Forum de FilmDeCulte

C'est l'été dans la campagne du nord de l'Italie. Giacomo, un adolescent sourd de 19 ans, part au fleuve avec Stefania, sa meilleure amie, pour un pique-nique. En s'éloignant des sentiers battus, ils se perdent et arrivent dans un endroit paradisiaque où ils se retrouvent seuls et libres. Le temps d’un après-midi, la sensualité accompagne leurs jeux d'enfant jusqu'à ce qu'ils prennent conscience que ces événements ne sont que le souvenir doux-amer d'un temps déjà perdu.

Lauréat des festivals de Belfort et Locarno cette année, ce premier film italien puise dans sa fragilité et dans ses ressources minuscules (un garçon, une fille, un fleuve, une fête foraine, une heure dix-huit) toute la grâce précieuse de l'insouciance juvénile. Commençant par des jeux d'enfants un peu potaches qui s'étirent dans le temps sous un soleil radieux, avec ces petits riens qui en mettent plein les yeux (ah le feu d'artifice), L'été de Giacomo bascule sans crier gare vers la mélancolie des contes cruels de la jeunesse, qui ne dure jamais. C'est le naturel désarmant du duo d'acteurs entre romance et amitié, cette évidence un peu bêtasse des paradis perdus, qui font de Comodin un metteur en scène à suivre, même s'il livre ici plus un essai poétique qu'un long métrage achevé à proprement parler.
4/6

Un bien joli film qui mérite de trouver le chemin des salles.

4,5/6

Mets ton avis sur Symbol toi, me laisse pas seul !

_________________
CroqAnimement votre

Je recopie mon avis du topic Lussas :

J'avais déjà hyper aimé son premier doc sur la chasse (Jagdfieber), celui-là est encore plus abouti et maîtrisé. Je suis passé faire un tour à la sortie de la séance, tout le monde avait la gorge nouée... Ça raconte l'histoire d'un jeune sourd, qui passe l'été seul avec son amie d'enfance, au bord d'une rivière cachée au fond des bois. C'est d'une évidence totale, aérienne, ça déborde de sensualité, ça se finit sur une tristesse légère... Comodin est simple, très posé, pas spécialement lyrique ou maniéré, même s'il y a quelque chose du conte qui traîne toujours pas loin. Mais ça donne quelque chose de magnifique, fonçant à fond dans les clichés (l'été adolescent) pour en ressortir en donnant l'impression que personne n'a traité de ça avant lui. Je suis absolument convaincu que ce réal (un mec hyper gentil, au passage) ira très loin. Le plan sur le manège, en pur état de grâce, est un des trucs le plus fort que j'ai vu cette année.


Je ne sais pas trop à quel point il a bénéficié du contexte toujours particulier d'un festival, et de ses films vus en série, mais je reste toujours autant sous le charme. Ça reste fragile, desfois on frôle le vide, mais le film a le bon goût d'être plutôt court pour éviter de se complaire dans le contemplatif. J'aime beaucoup le caractère "évident" de ce film, tout comme sa fin triste d'innocence perdue (l'embrassade qu'on attend tout le film, et qui advient finalement pas comme on l'attendait). Le plan du manège est un de mes chocs de l'année.

D'ailleurs il se murmure que tu vas jouer dans le remake français, l'été de Jackygoldbo, l'histoire d'un twittos sourd qui veut faire des papouilles au point d'éditer ses messages toutes les deux heures.

Ca passe lundi à minuit trente sur Arte

Je reconnais quand même les quelques qualités décrites par DPSR, mais je me suis un tout petit peu fait chier quand même... 3/6

*avis en bois*

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Heureusement qu'il y a les dix dernières minutes pour redonner une contenance inattendue au film, qui jusque là aurait parfaitement pu tenir en un court métrage.

Oui, j'ai vraiment cru m'endormir (malgré la batterie super pénible) la première demi-heure, puis ça va mieux... et effectivement, le dernier quart d'heure est assez beau.

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"