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 Sujet du message: Rouge (Stanley Kwan - 1987)
MessagePosté: 10 Avr 2014, 23:28 
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Yin ji kau en VO.

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Années 30 : Fleur, célèbre courtisane de la maison Ying Hung, tombe amoureuse de l'un de ses clients, jeune héritier d'une riche famille... Années 80 : Yuen, préposé au petites annonces d'un grand quotidien, reçoit la visite d'une étrange jeune fille.


*Un film avec une fille qui met des choses dans sa bouche*
Pas encore vu, mais j'ouvre le topic pour les premiers de la classe !

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MessagePosté: 10 Avr 2014, 23:33 
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Maintant y'a plus qu'à prier pour que mes problèmes d'internet soient rétablis avant jeudi prochain...


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MessagePosté: 10 Avr 2014, 23:34 
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\o/

On va y arriver à cette session 10, on va y arriver.


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MessagePosté: 16 Avr 2014, 16:38 
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Un sympathique petit film, pas si petit que ça.

La photo est bien soignée, les couleurs surtout, avec des cadrages qui vont chercher des éléments de décor qui enrichissent l'image (un bout de miroir, du papier-peint bariolé, etc...). Les scènes dans l'espèce d'atrium du bordel sont magnifiques, en partie à cause de ça.
Image
Le personnage de Fleur,
même vivante
, est filmé de façon très suave, et ses mouvements sont toujours lents et doux, de sorte qu'aucun autre effet n'est nécessaire pour suggérer
sa nature de fantômette.
A moins qu'il y ait du ralenti que j'ai raté, et là j'ai l'air d'un con :P .
Les dialogues sont aussi sympathiques, et quand ils ne revêtent pas un intérêt documentaire en plus de l'intrigue, ils apportent des touches d'humour rares mais de bon aloi (le coup du mérou, l'autopsie).

J'ai bien aimé la résonance que prend la romance du passé lorsqu'elle est vue par le couple moderne. Le film parle beaucoup de nostalgie, et évite les scènes pénibles (car vues mille fois)
du voyageur venu du passé qui découvre les prouesses technologiques du présent
pour mieux se concentrer su son sujet principal,
ce rendez-vous manqué terrible, suite à un geste désespéré et flamboyant.

C'est d'ailleurs une limite de cette nostalgie des tourtereaux de 1987 : ils sont fascinés par la passion qui a pu pousser le couple impossible
à se défoncer à mort
, mais cet acte romantique n'existe que parce que leur existence était contrainte par des règles absurdes qui n'ont plus cours. Cela souligne aussi le drame de cette Fleur qui, née 50 ans plus tard, n'aurait peut-être pas eu besoin d'en venir à ces extrémités.
Le 12e (j'ai bon là c'est pas ème? :wink:) jeune maître porte sa croix lui aussi, qui a sacrifié une vie de businessman fils-à-papa pour aller faire le larbin chez un maître-chanteur, si j'ose dire.
Peut-on lui en vouloir de ne pas s'être re-suicidé?
D'ailleurs, pourquoi une fois sauvé, n'est-il pas retourné vivre sa vie de naissance, sa vie de 12e jeune maître? La culpabilité? Une mise au ban par sa famille?


Au chapitre des déceptions, et bien que j'aie trouvé les acteurs plutôt bons, le jeu du mec qui joue Ting m'a paru totalement grotesque dans la scène du bus. Je me demande si c'est pas culturel, vu que j'ai eu la même impression dans plusieurs films asiatiques et en particulier coréens : l'irruption du grotesque dans une scène qui jusque là était plutôt fine.

Globalement, j'ai donc trouvé ce film charmant, exotique et parfois poignant comme une tragédie grecque, et j'y penserai chaque fois qu'une femme me fera frire comme un mérou. J'ajouterais que c'est peut-être le plus fédérateur depuis la reprise du ciné-club de l'oncle Tom (avant, j'étais pas né). Mais ça, la suite du fil nous le dira.

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MessagePosté: 16 Avr 2014, 16:41 
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Cool tout ça ! En feuilletant le film, au vu de quelques musiques, post-synchro charal et jeu parfois grotesque, j'avais peur du rejet massif...

Vais voir si je peux le regarder ce soir.


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MessagePosté: 16 Avr 2014, 16:47 
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J'oubliais de mentionner l'originalité du coup de foudre, le 12e jeune maître tombant amoureux de Fleur alors qu'elle est déguisée en homme! Pas mal, ça. Et ça fait reconsidérer le fait que le courage, valeur connement associée à l'homme habituellement, est ici du côté de madame, quand vient le moment de vérité.

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MessagePosté: 16 Avr 2014, 22:57 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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Vu !

Pour le jeu de Ting dans le bus, ça fait effectivement un peu penser au jeu des personnages potaches dans certains films hong-kongais que j'ai pu voir, donc il y a peut-être une volonté de tirer cette scène vers la comédie (bien que je ne le ressente pas comme ça). Après, sans doute parce que tu m'avais prévenu, j'ai trouvé ça quand même relativement sobre, ça m'a peu gêné : le film en général est très caractérisé, il ne prend pas de pincettes.

L'ensemble est très 80', de toute façon, il a un côté basique un peu décontenançant (pas de fignolage, pas de détours savants, pas de peur du kitsch). Kwan n'est vraiment intéressé que par les implications de son pitch, exploré avec simplicité et franchise, sans se prendre la tête des 500 étapes scénaristiques attendues, effectivement. Régulièrement on sent un film secrètement au travail (le lien un peu étrange entre le romantisme immaculé et les artifices du cinéma, cette image verdâtre et terne qui enveloppe tous les amoureux de sa décomposition, la douceur terrible du couple lucide sur son envie d'une vie simple dénuée de sentiments forts), mais jamais tout cela n'est donné en spectacle. Tous ces mouvements internes restent planqués sur la surface, et le film se regarde avec une agréable évidence.

Au final, si j'ai du mal à avoir un avis tranché sur l'ensemble (pas d'humeur à mater un film, j'ai pas vraiment eu l'occasion de rentrer dedans), je trouve le résultat plus qu'honnête, en tout cas dénué de l'académisme rampant et roupillant que j'avais senti dans Center Stage du même Kwan.


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MessagePosté: 03 Mai 2014, 18:08 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
Messages: 23853
Contrairement à tous les faux de ce forum (surtout toi, Karloff), je vis et respire le ciné-club de Tom, donc j'ai revu Rouge, qui m'avait pourtant bien lourdé il y a dix ans.

Et à ma grande surprise, c'est très bien passé.
Le film est efficace, déroule son programme proprement, avec un humour et un sens du tragique assez exemplaires. J'ai aimé ces couleurs ternes et le visage blanchâtre d'Anita Mui, qui signifient extrêmement bien le pourrissement que l'on sent poindre derrière cette histoire d'amour malaisante (très belles séquences de fumage d'opium, et superbe opposition entre la fausse fausseté de Mui et la fausse honnêteté de Cheung). Et ce couple faire-valoir, qui accompagne cette amoureuse transie, c'est un peu comme le rouge à lèvres de Fleur sur sa peau blanchâtre. Donc voilà, jeu sur les couleurs, jeu sur les tons, c'est vraiment impressionnant formellement. Et tous ces jeux sur le maquillage, le théâtre, le cinéma, c'est une belle mise en abîme, et il me semble que le film parle avant tout de la difficulté de savoir ce qui est vrai, derrière les apparences.
La fin est sublime, aussi, vraiment parfaite.

Côté défauts, il y a ces sauts entre les époques, et particulièrement à mi-film, qui amollissent vraiment l'ensembe, affaiblissant les deux narrations parallèles sans parvenir à totalement en lier les esthétiques. J'ai aimé les deux films dans le film, mais quand on les joint bout-à-bout, ça marche moins bien. Du coup, il y a un vrai ventre mou, et j'ai dû lutter pour revenir dans l'histoire.

4.5/6, tendance 5, ça vieillit bien.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."


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MessagePosté: 06 Mai 2014, 06:25 
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Fan-boy officiel du ciné-club au rapport !

J'ai été cueilli par la "franchise" du film, de le voir exposer ses intentions de façon si directe, notamment via la parole:"la vie est un spectacle et vice-versa" incarnant ce.mouvement dès la scène d'ouverture où la séduction se déploie travestie, et où le chant charrie la portion de vérité qui se.cache sous l'artifice.

La mise en scène me parait à cette image, brute, serrant les personnages dans un cadre (que ce soit celui de la caméra où via.un élément de décor: le dédale de l'atrium, les innombrables miroirs etc...) de façon.à travailler les.situations de manière frontale, traitant le.symbole sans intellectualisation excessive (du moins l'ai je ressenti ainsi). La photographie me semble intégrer ce projet en revêtant les.scènes du passé d'un voile.chatoyant (les couleurs sont douces, quasi pasteles) se délitant par endroit (ces teintes verdâtres qui s'immiscent dans le cadre.et s' épanchent, douceureuses). À l'opposé des scènes du présent qui baignent dans des lumières crues, à dominantes.bleutées, et avec lesquelles la transitionest toujoursmarquée. Au sein de ce paysage, les masques que Fleur revêt frappent d'autant plus qu'ils se.découvrent au cours d'un glissement de caméra où d'un,mouvement de tête.


L'exaltation des sentiments, la violence avec lesquels ils témoignent le couple principal est cependant contrebalancépar un humour discret mais au combien tranchant. En témoigne la première scène au présent où la tendresse de l'attention de l'homme se "heurte" trivialement à l'odeur des chaussures. Cette façon de mêler la "grandeur" du principe à la.crudité de la "réalité" me paraît aller de pair avec la volonté des personnages de vivre simplement leur histoire, sans la grandiloquence qui pourrait s'associer à ce genre de situation. Je trouve que cela décuple la puissance de certaines.scènes, notamment celle, terrible, où Fleur évoque le poids des conventions sociales pour répondre à l'interrogation de Ting sur l'impossibilité de leur union. Et là, un changement de perspective fugace montre un.sourire désabusé se dessiner sur le visage de ce dernier, sa seule réponse à l'inconcevabilité d'une telle réponse. Pour lui. Aujourd'hui.

Superbe personnage que celui de Fleur par ailleurs, dont les.mouvements lascifs renforcent le caractère éthéré, et sont captés par une caméra attentive, presqu'amoureuse

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ART: Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.


Dernière édition par Ilouchechka le 06 Mai 2014, 07:03, édité 1 fois.

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MessagePosté: 06 Mai 2014, 07:00 
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(problème de rédaction un sympathique modo pourra t'il fusionner les posts ? Merci d'avance !)

Génial moment où Fleur entre dans l'appartement du présent et adresse u.e prière aux.ancêtres. L'objectif glisse doucement autour d'elle et.vient se poser au niveau de son épaule, soulignant humblement l'incongruité de la.situation. La fin.du film souligne le.mouvement qui le traverse en le mettant en image via ce tournage où, dramatiquement, le 12ème maître joue son rôle.de.figurant, tandis qu'on.exige de l'acteur qu'il soit à la fois fantomatique est héroïque. À cette injonction, le comédien se retrouve démuni, et c'est Fleur qui lui répond, dans un superbe dernier mouvement.

Ce film me paraît épouser la personnalité de son personnage, en posant ses questions avec une franchise désarçonnante, mais en restant humble et en.évacuant la dimension grandiloquente de son sujet à la fois délicat et prosaïque.

Une belle découverte !

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MessagePosté: 06 Mai 2014, 14:50 
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Bon, je dois avouer que j'ai eu un peu de mal perso. Là où vous voyez de l'humour, j'y trouve davantage un film un peu empoté dans un premier degré, virant parfois au grotesque (je rejoins notammen Slacker sur la scène du bus...).

La relation passé/présent, l'opposition avec le couple du présent, leur lucidité à la fois froide et bienveillante sur la nature de leurs sentiments, tout ça est assez interessant, mais tout le coté romantique un peu kitsch m'échappe totalement, ça me semble un petit peu grossier quoi

Quelque chose comme 2/6 pour ma part. Mais je reste un fervent supporter de la team Ciné club !


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MessagePosté: 06 Mai 2014, 15:02 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
J'ai essayé deux fois de le voir. Les deux fois je me suis endormi après 15 min :oops:.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 06 Mai 2014, 15:08 
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Je ne le verrai pas à temps, me suis mal organisé / motivé (mais si rallonge du fait que pas encore de prochaine session ciné-club ce sera vite fait cette semaine)


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MessagePosté: 06 Mai 2014, 15:55 
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Tant que j'aurais pas renvoyé pour ceux qui l'ont pas chargé (c'est à dire pas avant mon retour at home, c'est à dire je ne sais pas quand), ce sera en suspend de toute façon...

Sinon je sais plus trop quoi penser du film, vu dans au mauvais moment dans de mauvaises conditions. J'ai toujours l'inquiétude de voir les gens prendre des pincettes et s'autoconvaincre que c'est bien pour me faire plaisir :D


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MessagePosté: 06 Mai 2014, 16:13 
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Messages: 680
Pour ma part il y a sans conteste un "effet ciné-club", un petit bonus semi-conscient dû au fait que je suis très content de l'initiative et avide d'y participer (alors que la coupe du monde me fatigue, de l'extérieur). Mais on voit clairement pas des merdes non plus, QUELQU'UN a opéré une sélection.

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