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 Sujet du message: Neruda (Pablo Larrain - 2016)
MessagePosté: 07 Juin 2016, 17:02 
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Successful superfucker
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1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète.
Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Il joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire.


Loin de ses travers crapoteux et encore plus des écrins classiques du biopic, Larrain s'intéresse plus à Neruda pour sa mythologie poétique que pour son personnage, en le cantonnant à sa traque suite à son interdiction par le parti communiste par un inspecteur joué par Gael Garcia Bernal. Un jeu du chat et de la souris de deux personnages imbus de leurs propres destins, avec un Neruda grande gueule et jouisseur qui semble se cacher en restant exposé au grand jour de mondanités en bordels, et un flic en manque de reconnaissance dont tout le peuple semble se foutre de la gueule. Polar malicieux de faux fugitif où l'affrontement semble toujours biaisé, évocation en creux des désillusions politiques et des ombres de la dictature, Neruda souffre parfois d'un manque d'enjeux jusqu'à un final de toute splendeur où la poésie reprend tous ses droits.
4/6


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MessagePosté: 08 Juin 2016, 08:17 
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J'avais adoré No mais détesté El Club donc je n'attendais rien. C'est formidable. C'est poétique, lyrique, symphonique... Comme un long poème qui se finit en western (superbe dernier quart d'heure). L'acteur qui joue Neruda est génial. Excellente mise en scène, très bon montage. Pas fan de la photo (comme d'hab avec Larrain). Belle utilisation de la musique (ah, "The Unanswered Question" de Charles Ives!) et de la voix-off. Très bons dialogues aussi. J'ai vraiment adoré le projet et la cohérence du film, c'est vraiment très réussi, et voir une telle proposition pour un """biopic""" (ou, plus largement, évocation d'un personnage historique), ça fait du bien.
5/6

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MessagePosté: 08 Juin 2016, 21:46 
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Antichrist
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Le biopic le plus fou et le plus poétique. Pablo Larrain m'a embarqué avec le récit de l'exil de Pablo Neruda filmé comme un livre dont le flic est le héros. Et ça tente constamment des choses sur le plan visuel, quitte à sortir le spectateur du film pour le rattraper cinq minutes plus tard. Assez dément.
5/6


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MessagePosté: 11 Juin 2016, 11:00 
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Neruda n’est pas un film biographique. Il raconte une partie de la vie du romancier chilien alors sénateur et fervent communiste. 1948, il s’oppose au gouvernement et doit fuir le pays. Sans succès il doit donc se cacher. Un jeu du chat et de la souris s’instaure entre lui et l’inspecteur en charge de son arrestation.
Magnifique. De bout en bout, Neruda impose le respect. Le chilien Pablo Larrain fait clairement parti des grands réalisateurs sud-américains. Absolument divin, Neruda ne figure pas en compétition pour la Palme d'Or sans qu’aucune explication plausible ne puisse le justifier. C’est un film d’une originalité folle dans son écriture. Le derniers tiers est absolument splendide. On est dans une sorte de western et de film noir en même temps. La photographie est éblouissante. Les couleurs, les lumières… tout est splendide. Entre rêve et réalité, Neruda et Larrain était fait pour se rencontrer à travers un film. Les deux Pablo forment une parfaite harmonie. Des poètes de l’onirisme !

4,5/6


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MessagePosté: 05 Jan 2017, 21:30 
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Je m'attendais à un film plus éclaté que ça, ce qui explique en partie mon ennui devant la première heure. On ne sait pas trop où ça veut en venir, on se perd, Gael Garcia Bernal est inapproprié au rôle, et le voile rose sur l'image est dégueu.

Peu à peu, pourtant, les choix se font plus ludiques (Neruda dans le cadre de la photo, bien vu) ou extrêmes (les rétro-projections assumées jusqu'au bout), et ce "réalisme magique" tellement latino-américain finit par envelopper tout le projet, jusqu'à un final poétique et réussi.

Bref, c'est inventif et sans doute un superbe hommage au poète, mais j'ai pas été captivé plus que ça.

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MessagePosté: 05 Jan 2017, 22:00 
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Chili, 1948. Pablo Neruda (de son vrai nom Ricardo Reyes - joué par Luis Gnecco) est un poète et un sénateur communiste, une figure politique de premier plan, respectée (il a intialement soutenu le président Vidèla qui le traquera - et était initialement dans un Front Populaire avec le PC) à la fois intègre et épicurien, insolent et aimanté par la réussite (il vient d'un milieu plus pauvre que celui des intellectuels qu'il cotoie). Il est bien intégré socialement et est une sorte de roi de la vie mondaine de Santiago. Cependant le PC est interdit (le président est sous l'influence de l'administration américaine de Truman), ses militants doivent passer dans la clandestinité, beaucoup seront déportés dans des camps de concentration dans le désert de l'Atacama. Neruda doit lui aussi se cacher. Sa stratégie est d'accentuer son activité de poète et de devenir un symbole, de se condamner à l'excellence, pour à la fois témoigner de l'oppression qui se met en place, et jouer sur sa reconnaissance internationale pour tenter de se protéger. Il s'agît de provoquer et de jouer avec le régime policier, l'entravant tout en cherchant de sa part une sorte de reconnaissance informelle de gloire d'auteur. Un jeune et ambitieux chef de police, rigide, sadique mais torturé et porté à l'introspection, souffrant d'une forme de déclassement lié à son origine elle-aussi populaire, qu'il projete sur l'administration policière dont il est un zêlé et secret outsider, Oscar Peluchonnaux (Gael García Bernal, très bon -par ailleurs, aussi incroyable que cela puisse paraître, ce flic semble avoir réellement existé, Wikipédia le fait figurer dans la liste des cadres de la police chilienne: https://es.wikipedia.org/wiki/Director_ ... s_de_Chile), en fait le dossier de sa vie, et se met à le surveiller, puis à tenter de l'arrêter. Mais la gloire littéraire de Neruda rend celui-ci intouchable, ce qui fait naître un complexe dans la conscience du policier (voix-off permanente du film), où il finit par se fantasmer à la fois comme une sorte de sur-moi du poète et un rival qu'il doit séduire. La quête échouant il va alors se rabattre sur les proches du poète.


Il s'agît vraiment d'un film malade, dans le bon sens du terme malgré tout, ou plutôt: de deux films en un, l'un très réussi, réaliste, choral et factuel ; mais l'autre très raté ( mais intéressant), un monologue amoureux (celui du flic) baroque, littéraire, à la fois pompeux et précieux, avec certaines fulgurances qui le rendent malgré tout beau . Je n'avais pas apprécié "No" ;il me semblait qu'il réduisait la chute de Pinochet à une pure situation médiatique, un coup de pubeux, un problème de communication et d'image, au détriment de la réalité sociale, constamment maintenue hors-champs. Seul le post-modernisme pouvait apparemment nous délivrer du fascisme, Larrain semblant avoir une thèse, à la fois fataliste et intéressante: on ne peut combattre le fascisme qu'en avançant ce qu'il ne comprend pas de nous. Or, il comprend trop bien ce qu'est la liberté et la solidarité, mais très mal l'image, la parole et la gratuité. De fait "Neruda" butte sur les mêmes limites, la même incapacité à représenter le peuple, mais en fait (dans sa première moitié) son problème centram. Intelligemment, il fait du PC de l'époque (stalinien) l'équivalent du bureau publicitaire de No, prétention similaire à instruire de l'extérieur un discours d'émancipation qui touche les autres, à le diriger sans le vivre ; à faire contradictoirement de la liberté un programme. Il fait en fait à l'égard du PC la critique interne qu'il n'avait pas pu faire sur la télévision. Cette partie du film est très forte. Il y a deux superbes scènes ou deux militants communistes (une serveuse puis son protecteur-surveillant placé par le PC pour le protéger mais aussi recadrer sa vie sexuelle) confessent à Neruda leur malaise par rapport à cette situation, leur doute, et leur souhait de le laisser seul, lui reproche de ne pas se cacher, de rendre publique une lutte, qui pour être vraie, devrait être secrète, ou du moins assumer le risque de la clandestinité. Ils expriment cela en le reliant à une critique du stalinisme du PC. Mais le film abandonne cette piste, pour s'enfoncer dans le moi halluciné du policier, qui tient un monologue (amoureux) assez ampoulé, discours qui devient une réelle poursuite érotique : le film s'enfonce dans la Patagonie et les glaciers, à la fois géographiquement et mentalement, le policier jalousant la fuite et le déracinement du poète, renonce à l'arrêter et préfère le poursuivre pour se perdre dans l'être "fonçant seul vers le seul". Le film devient de plus plus le récit de son propre dispositif, jusqu'à l'épuisement (j'ai à la fin pensé à "the Shooting" de Monte Hellman : l'homme qui se poursuit dans les montagnes et se tue lui-même).

Cette partie est malgré tout sauvée par une étrangeté vernaculaire dans la mise en scène. Les parties du film du point de vue de Neruda et des siens sont filmées de manière réaliste, tel un biopic rétro conventionnel mais soigné, mais celles liées à Peluchonneaux sont criardes, érotisées, font penser à un film de Sirk ou Minelli détraqué, ou aux Damnés de Visconti revus par Ozon, (elles sont très proches de l'esthétique -que j'aime bien- du clip this is Hardcore de Pulp), c'est parfois fort, mais verse aussi un peu trop dans le "cinéma filmé". Néanmoins cela reste regardable grâce à l'indéniable talent littéraire avec lequel le monologue de Peluchoneaux est écrit (ce texte est aussi beau que crispant) et un certain humour noir. Le flic Gael García Bernal devient lui-même un poète raté, mais essayant sincèrement d'incarner tout seul une utopie communiste pré-politique, à la fois ontologique et sentimentale,. Utopie que Neruda incarne officiellement, mais dont il est suggéré que Neruda n'y croit plus et la maintient pour ne pas laisser seuls ses amis, ne pas les désespérer face à la persécution. Il y a des séquences assez drôles où Bernal traverse la Patagonie en moto, devenant une sorte de Che Guevarra inversé et parodique. On sent un certain masochisme intéressant chez l'acteur et le réalisateur, inversant et ridiculisant leur propre image, leurs propres passés et leurs propres postulats actuels, c'est à la fois ce qui rend le film plaisant et le limite.

L'utopie communiste est filmée par Larrain du point de vue de celui qui y croit sans aucuns doutes (j'insiste : le film est superbe quand il montre au contraire les doutes des militants de base, c'est là qu'il parvient, pour reprendre eune idée exprimée dans le film, à abolir la différence entre un personnage principal et de personnages secondaires), c'est à dire de ceux à qui le communisme fait peur, avant-tout la police, qui ironiquement se met en à en faire l'exégèse puis en cours de route à le désirer (et le film montre ce désir comme l'annulation de la situation historique qui permet à la fois au communisle est finalement au film lui-même d'exister). Cette poésie fait peur à la police donc, mais aussi à la critique : le flic devient un écrivain raté mais un excellent biographe , on penser beaucoup au "paradigme indiciaire" de Carlo Ginzburg : analogie entre l'interprétation dun texte avec une traque policière (analogie interpétative qui permet de relier le texte à une idéologie externe). C'est (et Ginzburg a su le reconnaître) une critique qui se veut de lutte et d'émancipation, mais qui secrète dans ses recoins, dans ce qu'elle est incapable d'expliciter, dans ce qu'elle refoule un ordre et une mise au pas du texte (au nom d'une logique ou de la redondance à la fois triomphalement et amérement perçue entre le réel et l'écriture), le pouvoir devient, du point de vue du discours académique ou officiel, l'impossibilité de tout dire de ce que l'on aime.
Malheureusement, cette lucidité est comme enfermée dans l'emphase littéraire du film (tout le monde reproche à Neruda, "dans ce que tu fais, il s'agît de créer l'autre plutôt que de le reconnaître," mais le masochisme du film revendique finalement pour lui-même ce qu'il reproche à son contenu.

Celle lucidité n'est pas le sujet du film (qui est plutôt l'autonomie de la parole littéraire) mais son cadre. Le film se tient dans un écart entre la foi politique en une idée et la déploration de on échec; Regretter l'échec de quelque chose n'implique pas d'y croire - et on sent que Larrain parle des communistes en terme de bilan, d'information historiqiue, de reconnaissance, mais non d'adhésion, le communisme est une illusion plus forte que le cinéma pour lui, et est lui-même de l'ordre de la poésie).
J'ai été séduit par la partie la plus documentaire la plus mélancolique du film, à la fois la plus factuelle et la plus difficile à illustrer. Le film montre je crois l'enfermement de l'altruisme social et du courage politique dans l'irreprésentable (la politique et la misère sont pour lui ce dont par essence on ne peut témoigner) et leur recouvrement de cet enfermement par un chant hédoniste et suicidaire qui renonce à le briser: l'image.

Film complexe, à la fois décevant et stimulant, daté (très post-moderne en fait), trop malin et amérement sincère, beau et lourd. Brillant, peut-être trop.


Dernière édition par supergontrand le 23 Jan 2017, 18:47, édité 3 fois.

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MessagePosté: 06 Jan 2017, 11:54 
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C'est quand-même un sacré repiquage (assumé) du "Conformiste" de Bertolucci, par l'angle psychanalytique (l'impasse sur l'enfance du flic, qui lui pemet de comprendre celle des autres) , la situation globale, la fin dans la neige, le sens des scènes à Paris, et jusqu'à la femme de Neruda qui ressemble à Dominique Sanda en un peu plus aĝée.


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MessagePosté: 06 Jan 2017, 14:18 
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Je crois avoir lu que c'était son film préféré *une piste*


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MessagePosté: 10 Jan 2017, 12:13 
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J'ai adoré. Il faut un peu de temps pour rentrer dedans, pour comprendre le fonctionnement du film mais peu à peu on se laisse porter merveilleusement dans ce long poème d'une folle densité et d'une beauté rare. J'aime beaucoup la "lumière" du film (dans le sens large), cette lumière crépusculaire, mortifère où l'on sent sans cesse la fin de quelque chose (d'une utopie communiste, d'une vie confortable, d'une conviction). On a parfois l'impression que ce sont deux spectres qui se courent après. Puis au niveau du ton le film est très riche, très ambigu, difficile à définir. Neruda est ainsi souvent ridicule (sa voix affectée lorsqu'il lit ses poèmes, sa conviction mis à mal face aux souffrances du peuple...) mais également admirable dans son absence de peur, dans sa volonté de faire face coûte que coûte. Peluchonneau est du même tonneau, un flic qui se prend pour un flic de cinéma aussi touchant que ridicule (et Bernal est très bon, trop chétif pour être héroïque mais pas physiquement "gaguesque" non plus).

Le film est vraiment complexe, semblant sans cesse composé d'une couche de réalité historique et d'une autre purement fictionnelle, les deux fonctionnant ensemble comme un discours cinématographique sur une espèce de réalité fantasmée. J'adore quand le film va plus franchement du côté de la BD et se fait soudain ludique
l'idée géniale du portrait.


Puis quelle ampleur visuelle, quelle ambition de cinéma, c'est admirable. Même le numérique qui me dérangeait au début a fini par me sembler parfaitement justifié comme l'assertion de Larrain de sa position historique à lui, maintenant avec tout ce que ce regard en arrière implique.

Les 15/20 dernières minutes atteignent des sommets. Que c'est beau quand soudain
le chasseur et sa proie ont leurs voix qui se mélangent. C'est presque du Heat d'ailleurs ce moment. J'adore aussi le dernier plan, très iconique, très beau.
Premier gros coup de coeur de 2017.

5/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 10 Jan 2017, 19:42 
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Tu fais plaisir !


Je le répète depuis mai dernier... son absence de la compétition officielle est pour moi une énorme incompréhension, surtout que l'Amérique du Sud n'était représenté qu'avec Aquarius.


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MessagePosté: 10 Jan 2017, 21:55 
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Yeah, tu en parles bien Art Core.

Cool aussi que le film marche aussi bien, c'est vraiment mérité.

Absence honteuse de la compète en effet..

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MessagePosté: 10 Jan 2017, 22:10 
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Je suis le seul à trouver Gael Garcia Bernal totalement inadapté à son rôle ? On a l'impression qu'il est écrit comme une sorte de fonctionnaire bedonnant un peu naze qui se rêve une vie de premier rôle ; il s'imagine en flic suave et déterminé qu'il n'est pas. Or, GGB, avec sa grosse bouche et son aura de beau gosse star... je sais pas. J'ai senti une inadéquation entre le perso et l'acteur.

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MessagePosté: 10 Jan 2017, 22:21 
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Arnotte a écrit:
Yeah, tu en parles bien Art Core.

Cool aussi que le film marche aussi bien, c'est vraiment mérité.

Absence honteuse de la compète en effet..


plutôt que le Dardenne (ou le Sean Penn, mais bon retenu pour le casting)


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MessagePosté: 11 Jan 2017, 12:22 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Je suis le seul à trouver Gael Garcia Bernal totalement inadapté à son rôle ? On a l'impression qu'il est écrit comme une sorte de fonctionnaire bedonnant un peu naze qui se rêve une vie de premier rôle ; il s'imagine en flic suave et déterminé qu'il n'est pas. Or, GGB, avec sa grosse bouche et son aura de beau gosse star... je sais pas. J'ai senti une inadéquation entre le perso et l'acteur.



Il fallait que cela soit lui pour faire un dyptique avec No je crois. Ils ont des parcours opposés (dans No son personnage, montré de façon hagiographique devient une machine célibataire et un curé médiatique, là il est au contraire crucifié par l'amour et dépassé), mais c'est peut-être une manière de pointer une ressemblance entre eux.

Pour la part j'ai bien aimé le film comme ArtCore et Karloff, même s'il ne se départit pas d'un certain cynisme, on sent que Larain approfondit quelque chose de film en film.


Dernière édition par supergontrand le 11 Jan 2017, 12:29, édité 1 fois.

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MessagePosté: 11 Jan 2017, 12:27 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Je suis le seul à trouver Gael Garcia Bernal totalement inadapté à son rôle ? On a l'impression qu'il est écrit comme une sorte de fonctionnaire bedonnant un peu naze qui se rêve une vie de premier rôle ; il s'imagine en flic suave et déterminé qu'il n'est pas. Or, GGB, avec sa grosse bouche et son aura de beau gosse star... je sais pas. J'ai senti une inadéquation entre le perso et l'acteur.


Je suis un peu d'accord avec toi. Même si justement il est pas trop beau gosse et que surtout physiquement il est petit et un peu frêle du coup pour moi ça passe ce côté "mec qui se rêve ce qu'il n'est pas". Après je comprends qu'on trouve qu'il passe mal.

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