Forum de FilmDeCulte

Steve Judd, un shérif à la retraite, doit aller chercher l'or d'une communauté de chercheurs et le ramener à la banque qui l'emploie. Il se fait accompagner par son vieil ami Gil Westrum et son jeune protégé Heck. Ceux-ci n'ont accepté le travail que pour s'emparer de l'or. En route, ils sont les hôtes d'un paysan quaker dont la fille Elsa, malgré le refus de son père, se joint à eux pour aller épouser son fiancé Billy au camp de mineurs. (Allociné)

Bon on ne déconne pas, je crée des topics sur mes films désespérés qui restent en lice pour la coupe du monde

Film de transition étrange, plein d'amour pour le western classique (pas seulement via ses deux acteurs principaux vieillissants) autant qu'un premier pied franc (mais pas complètement non plus) dans la radicalité des œuvres où Peckinpah a tout contrôles... Et finalement, cet entre-deux, ça donne mon film préféré du réalisateur (j'ajoute que j'ai aussi une grosse affection pour Major Dundee également...). Le personnage de Margaret Hartley fait un peu penser à l'héroïne des deux True Grit, mais avec déjà ce rapport compliqué du cinéaste à la féminité : de garçonne sexy, on tente de la vêtir de de robe et de la mariée, avant qu'elle ne subisse les assauts d'une des figures récurrentes du réalisateur quand à ses héroïnes (indice : partagé avec Léone).



Il y a quelque chose d'assez terrible dans ces paysages magnifiés : on semble éviter tous les clichés du film dit "crépusculaire", mais en même temps cette dimension très consciente donnée à "l'espace" donne clairement le sentiment le sentiment de passer derrière un Anthony Mann comme si le genre devait briller de ses derniers feux tout en tentant de capter une dernière naïveté, bref tenter de faire dans le "surwestern" en somme en plutôt que le couché de soleil ou la déconstruction. Vraiment chouette également, toute cette bande de seconds rôles têtes à claques d'où émerge déjà Warren Oates et le ton mine de rien déjà bien installé d'un Pat Garret... Bref, c'est à la fois 100% Peckinpah et (faussement) doux, avec cette sensation de juste voir le vrai "dernier" western tout simplement... et pas seulement à cause du dernier plan assez mythique et définitif.

Je l'aime d'amour ce film, dans mon top 100 et le meilleur Peckinpah en ce qui me concerne.

(Bref tu ne feras pas une Billy Budd ^^)

Positivons!

Déjà avoir trois votes pour le Mulligan vu son groupe, c'est finalement un peu du Renaud Lavillennie là...

On voit ça, mais de là à avoir le temps d'aller les voir d'ici là...

Ben voilà. Pas vus.
Le magnifique To Kill a Mockingbird aurait jamais été dernier, sinon !

pour voir celui-ci , Marnie c'est promo express par contre...

pas vu, mais ça a l'air bien, faudrait que je fasse un cycle là.

Superbe film. C'est sans doute un des ses plus authentiques, et moins bancals, vu que la MGM n'en avait rien à branler et lui avait laissé le final cut.

Pas soufflé plus que ça, notamment parce que je trouve Peckinpah lourd dans ses intentions, avec un message/hommage qui finit par dévorer la pellicule. Il faut dire que le script, sur-écrit, n'aide pas des masses.
Après, l'ensemble est loin d'être mauvais, et il y a quelques superbes plans (un en particulier, qui me restera sans doute plus que le film lui-même : la mort d'un des méchants du film, le fusil à la main), mais j'en ressors un peu déçu.

3,5-4/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Que devient Chevelle ? On ne lui arrivait pas à la cheville.

Je ne me rappelle pas vraiment de La Horde sauvage mais le peu dont je me souviens m'est apparu en germe ici dans cette histoire d'un ancien shérif devenu contractant aux manches élimées et de son vieux pote obligé de se grimer en simili-Buffalo Bill pour arrondir ses fins de mois chargés d'escorter une somme insignifiante post-ruée vers l'or et qui se retrouvent confrontés à un nouvel Ouest où même ceux que l'on prend pour d'honnêtes mineurs et/ou bons partis s'avèrent des violeurs en puissance.

Un road movie qui prend des allures de conte moral et de chant du cygne (incroyable dernier plan) où Peckinpah conjugue son amour du genre classique tout en le dépouillant de tout glamour (le mariage a littéralement lieu dans un bordel avec les putes en demoiselles d'honneur improvisées), préférant s'ancrer dans un réel qui s'immisce par la violence.

Cela ne l'empêche pas d'apporter quelques mouvements de caméra qui tranchent avec le travail de ses prédécesseurs, prenant régulièrement de la hauteur pour cette radiographie d'un monde où le vieux cow-boy à cheval doit céder la place aux carrioles et aux jeunes étalons.

Ça met un peu de temps (enfin, presque la moitié de ses 93 minutes quand même) avant de vraiment entrer dans le vif du sujet mais c'est pas mal.

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