 7 minutes chrono avant de zapper totalement. et de fait, il est tellement occupé à illustrer ses 2835 derniers sujets d'indignation que de fait, ses personnages ne sont que des pions, on n'a jamais des êtres humains, on a 4 lignes de personnalité décrits dans une bible et qui traversent ensuite les situations. le personnage principal, fille noire et voilée, volontaire indépendante juste brillante et responsable incarnation du pur du bon et du juste, est juste un fantasme et un message politique sur pattes, pas un être humain.

et, comme avant que les flammes ne s'éteignent, quand tu fais un film aussi ouvertement politique et militant, tu t'exposes à être jugé aussi sous cet angle là. j'ai d'abord été gêné parce que je n'ai jamais senti que le film aspirait instaurer un dialogue avec la société ou les spectateurs : ça m'a fait l'impression de quelqu'un qui prend la parole pendant un repas de famille ou entre amis ou au boulot en assénant un discours politiquement extrêmement offensif, carré, fermé, en sachant que tu ne peux pas vraiment répondre, ou en te rejetant dans le camp du mal si tu n'es pas totalement d'accord. pas très agréable. et par ailleurs, pour connaitre relativement bien cette pensée de cette gauche-là, l'ampleur de la conformité de tout à la pensée unique de cette famille de pensée m'a un peu gêné. j'attends d'un artiste qu'il développe sa propre pensée, son propre regard, qu'il sache s'extraire des conformismes intellectuels pour interroger, explorer, etc. qu'un artiste te ressorte telle quelle une doxa militante aussi dominante à un moment précis - quelle qu'elle soit - j'ai trouvé ça d'une faiblesse intellectuelle assez désarmante. ça a le mérite d'être un polaroid efficace de l'époque, ceci étant.

j'ai par ailleurs des problèmes de fond - ces pronoms "eux" et "nous" régulièrement employés (qui n'ont bien sûr rien à voir avec ceux de l'extrème droite : les fachos ils voient le monde avec un nous gentils et un eux méchants alors que là ils voient les choses avec un eux méchants et nous gentils, donc rien à voir). le personnage du premier adjoint qui me semble être l'incarnation de cette figure de "l'arabe de service" (expression de taha bahoufs, pas la mienne) pour désigner ces gens 'racisés' et qui servent le système et qui sont généralement l'objet d'une détestation virulente et toute particulière chez les militants - et vraiment ça me semble être une essentialisation profondément raciste et ça fait partie des choses qui me gènent - il devrait être capable d'interroger les choses de manière beaucoup plus profonde et complexe que juste dire : "regardez ce **** de maison qui trahit les siens en échange d'une belle voiture" - tenter de comprendre et respecter les gens avec qui tu n'es pas d'accord c'est aussi le rôle d'un artiste.
la fin m'a par ailleurs bien what the fucké et j'ai choisi de penser que tout le film ne servait pas à justifier, expliquer, (et franchement, excuser) la violence physique contre les élus comme une réponse légitime à la violence institutionnelle qu'on peut subir. auquel cas, le financement par le service public serait quand même une particularité française qu'il faut noter.

par ailleurs, il y a la question personnelle de ladj ly qui me fascine. il a participé à un acte qui me semble d'une extreme gravité, il a été puni et je considère qu'il a donc parfaitement le droit de reprendre sa vie, et il est présumé innocent des malversations financières dont il est désormais soupçonné. mais qu'il ait choisi de se positionner à ce point, artistiquement et médiatiquement, comme distributeur des bons et des mauvais points de la vie en société et arbitre du bien et du mal, je trouve ça psychologiquement fascinant, vraiment.

voilà, dans l'absolu j'ai trouvé ça globalement bien raté mais j'ai passé un bon moment, c'était assez stimulant.


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MessagePosté: 11 Déc 2023, 23:17 
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FingersCrossed a écrit:
et du coup, il est vraiment passionné par son sujet et du coup il a plein de choses à dire. plein. et c'est là que les problèmes commencent. parce que déjà, des choses à dire c'est pas la même chose que des choses à raconter. des choses à dire, ça peut donner l'impression que le scénario est construit autour d'une succession de scènes illustrant chacune quelque chose (la formule 1 scène = 1 tweet de taha bahoufs m'est venue, mais "scénario post-its" que j'utilise d'habitude correspond aussi parfaitement...). alors on a un arrêté municipal anti-jeunes, on a les amendes pour "rebellion" qui font de l'argent de poche pour les crs, on a un peu de violence policière c'est toujours sympa, on a une députée qui dirige en sous main la ville, on a du clientèlisme avec des subventions aux assoc' contre services rendus, on a aussi le coup des rachats d'appartements à 15 000e, qu'il a manifestement vu dans un article sauf que ça ne tient pas debout avec les habitants de l'immeuble tels qu'il nous les présentent et avec la problématique générale... tout ça pourrait être un portrait global d'une situation, sauf que le film donne l'impression de changer d'histoire toutes les 10 minutes environ. et à chaque fois qu'on se dit "ah ça c'est la bonne", non tu pars sur autre chose dix minutes après.
Ah ben ça me rappelle une certaine fiche de lecture...
Un très grand lecteur de scénario a écrit:
Généreux, le film est également dispersé. Les scénaristes cherchent à faire exister tout un tas de personnages et d’intrigues narratives différentes.
En résulte d’une part un manque de clarté. Touffu, le film multiplie les protagonistes, surtout que le scénario fait l’erreur de tous les nommer (même une avocate qui apparaît pendant une demi-séquence a droit à un prénom et un nom…). Résultat : on s’y perd.

D’autre part, tout finit par se valoir. Les enjeux s’enchevêtrent à tel point qu’on finit par prendre l’arbre pour la forêt, ne sachant exactement quel récit spécifique les auteurs veulent suivre. Dans Gagarine au moins, il y avait un fil rouge. Ici, on a l’impression de voir une saison entière de série condensée en deux heures.
Partout, des fils narratifs inachevés : le jardin partagé par exemple. D’autres qui apparaissent pour disparaître aussitôt (le garage du père de Blaz). Idem avec les décisions de la mairie : on consacre un petit chapitre à l’arrêté anti-bandes, puis quelques mois plus tard on part sur l’expropriation des habitants… Bref, une sensation de film éclaté et manquant d’une colonne vertébrale narrative suffisamment solide pour tenir son aspect choral.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 11 Déc 2023, 23:29 
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ahah <3

(il a enlevé le jardin partagé, autre grand classique des mobilisations militantes locales, il avait vraiment un bingo)


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MessagePosté: 11 Déc 2023, 23:37 
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Citation:
(il a enlevé le jardin partagé, autre grand classique des mobilisations militantes locales, il avait vraiment un bingo)

T''es sérieux ? Ou comme tu dis tu ne connais rien à cet environnement ?


Pour qui s'y penche, le sujet est passionnant : des barres d'habitation construites dans les années 70 abritant des milliers de personnes, démolies une à une dès la décennie suivante - et jusqu'à la fin des années 2010, avec un système de copropriété singulier qui les distinguent des barres hlm construites à la même époque. Il est dommage que le spectateur - ou le lecteur de scénario, ou même le réalisateur à qui on peut difficilement reprocher de ne pas faire une fresque sur 40 ans - ne voie pas plus loin que le bout de son nez alors que le film aborde de bonnes questions.


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MessagePosté: 11 Déc 2023, 23:55 
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pardon, je n'ai pas compris ta remarque. je suis sérieux concernant quoi ?

concernant le fait qu'il n'y a pas de storyline spécifique sur le jardin partagé dans le film, je suis sérieux, sauf si j'ai fait une sieste sans m'en rendre compte ?
et concernant le fait il y a tout un tas de mobilisations récurrentes autour des jardins partagés dans la cadre des réorganisations urbaines, je suis sérieux aussi.

et oui toutes ces questions d'aménagements urbains sont passionnantes et je m'y connais relativement correctement mais ça prend une place plus que secondaire dans le film, tellement c'est noyé dans un bingo jusqu'au stade où le film ne traite plus vraiment d'un sujet correctement mais 634 en survolant à l'extreme.

et je suis également sérieux sur le fait que je ne suis pas le fils d'immigrés maliens et que je n'ai pas grandi dans une cité hlm, mais si c'est ton cas il faudra que tu me racontes, ça m'intéresse.


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MessagePosté: 12 Déc 2023, 00:52 
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Bah tu rebondis sur un truc qui n'existe pas dans le film. En mode bingo. Donc en gros tu reproches au mec d'avoir retiré un truc, qui pour toi est évident, mais qui a été retiré du film alors que ni toi ni qgj n'ont jamais mis les pieds dans une barre d'immeuble de banlieue parisienne?


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MessagePosté: 12 Déc 2023, 06:54 
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bmntmp a écrit:
Citation:
(il a enlevé le jardin partagé, autre grand classique des mobilisations militantes locales, il avait vraiment un bingo)

T''es sérieux ? Ou comme tu dis tu ne connais rien à cet environnement ?


Pour qui s'y penche, le sujet est passionnant : des barres d'habitation construites dans les années 70 abritant des milliers de personnes, démolies une à une dès la décennie suivante - et jusqu'à la fin des années 2010, avec un système de copropriété singulier qui les distinguent des barres hlm construites à la même époque. Il est dommage que le spectateur - ou le lecteur de scénario, ou même le réalisateur à qui on peut difficilement reprocher de ne pas faire une fresque sur 40 ans - ne voie pas plus loin que le bout de son nez alors que le film aborde de bonnes questions.

Depuis le hold-up politique d'Hulot en 2007 et le greenwashing politique à toutes les sauces, le jardin partagé est bien un grand classique des mobilisations militantes locales dans les cités HLM. Ou plutôt des mobilisations associatives.
Ce n'est sans doute pas un sujet aussi mobilisateur qu'un terrain de foot.

Le sujet est effectivement passionnant. Mais il est tellement vaste qu'il semble effectivement être impossible de vraiment faire des choix une fois que tu décides de le montrer de l'intérieur.
Il serait sans doute plus pertinent de prendre le point de vue technocratique. Mais moins sexy.


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MessagePosté: 12 Déc 2023, 09:00 
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bmntmp a écrit:
Bah tu rebondis sur un truc qui n'existe pas dans le film. En mode bingo. Donc en gros tu reproches au mec d'avoir retiré un truc, qui pour toi est évident, mais qui a été retiré du film alors que ni toi ni qgj n'ont jamais mis les pieds dans une barre d'immeuble de banlieue parisienne?


mais enfin, si je dis que buzz l'éclair est une compilation de tous les poncifs des films de science-fiction de ces 30 dernières années, tu vas me reprocher de ne jamais être monté dans une fusée ? quel rapport ?

je ne lui "reproche" pas, je m'amuse cette information. le film compile tous les thèmes militants sur ce sujet, il manque juste le jardin partagé, qgj dit que c'était dans le scénario, bingo.
et le fait qu'il l'ait coupé sous-entend qu'ils avaient un fond de conscience de cette multiplication sans fin de thématiques dans le film et qu'il fallait doser un peu.

et je ne doute pas que dans 10 ans il dira que le film s'éparpille un peu et qu'il aurait dû plus se focaliser sur le parcours humain de son personnage principal pour unifier tout cela.


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MessagePosté: 12 Déc 2023, 09:02 
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J'ai oublié aussi, en termes d'invraissemblance, qui en plus ne sert à rien dans le film

l'explosion de la barre d'immeuble mal dosée, qui recouvre de poussière les spectateurs de l'événement


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MessagePosté: 12 Déc 2023, 09:07 
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KillMunster a écrit:
J'ai oublié aussi, en termes d'invraissemblance, qui en plus ne sert à rien dans le film

l'explosion de la barre d'immeuble mal dosée, qui recouvre de poussière les spectateurs de l'événement

A rien? Ca ressemble à du bon gros symbolisme. Scène déjà vue dans The Wire, d'ailleurs.


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MessagePosté: 12 Déc 2023, 09:12 
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oui, l'image est forte et le symbole aussi, sauf que c'est n'importe quoi et que narrativement c'est bizarrement foutu au début (on commence par la destruction d'une barre, et on n'entend plus parler de destruction de barres pendant 1h de film après). il aimait juste bien l'image (piquée ailleurs du coup ?) et ça a balayé tous les autres facteurs, quoi.


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MessagePosté: 12 Déc 2023, 10:03 
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oeil-de-lynx a écrit:
KillMunster a écrit:
J'ai oublié aussi, en termes d'invraissemblance, qui en plus ne sert à rien dans le film

l'explosion de la barre d'immeuble mal dosée, qui recouvre de poussière les spectateurs de l'événement

A rien? Ca ressemble à du bon gros symbolisme. Scène déjà vue dans The Wire, d'ailleurs.

Un bon gros symbolisme qui arrive comme un cheveu sur la soupe, juste après une scène très réaliste (et poignante).


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