Forum de FilmDeCulte

En 2019, les vampires ont pris le contrôle de notre planète. Les humains ne sont plus qu'une petite minorité, entretenue uniquement pour nourrir la population dominante. Edward Dalton est un vampire qui travaille dans la recherche. Il refuse de se nourrir de sang humain et oeuvre sans relâche à la mise au point d'un substitut qui pourrait à la fois nourrir ses semblables et sauver les derniers spécimens d'hommes. Lorsqu'il rencontre Audrey, une jeune survivante humaine, il va découvrir un secret biologique qui peut tout changer.

Après les cartons Twilight, Morse et True Blood, encore un film de vampires dans une déferlante au seuil de l'hémorragie. Livrant une pure série B des familles à la direction d'acteurs inexistante, les Spierig bros font preuve d'originalité en montrant une société libérale convertie au vampirisme (voitures et immeubles spéciaux, sang considéré comme une marchandise) avec des embuscades à la flèche explosive et d'explosage de gargouilles très Carpenteriennes, et une innocence à te montrer le remède pour redevenir humain... trois fois à la suite. Mais si l'univers est riche, le scénar pêche, Hawke et Sam Neil sont catastrophiques et Daffoe cabotine dru à la punchline badass.
3/6

Série B bien sympas avec un univers parfois bricolo mais strucuré de façon vraiment intéressante... les dilemmes apathiques posés sont socialement réalistes au delà de l'aspect fantastique, on s'y sent plus comme dans une sorte de politique fiction miroir ludique, même s'il y a une dimension naïve qui est parfois limite mais qui a son charme je trouve pour ma part. On pense effectivement pas mal à Carpenter, avec plus d'envolées gores et créatives sur certaines séquences. En tout cas un divertissement agréable. Le remède au vampirisme est une jolie idée. J'ai trouvé Hawke pas si mal, Dafoe s'amuse... Le gros problème c'est surtout Sam Neill épais et pas aidé par un personnage de méchant quand même bien raté.

J'ai trouvé ça pathétique.
AUCUN sens de la mise en scène, de la narration... Rien. Juste un collage maladroit d'images pas forcément moches mais sans âme.
Quand je pense au potentiel de l'idée de départ et à ce qu'aurait pu justement en faire un Carpenter, même fatigué, ça me désespère.

Raaaah c'est ballot.

J'aime beaucoup tout le premier acte, vraiment beaucoup.

Ce premier acte est absolument génial dans son mix de film d'anticipation et de film de vampires, ravivant un genre désormais abonnées aux minauderies qui ont 15 ans de retard (Entretien avec un vampire + Buffy = Twilight). Ici, les Spierig proposent quelque chose de nouveau et c'est à se demander pourquoi personne ne l'avait encore fait.

Au niveau de l'univers, c'est sans doute ce que j'ai vu de plus original pour le genre depuis Blade II, la manière dont ils ont pensé ce monde futuriste où les vampires seraient devenus la race dominante, comment ils accomoderaient leurs vies, comment ils organiseraient leur société, etc. Tout ça c'est très bien vu, avec plein de petites idées, de petits détails qui crédibilisent le truc tout en étant cool.
C'est vraiment ma came, j'adore de base tout ce qui touche aux films situés dans le futur, voir comment les scénaristes et metteurs en scène imaginent le futur, je trouve toujours mon compte dans les Blade Runner, Retour vers le futur II, Minority Report, I, Robot, etc. Et la grosse valeur ajoutée ici, c'est d'avoir crée un futur avec tous ces détails en y imposant les codes du (film de) vampire.
J'ai presque envie de dire que ça tient du génie si ça ne paraissait pas aussi simple.

Bref, je m'enflamme un peu mais j'ai vraiment trouvé cette première demi-heure d'exposition enthousiasmante au plus haut point...d'où ma déception face à la deuxième moitié du film qui, sans s'y enliser, s'installe bien trop confortablement dans une intrigue des plus banales.
Le pire, c'est que jusqu'alors le film était impecc dans la logique que s'imposaient les frères Spierig et soudain c'est un peu le waï, avec des expériences sans aucun fondement scientifiques (je demande rien de "réaliste" dans un tel film mais tout de même quelque chose d'un tant soit peu cohérent, de CREDIBLE) et des raccourcis nawakesques (la manière de répandre le remède) qui viennent composer le gros d'un récit très balisé par la suite et où les personnages perdent tout leur intérêt.

J'aime bien le tourment de Hawke, son frère soldat, et même le méchant campé par Neill...mais dès lors qu'ils rencontrent le faux badass Dafoe (il suffit pas de 3-4 punchlines et d'une arbalète pour iconiser un perso, encore faut-il lui faire faire quelque chose de badass), c'est walou. Je parle même pas de la relation de Neill avec sa fille.
Il reste quelques tentatives maladroites (la scène "Auschwitz") où tu sens le potentiel d'un film qui aurait pu être le District 9 du film de vampires mais qui reste mal exploité.

Heureusement, les frangins savent comment mettre en scène leur absence de thunes et ça fait jamais cheap, avec du bon gore plaisant, ça se pare d'une jolie gueule de série B mais c'est pas plus fou que ça, rares sont les plans inspirés (magnifique ralenti sur la fin tout de même).

3,5-4/6

_________________

comme freak, j'aime bcp bcp l'intro, allez même tout le premier acte, la première demi-heure, l'univers urbain quoi, labelle piste de la crise de la quarantaine d'un vampire (remember La Sagesse des crocodiles?), en écho à la crise existentielle de l'ado de l'intro.

sauf que le film n'a pas le courage d'aller par là, il abandonne ça en cours de route après avoir pourtant posé des jalons super-intéressants (la dégradation du corps vampirique s'il ne consomme pas de sang, comme un alcoolisme à l'envers, une société entière qui devrait se droguer pour ne pas tomber malade) et s'englue finalement dans une storyline de résistance un milliard de fois vue en bien mieux, et plus ça avance, plus c'est convenu et chiant, et plus le petit-bras-isme des Spierig, franchement pas grands metteurs en scène, se fait flagrant.

reste une première de dizaine de minutes super-prometteuse, comme un long et bon clip. Sans écho par la suite.

_________________

*

Ouais y'a de l'idée, y'a même pas mal d'idées, mais y'a aussi pas mal d'idées à la con ou mal exploitées [la façon dont Willem Defoe redevient humain, c'est quand même con comme la lune] et puis les metteurs en scènes semblent chercher la bonne image sans chercher à adopter un point de vue de mise en scène c'est vraiment dommage. De plus Sam Neil est bien mauvais et toute l'intrigue secondaire autour de sa bonasse de fille est bien donbi et ne sert à rien. Pas désagréable à suivre, mais anodin et c'est dommage.

3/6

Ils ont mis 0/5 chronicart? A l'époque ça avait dû me dissuader de le voir.
C'est con parce que c'est pas mal du tout, disons, jusqu'au 2/3 mais combien de films arrivent à tenir les promesses de leur exposition? Très peu.
La critique de Loison est débile même si on décèle dans Predestination et Daybreakers une même certaine tendance à la pompe et au sérieux