Forum de FilmDeCulte

On connaissait les films-cerveau, voici désormais le film-cerveau malade.

Je m'attendais à un récit de démence/Alzheimer à la troisième personne, un STILL ALICE en version vieux mâle, et j'ai été surpris de découvrir une expérience davantage labyrinthique et subjective: la démence comme si vous y étiez. Et inutile de dire que le dispositif est efficace et troublant, jouant de détails (le décor qui change parfois imperceptiblement), de substitution d'acteurs bunueliens, ou encore de simili-boucles temporelles (le meilleur moment: la scène avec Rufus Sewell qui se conclue comme la scène qui l'avait précédé).

Bon, après ça reste un peu programmatique, faisant tourner toujours le même système jusqu'au bout du bout, mais c'est compensé par la performance d'Hopkins, excellent, touchant.

Ce film >>>>>> Amour

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J’ai vu un extrait de la pièce et ça avait l’air aussi affreux que Une heure de tranquillité. Mais je suis curieux.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ah non la pièce est superbe... Peur du film du coup.

QGJ spoile un peu les mécanismes du film et c'est dommage mais sinon d'accord avzc tout ce qu'il écrit.

Le film est dévastateur. L'utilisation de codes du genre pour plonger le spectateur dans la subjectivité d'un vieil homme atteint de sénilité/Alzheimer est d'une efficacité redoutable et le constat est sans appel, sans issue.

La fin j'étais pas bien.

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Je ne vais pas rajouter grand chose mais j'ai trouvé cela admirable de bout en bout.
Le film (impeccablement adapté de la pièce par le grand Christopher Hampton) a l'idée géniale d'adopter le point de vue du malade, et cela fonctionne parfaitement: on vit en même temps que lui cette perte de repères, cette lente descente dans la démence... Tout en montrant le désarroi de ses proches.
Donc oui, la puissance émotionnelle est dingue, moi aussi ça m'a mis KO. Chialance. Pour ceux qui ont vécu ça avec un membre de leur famille, j'imagine à quel point ce film va les marquer.
Le travail du scénar, des décors et du montage, tous au service du projet du film, sont très finement cinselés et absolument remarquables. Et que dire des comédiens.. Hopkins est exceptionnel (son Oscar est une évidence) mais Colman ne l'est pas moins.
Bref, gros gros morceau, l'un des grands films de cette année.
Essayez de le voir en salle (j'ai eu cette chance) pour que l'immersion soit complète.

Gros 5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'avoue que je comprends pas trop comment ça fonctionne, cad comment ça délire (notamment le rapport espace-temps), le cas paraît très chargé (Alzheimer, démence, paranoïa, hallucination...) Ça parle au-dessus de cas personnels mais est-ce que l'expérience du personnage est véritablement réaliste ou s'agit-il de charger la mule pour le spectacle ?! Sinon ça tourne pdt 1h40 avec plus ou moins toujours les mm 2 ou 3 effets répétés...

Ben vois le film, on va pas tout spoiler non plus. Le film te met dans la peau de celui qui perd la boule. Par des tas de manières différentes.


Mais non: c'est la démence sénile, that's it, il n'y a pas de diagnostic plus précis que ça.
La "paranoïa" et les "hallucinations" ne sont que des symptômes de cette démence: ne pas reconnaître ses proches, perdre ses repères géographiques, perdre ses repères temporels...


Mais pourquoi tant de méfiance? On te dit que c'est hyper bien fait et magnifique et tu accuses déjà le film de tes préjugés et soupçons.
Si le film est une "immersion", il est loin d'être un "spectacle" et est très sérieux, ça a l'air vachement réaliste en tout cas.


Il n'y a pas "deux ou trois effets" mais bien plus, et la dégradation est progressive.

T'façon vous en savez déjà trop, là, mieux vaut en savoir le moins possible sur les "effets".

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ben écoute ta réaction quant à ma façon de spoiler me donne clairement l'impression que le film doit produire son petit effet de surprise, donc recherche le spectaculaire ou le jeu avec les spectateurs au moins jusqu'à un certain point (le vieux est-il vraiment fou ou est-il manipulé par son entourage). Et ce que je questionne ce sont justement les effets utilisés pour cela, pour maintenir le doute aussi tard que possible (jusqu'à la fin qui est parachutée parce qu'il faut bien s'arrêter à un moment donné), qui me paraissent rendre flous les troubles du personnage. ..

C'est dommage que tu veuilles te spoiler comme ça, le mieux est que tu juges le film vu et pas le film que tu te fais déjà en tête.
La majorité des gens seront au courant du "procédé" mais moi qui l'ai vu "blind", c'est vraiment une expérience bien troublante.
D'abord les premiers "bugs", puis on réalise que tout est de son point de vue, puis ça va de mal en pis...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je ne suis pas sûr que tu aies compris donc je précise que j'ai vu le film. Un truc précis par exemple, le coup de la fille qui doit partir à Paris, c'est une pure invention du père, il hallucine de a à z la situation que nous voyons, c'est ça, mais par ailleurs il n'oublie pas cette info par la suite alors qu'il oublie un tas d'autres trucs ?

mais WTF
Je relis tes messages précédents et rien n'indique que tu as vu le film, bien au contraire...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah si moi j'avais compris...

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Moi, j'étais pas sûr.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Moi j'avais capté qu'il l'avait vu oui.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

I'm not leaving my flat!!!!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"