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MessagePosté: 12 Déc 2014, 13:22 
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Frustré de l'avoir raté au PIFFF et titillé par les quelques bons avis lus ici ou là j'ai voulu tenter.

On va être clair je n'ai strictement rien compris. Bien sûr j'ai compris l'histoire je suis pas con mais dans le genre mindfuck absolu du voyage dans le temps je crois qu'on a un winner. C'est vraiment tordu avec surtout une excellente idée au coeur du concept du voyage dans le temps mais si je commence à réfléchir au pourquoi du comment j'ai le sentiment que mon cerveau va griller. Pour ceux qui aime ce genre de délire bien complexe qui fait effectivement pas mal penser à Looper c'est sans doute du caviar. Moi je suis plus dubitatif.

Il faut aussi reconnaître que la construction est assez bâtarde. On se tape en ouverture, un récit en voix-off/flashbacks de genre trois quarts d'heure qui plombe un peu l'ambiance. C'est pourtant fondamental pour comprendre la suite. Ce récit c'est un peu comme l'ouverture d'un plateau de jeu sur lequel on va pouvoir jouer les trois quarts d'heure suivants. Mais structurellement c'est un peu faible, l'écriture est un peu redondante et on se fait limite chier. Alors quand commence les différents voyages dans le temps on a un peu le sentiment que tout va trop vite et qu'on grille certaines étapes.

Visuellement c'est vraiment pas mal, on sent un certain talent à mettre un profit un budget réduit avec une mise en scène assez légère et stylisée qui n'en fait jamais trop mais tente avec un certain succès de jouer dans la cour des grands (scope, belle photo etc...).

Bref c'est quand même assez agréable parce que le scénario multiplie les surprises et que malgré l'incompréhension générale cette écriture en mini-twists est très efficace. Mais j'ai bien passé 5 minutes à la fin du film a bugué en train d'essayer de recoller les morceaux (et j'ai échoué). A tenter pour son côté ludique et pour l'espèce de défi lancée au spectateur en mode "vas-tu te dépatouiller de cette épaisse mélasse" ?

3/6

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MessagePosté: 12 Déc 2014, 13:45 
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J'avais été marqué par le destin du personnage principal ; une vie qui ne sert à rien à tourner en rond après une chimére.

Quand aux twists, ça m'avait amusé le côté
"Ha ben elle c'est lui en fait. L'autre, c'est lui aussi. Ha ben tiens, et l'autre aussi. Ha ok en fait, il est tout le monde".


Et par le côté ironique de l'histoire du début aussi "Je vais te raconter l'histoire la plus extraordinaire que tu aies jamais entendu".

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MessagePosté: 12 Déc 2014, 13:54 
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Fire walk with me a écrit:
Quand aux twists, ça m'avait amusé le côté
"Ha ben elle c'est lui en fait. L'autre, c'est lui aussi. Ha ben tiens, et l'autre aussi. Ha ok en fait, il est tout le monde".



Oui voilà c'est assez marrant ça mais à la fin j'ai bien du mal à comprendre le truc
On crée un super agent qui sera le fils de la version homme et femme de lui-même pour pouvoir l'arrêter quand il deviendra un super poseur de bombes rendu fou par les trop nombreux voyages dans le temps qui ont servis à le faire naître et à l'arrêter.
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MessagePosté: 12 Déc 2014, 13:59 
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Art Core a écrit:
Oui voilà c'est assez marrant ça mais à la fin j'ai bien du mal à comprendre le truc
On crée un super agent qui sera le fils de la version homme et femme de lui-même pour pouvoir l'arrêter quand il deviendra un super poseur de bombes rendu fou par les trop nombreux voyages dans le temps qui ont servis à le faire naître et à l'arrêter.



Hypothèse pessimiste : ils ne se rendent pas tout à fait compte de ce qu'ils font et croient vraiment oeuvrer pour arrêter le terroriste.
Hypothèse pessimiste² : ils savent ce qu'ils font et le sacrifient volontairement pour améliorer leur agence.

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Dernière édition par Fire walk with me le 12 Déc 2014, 14:05, édité 1 fois.

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MessagePosté: 12 Déc 2014, 14:01 
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La première hypothèse est pas mal mais pose quand même pas de questions (attention aux balises).

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MessagePosté: 12 Déc 2014, 17:38 
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En fait, je pense qu'on est d'accord :
C'est l'histoire d'une meuf qui s'autobaise pour se donner naissance à elle-même. Ça j'adore... Ce qui implique un Ethan Hawke poseur de bombes, qui est obligé de poser une bombe, sinon la shemale ne se retrouve pas défigurée et ne peut donc s'autoconvaincre d'aller s'autobaiser dans le passé. Le wtf vient du fait que Ethan Hawke tue à la fin sa version vieille. Je ne sais pas ce que ça implique, il devrait s'autodétruire.

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MessagePosté: 12 Déc 2014, 17:39 
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J'ai rien compris.

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MessagePosté: 12 Déc 2014, 21:33 
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Je n'ai rien compris aussi mais je ne trouve pas ça très important. Le plus drôle, c'est le type sur imdb qui te propose une explication très fouillée, particulièrement tordue et en apparence logique, sauf que dès le début il y a une incohérence dans son explication que la personne qui lui répond immédiatement après s'empresse de lui faire remarquer.
La structure est bâtarde mais contribue à faire le charme du film en donnant l'impression de sortir un peu des sentiers battus. La plupart du film, c'est une discussion dans un bar.
Ce que j'y ai trouvé d'émouvant:

c'est que le film consiste en une succession de dialogues où les interlocuteurs sont les mêmes et mettent un temps à se reconnaître.


Dans le même ordre d'idée, je ne peux que conseiller de lire la nouvelle "L'Autre" de Borges.
J'aime aussi qu'en introduisant un personnage hermaphrodite, ça donne un tour particulièrement tordu à une histoire banale de paradoxes temporels. L'actrice est très bien, j'avais des doutes au début, malgré sa voix qui la trahit, ne sachant pas quelle était la distribution du film et ne la connaissant pas. Elle est troublante


L'intrigue, ou l'idée force, est en fait très bien résumée par la phrase finale de la nouvelle dont le film est adapté (que je n'ai pas lu mais il y a wikipedia):

"I know where I came from—but where did all you zombies come from?".


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MessagePosté: 13 Déc 2014, 14:22 
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En fait ce que je comprends c'est que le titre laisse imaginer.

Tout est prédestiné. Quoi que le personnage fasse ça ne change rien, tout était écrit d'avance, il n'a aucune prise sur le passé, le présent ou le futur. Tout est une boucle sans fin où les évènements se répètent et où les parents donnent naissance à eux-mêmes. Ce que je comprends pas c'est l'intérêt de cette entreprise et du mystérieux personnage du boss... Mais au final j'aime bien l'idée qui vient presque contredire tout ce qu'on a fait sur le voyage dans le temps.

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MessagePosté: 19 Déc 2014, 22:59 
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Art Core a écrit:
Pour ceux qui aime ce genre de délire bien complexe qui fait effectivement pas mal penser à Looper c'est sans doute du caviar.

J'adore le genre, j'adore Looper, mais ce film est complètement nain à côté.

Principalement parce qu'il tente et rate son adaptation d'All you Zombies, la nouvelle originale de Heinlein, que j'adore aussi.

C'est ambitieux de la part des Spierig de tenter de transposer à l'écran un récit relativement inadaptable mais la solution qu'ils proposent ne m'a pas convaincu.

À l'écrit, il n'y a évidemment aucun souci à néantiser l'importance de l'apparence des personnages alors qu'au cinéma, il faut inévitablement ruser et les artifices auxquels ils ont recours sont visibles et peu crédibles (mais c'est sans doute dû aussi au fait que je connaissais tous les twists de l'histoire donc dès qu'on cache le visage d'un personnage, tu te doutes qu'il y a anguille sous roche).


Ça passe en grande partie par cette trame de traque d'un poseur de bombes, complètement absente du matériau de base, qui
justifie le visage d'Ethan Hawke
et cherche à donner une intrigue à un récit qui, à la base, n'en a pas.
La nouvelle se termine quand le "Barman" fait son dernier voyage. Et réfléchit à sa solitude, dans ce monologue final :

I know where I came from—but where did all you zombies come from?
I felt a headache coming on, but a headache powder is one thing I do not take. I did once—and you all went away.
So I crawled into bed and whistled out the light.
You aren’t really there at all. There isn’t anybody but me—Jane—here alone in the dark.
I miss you dreadfully!


Visiblement plus excités à l'idée de ce maelström temporel, les Spierig ont privilégié le genre ("mindfuck SF!", "Fizzle Bomber!") au propos de l'histoire (la tristesse absolue de la vie de Jane, de sa naissance à ce dernier monologue) ou alors ils se sont sentis obligés de trouver une motivation aux actions du protagoniste (pourquoi fait-il tout ça?), incapable d'accepter le pur paradoxe assumé par Heinlein.
C'est un film fait par des mecs qui pinailleraient devant les paradoxes temporels de Looper ou Interstellar. Des mecs qui ne comprennent rien à la licence poétique, en gros.

Citation:
Il faut aussi reconnaître que la construction est assez bâtarde. On se tape en ouverture, un récit en voix-off/flashbacks de genre trois quarts d'heure qui plombe un peu l'ambiance. C'est pourtant fondamental pour comprendre la suite. Ce récit c'est un peu comme l'ouverture d'un plateau de jeu sur lequel on va pouvoir jouer les trois quarts d'heure suivants.

Sauf que ça joue pas!

Citation:
Mais structurellement c'est un peu faible, l'écriture est un peu redondante et on se fait limite chier. Alors quand commence les différents voyages dans le temps on a un peu le sentiment que tout va trop vite et qu'on grille certaines étapes.

Ah bah c'est surtout qu'il se passe presque plus rien...il se passe ce qui doit arriver
(il pose Jane là pour qu'elle se baise, il kidnappe le bébé et le pose à l'orphelinat, il revient chercher Jane pour la déposer au Time Bureau)
et il se passe des conneries inutiles (tout ce qui touche au Fizzle Bomber).

Citation:
Visuellement c'est vraiment pas mal, on sent un certain talent à mettre un profit un budget réduit avec une mise en scène assez légère et stylisée qui n'en fait jamais trop mais tente avec un certain succès de jouer dans la cour des grands (scope, belle photo etc...).

Moi j'ai trouvé ça un peu cheap quand même... Les postiches, les chapeaux, les impers
, la mise en scène pour pas montrer les visages...
ce combat tout mou à un moment...
Tout le flashback de Jane est soigné mais y a tout de même un côté un poil cliché dans l'illustration qui fait que le film peine à s'incarner réellement.

Massinfect a écrit:
En fait, je pense qu'on est d'accord :
C'est l'histoire d'une meuf qui s'autobaise pour se donner naissance à elle-même. Ça j'adore... Ce qui implique un Ethan Hawke poseur de bombes, qui est obligé de poser une bombe, sinon la shemale ne se retrouve pas défigurée et ne peut donc s'autoconvaincre d'aller s'autobaiser dans le passé. Le wtf vient du fait que Ethan Hawke tue à la fin sa version vieille. Je ne sais pas ce que ça implique, il devrait s'autodétruire.

Ça implique rien vu que c'est un rajout vis-à-vis de la nouvelle, c'est ça qui est complètement con..
.disons que les Spierig ont voulu accentuer le fait que le protagoniste n'était défini que par des gens qui ne sont autre que lui. Et donc qu'il est terriblement seul. Mais toute cette idée comme quoi il va devenir le Fizzle Bomber, ça tient pas vraiment debout (enfin c'est justifié par des "attention, trop voyager dans le temps, ça rend fou!") mais finir sur ce dernier twist de thriller, ça désamorce le drama intime qui se jouait jusqu'alors.


Enfin bref, c'est pas dénué d'intérêt mais tout ce qui est bon dans le film vient directement de la nouvelle.

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MessagePosté: 09 Fév 2015, 00:35 
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Je connaissais rien du film à l'avance, rien lu, rien vu, juste que l'on me l'avait conseillé comme un "bon film de SF".
J'ai pas eu de mal à comprendre le scénar. Au contraire, j'ai même anticipé la plupart des twists, mais en mode "j'espère que ça sera pas ça sinon c'est abusé".
Et donc le film abuse, réabuse et abuse encore plus jusqu'à la fin. Le concept de base est bon, et l'idée du paradoxe intéressante, mais c'est too much. Et trop confus dans sa narration (les scènes avec voix-off qui expliquent l'intrigue via une cassette, créent plus de confusion qu'autre chose).
Je suis également dubitatif sur le rôle du boss de l'agence et de cette boucle temporelle. Au final pourquoi ? Est-elle avantageuse où c'est la faute à ce rajout par rapport au roman (d'après ce que j'ai compris).

Sinon les acteurs sont bons (j'aime bien la rousse, elle a un charme assez particulier), l'ambiance réussie et la BO efficace.
Mais c'est inutilement compliqué et bourré de twists WTF pour être réellement convaincant.

3/6

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MessagePosté: 25 Fév 2015, 20:40 
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La première moitié en voix-off est rendue plus digeste par les allers-retours dans le bar et passe assez bien. Ensuite, les quatre rebondissements assurent le spectacle, et peu importe si tout ça est un peu tiré par les cheveux. J'ai trouvé attachant le personnage d'Ethan Hawke et j'aurais bien aimé voir la suite, connaitre son avenir.
3,5 / 6

PS : je n'ai pas trouvé le film dans la base de données de Captain.

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MessagePosté: 25 Fév 2015, 20:56 
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rotary [Bot] a écrit:
PS : je n'ai pas trouvé le film dans la base de données de Captain.

On va te laisser chercher pourquoi.

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MessagePosté: 25 Fév 2015, 21:00 
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MessagePosté: 26 Fév 2015, 00:23 
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Tiens je l'ai vu il y a 3 semaines.
Assez d'accord avec toutes vos critiques. Je trouve le film assez stimulant malgré qu'il soit rempli de défauts mais la dernière demi-heure c'est too much. C'est toutefois pas désagréable, j'apprécie la tentative même si ça manque de maitrise tout ça.


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