Forum de FilmDeCulte

Chronique détaillée et minutieuse de l'histoire de cinq familles de métayers vivant dans une ferme lombarde a la fin du siècle dernier.

Le sujet par excellence qui me rebute au cinéma - la chronique paysanne. Je ne vais pas dire que j'ai pris un pied énorme, le film est long et d'une très grande austérité, mais il marque d'une manière indéniable. Et il n'est que de voir l'influence qu'il a pu avoir sur certains films pour juger de son importance. La partie sur le sabot cassé de Minek n'est pas sans rappelé le périple de Ahmad dans Où est la maison de mon ami, la scène de l’abatage du cochon est dans les moindres détails reprisent dans le récent Ixcanul.
Mais, ce qui pour moi permet au film de s'élever véritablement, c'est qu'il ne s'agit pas d'une simple chronique de la vie paysanne, mais également (surtout?) d'un film militant qui décrit et condamne l'état de misère et de servage dans lequel se trouve ses paysans, condamne également d'une certaine manière leur fatalisme par rapport à leur condition (la scène lors de la kermesse où l'un d'entre eux essaie de récupérer une pièce alors que la foule est en train d'écouter un discours d'un militant communiste, mais surtout la scène finale du film).

Par ailleurs, ayant la chance de pouvoir comprendre l'italien, le fait que le film soit joué en bergamasque et non en italien ajoute une dimension linguistique très intéressante.

Olmi, je veux tenter ça depuis des lustres, mais ça m'effraie quand même pas mal. Peur de me retrouver face à de gros pensums sociaux bien lourds.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est pas du tout ça en tout cas. C'est du cinéma avant tout sensible et poétique même si le contexte social y a une place.
D'Olmi je conseille très fortement l'Emploi.

L'arbre aux sabots c'est beau mais assez austère effectivement...On pense à des tableaux de Millet.
Sur le monde paysan je dirai qu'il y a celui ci et les films de Depardon à voir absolument.

ça m'a également fait penser à Farrebique, dont je ne conserve qu'un souvenir très vague malgré tout.

Tout à fait d'accord avec ton premier commentaire, si c'est ce qui te fait peur Castorp ,je peux t'assurer que ce n'est en aucun cas un gros pensums, c'est au contraire d'une très grande subtilité. Mais le film est en prise avec le milieu qu'il décrit, austère et taiseux.

Chef-d'oeuvre Farrebique et sa suite Biquefarre ! Celui me tente bien aussi.

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CroqAnimement votre