Forum de FilmDeCulte

Polar iranien un peu survendu mais pas mal dont on retrouve finalement un peu les qualités d'un Farhadi, parler de la situation d'un pays et de ses habitants au sein d'une intrigue de thriller. Bon là on est plus directement dans le polar et c'est plutôt dans la seconde partie que le film se révèle le plus intéressant, une fois l'enquête bouclée, nous dévoilant peu à peu le système policier et judiciaire iranien avec des scènes assez fortes comme toutes les scènes géniales de garde à vue où les mecs sont entassés comme des bêtes dans une pièce minuscule.
C'est là que le film tire son épingle du jeu dans une construction un peu surprenante où soudain on est dans un huis-clos tendu au sein du commissariat avec des à-côtés qui fonctionnent bien (le père handicapé et son fils).

Après je trouve parfois l'enchaînement des séquences un peu sèches , le scénar pas toujours très clair et c'est un peu long. Mais je conseille malgré tout, le film a un truc.

4/6

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CroqAnimement votre

Le Grand prix du jury du Festival du film policier est effectivement de la bonne came, avec l’affrontement entre un flic de haut vol et un dealer de crack - et bien sûr la description d’un Iran gangréné par la drogue, la corruption et la misère sociale. Je trouve le « méchant » un peu ambigu et certains effets too much (la roue bordel) mais c’est du haut niveau, surtout dans sa première heure.

4/6

C'est quoi la roue ?

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Une belle invention...

Le gamin en prison à la fin.

Je ne sais pas si c'est l'affiche, très soignée, qui me faisait cet effet-là (avec ce visage que tu devines immédiatement être celui du méchant, en grand, avec cette seringue, lui donnant un air de mastermind) ou les prix remportés par le film dans les festivals de polar, mais je m'imaginais une sorte de thriller occidentalisant alors qu'on est presque dans du Farhadi.

En vrai, c'est plutôt le L.627 iranien, une plongée naturaliste, sans fard, dans la réalité d'une chasse à l'homme, avec tout ce que ça implique de procédure et d'intermédiaires pathétiques (le chauve et les trois gros à l'aéroport). Quand ils mettent la main, relativement vite, sur le trafiquant, la caractérisation est à des kilomètres de ce que laissait penser l'affiche. C'est vraiment défait de tout glamour.

L'écriture est imparable, le récit déroulant l'enquête comme un flot ininterrompu, constamment engageant, alors même que l'enquête semble être arrivée à son terme, ça continue, encore et encore, et ça s'embourbe dans cette réalité bureaucratique et surtout, soudainement, sociale. De l'investigation à la limite du factuel, on bascule dans un drame sociétal et en adoptant tour à tour le point de vue du flic et celui de trafiquant, le film se permet également un portrait complet et nuancé de la "guerre contre la drogue", un constat d'échec ne victimisant ni ne héroïsant personne. L'anti-BAC Nord en somme.

Redoutable.

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Oui j'avais pas écrit dessus mais c'est un super thriller réaliste, de nombreuses scènes sont passionnantes non seulement par la tension instillée par les situations et une vraie belle réalisation, mais aussi par la minutie de la description de la société iranienne - et ça fait pas envie.

C'est juste dommage d'avoir ce dernier tiers un peu trop complaisant avec le criminel, qui passe pour un martyr alors que ce qui précédait brossait un portrait plus nuancé et humain. Bien sûr, il a un background, une famille, des raisons, c'est à expliquer. Mais qu'il s'étonne que les biens donnés à sa famille soient gelés, par exemple, c'est assez naïf et monté en épingle pour qu'on le plaigne. La séquence avec sa famille qui vient le voir est aussi beaucoup trop longue et lourde à mon sens.

C'est en effet L627 meets un Audiard meets un Farhadi meets un Depardon.

Quel plaisir que ce thriller procédural où absolument chaque scène ou presque est prenante de bout en bout. Chacune est un bijou de tension et de conflit, ça n'arrête tout bonnement jamais. Et c'est tellement bien joué ! Revoir Payman Maadi dans un vrai rôle où il est investi et pas un truc tout effacé comme dans POLICE c'est un régal. Et puis les autres: le "méchant", le gamin, les deux juges... Le film capture bien en plus cette "concrétitude" du métier de flic, ce côté hyper terre à terre de devoir parquer, aiguiller, rassembler des gens...

Comme Baptiste par contre je regrette ces quelques dernières minutes qui, à trop vouloir humaniser le méchant, font chuter le film de la ligne de crête qu'il avait jusque là si habilement parcourue, mais sinon c'est solide.

Par contre pas compris la fin à la ARMY OF THE DEAD, on est censés comprendre quoi ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'imaginie que c'est qu'on a beau "éliminer" un dealer, rien n'est résolu au contraire, et que la toxicomanie fait tâche d'huile. Plan un peu gratos et assez mal fait (beaucoup de persos dupliqués en CGI, j'ai grillé direct).

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