Forum de FilmDeCulte

J'ignorais totalement l'existence de ce film que j'ai découvert en ouvrant Netflix. Comme avec beaucoup de contenus Netflix impression que c'est sorti sans aucune pub.
J'ai pas vu l'original même si j'étais curieux et par flemme j'ai lancé celui-là plutôt que chercher à voir le danois. Donc je sais pas du tout ce qui a été gardé/changé par rapport à l'original.

Si je vois l'intérêt du film, ce huis-clos dans un "dispatch" de la police où un mec cloué à son fauteuil est obligé de gérer un situation de crise à distance j'ai trouvé ça presque totalement raté. Déjà alors que je croyais que le film serait hyper précis sur les procédures policières, le contact avec les différents services, les process précis etc... c'est pas du tout ça, c'est n'importe quoi, le perso de Gyllenhall perd son sang-froid direct, fait n'importe quoi, donne des ordres à tout le monde et semble ne respecter aucune procédure précise. C'est d'ailleurs là pour moi le plus gros grief du film. Le personnage principal est absolument antipathique, c'est un connard dont on a sans cesse l'impression que dans la même situation on ferait mieux que lui pour gérer la situation tellement il est instable et fait pas forcément les bons choix.

Bon tout l'intérêt du scénario réside C'est plutôt une belle idée mais l'ensemble est tellement moyen, le perso tellement naze (et Gyllenhall que j'aime beaucoup habituellement est très moyen ici, pourtant c'est one-man movie).

Bref je l'aurai oublié demain. J'aurais mieux fait de voir l'original .

1-2/6

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CroqAnimement votre

Concernant Netflix j'avais vu ces stats sans appel:

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ouais, faudrait que je fasse la liste des vrais bons films Netflix pour lesquels j'aurais bougé mon cul et payé ma place (plein pot) en salle... A vrai dire, j'ai qu'un seul nom qui me vient en tête là même si y'en a des corrects.

Pour lesquels je serais allé en salles, y en a plein.
Des bons, y en a plusieurs (le Fukunaga, le Bay, le deuxième Michôd, le Pierret, Spectral, Jessie, Mowgli, Triple Frontier, Les Mitchells...).
Mais des excellents, y en a peu. Le Cuaron, le Fincher, le Scorsese... That's about it (pas vu les Baumbach).

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J'ai pas Netflix mais le seul que je suis bien content d'avoir vu en salle sur un (méga) grand écran, c'est Roma.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui, après je me dis que ça a peut-être été marketé aux Etats-Unis ou ailleurs. Mais c'est vrai qu'en l’occurrence ce film c'est vraiment le syndrome "petit film fait vite fait".

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CroqAnimement votre

Vu au cinémà à sa sortie. C'est pas mal du tout. Le film exploite son concept de manière maligne et c'est divertissant. Sympa sans plus. Pas étonné que les ricains le remakent.

Ce n'est pas l'affectation habituelle du gars, placé là provisoirement (après tu peux toujours te demander pourquoi ils mettent un mec dans son état à ce poste).

Certes mais j'imagine qu'ils reçoivent des formations, que tout est très cadré. Là il raccroche au nez des gens qui appellent, il part s'isoler dans un bureau, il engueule tout le monde etc...

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CroqAnimement votre

Film covid, film en chambre qui se rêve film d'action avec toute la frustration que cela implique (pour le personnage puni-cagibi dans son bureau, pour le réalisateur ET les spectateurs). Le film est vaguement intéressant pour cet aspect là, cette convergence de la frustration, même si je sais pas du tout si la contrainte de clôture était réelle du côté de Fuqua. Enfin ça reste quand même effectivement complètement bancal et vite chiant de regarder ce mec s'exciter au tél et sur sa console de contrôle pendant 1h30 (avec évidemment rédemption finale). Par contre le personnage principal en lui-même m'a pas posé de problème, on voit quasiment tout de suite qu'il est borderline tendance chien-fou (ce qui lui a valu sa place derrière un bureau) donc tout est possible de son côté et effectivement il lui arrive de faire absolument n'importe quoi par impulsion.

J'avais trouvé l'original moyen/pas mal, efficace dans sa rigueur formelle et narrative mais relativement prévisible.
Le remake est un copier/coller avec une esthétique plus "sexy" (le décor super classe, limite SF, comparé aux bureaux gris moches du danois) et parfois une peur du huis clos (les "visions" de Gyllenhaal, qui montre mais sans rien montrer donc aucun intérêt).
Au rayon des différences, il y en a une un peu superficielle mais pas trop mal (le contexte des incendies californiens qui créé une certaine ambiance) et une autre plus intéressante (le dernier coup de,fil du protagoniste à son partenaire arrive ici APRÈS sa confession auprès de la meuf, ce qui est narrativement plus logique et cathartique).
Contrairement à Art Core, je n'ai aucun souci avec la caractérisation du perso, que je trouve cohérente (et qui est la même que dans l'originale) ou la perf de Gyllenhaal.

La question de l'intérêt du remake se pose inévitablement. Je peux comprendre le principe d'une adaptation à l'identique pour un autre pays, comme une pièce de théâtre que l'on traduit et fait jouer par des acteurs locaux, mais un film s'exporte tel quel plus facilement quand même. Le succès outre-Atlantique de séries comme Squid Game ou La Casa de Papel ou Lupin prouve que les américains sont prêts à mater des trucs sous-titrés donc bon...

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