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Tommaso et Arturo sont parvenus à s'enfuir et se réfugient dans la forêt. Des années plus tard, cette forêt est infestée de loups. De nos jours, Ariane y découvre un trou étrange. Ariane est-elle la jeune femme dont on parle dans cette légende de la vallée ? Pourquoi Ariane s'est-elle aventurée dans ce trou ? Cela reste un mystère. Cette histoire, chacun la raconte à sa façon, mais tous s'accordent à dire que le loup, Ariane l'a bel et bien trouvé.

A la cinémathèque, Comodin a présenté son film comme l'histoire de gens simples qui résistent au temps, et sa proposition de cinéma est plus rêche que celle du sensualiste ado à la plage L'été de Giacomo, débutant autour de deux jeunes hommes survivant dans la forêt. Le famélisme du fil narratif, qui se repose beaucoup sur l'immersion des bruits de la forêt comme plus tard celle du bruit de l'eau avec Sabrina Seveycou la grande copine de Léo qui fait trempette, brise son rythme mi-hypnotique fantastique mi-chiantissime sans artifices, par un recours un peu trop commode à un sens radical de la rupture permettant d'embrayer sur une autre histoire. Pour donner d'ailleurs une idée du sens de la rigueur de Comodin, à la fin du film, il y a même un carton pour signifier qu'à un moment il y a une scène où les personnages traversent un couloir et que celui-ci a dû être reconstitué en studio, contrairement au reste du film dans la réalité des lieux.
3/6

I tempi felici verranno presto pour le moteur de recherche.
Cette première fiction d'Alessandro Comodin (l'Estate de Giacomo) m'a fait penser à Apichatpong Wheerasethakul: nature omniprésente, animaux, corps errants, beaucoup de mystère, un mythe rural local, de l'onirisme... De la beauté certes mais de l'ennui aussi. C'est très abscons. Il y a là un vrai talent de cinéaste émergent, un univers, un regard... On peut triper ou rester totalement hermétique. J'ai eu un peu de mal (en mode: "mais qu'est-ce qu'on me raconte, au juste?") mais je fus également interpellé et fasciné par ce cinéma loin d'être banal.
3/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"