Forum de FilmDeCulte

Ancien Marine, Jack Ryan est un brillant analyste financier. Thomas Harper le recrute au sein de la CIA pour enquêter sur une organisation financière terroriste. Cachant la nature de cette première mission à sa fiancée, Jack Ryan part à Moscou pour rencontrer l’homme d’affaires qu’il soupçonne d’être à la tête du complot. Sur place, trahi et livré à lui-même, Ryan réalise qu’il ne peut plus faire confiance à personne. Pas même à ses proches

J'aime beaucoup les films d'espionnage, je garde un plutôt bon souvenir des précédents Jack Ryan. Là c'est le degré zéro de ce que peut faire Hollywood. Passons sur le côté clip pour la CIA - on dirait une réponse à l'affaire Snowden -, c'est le film le plus mal écrit du monde. Personnages et situations peu crédibles (et encore je suis poli), climax déjà cent fois vu... Je ne compte plus les scènes qui servent à rien, les seconds rôles inutiles (à part la mimi Gemma Chan). Le film réussit à être chiant en 1h45. Costner est bien. Keira est jolie. Pine joue comme son nom.

1/6

Je réalise à l'instant que c'est Kenneth Branagh le réal.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mise en scène hyper fonctionnelle.

Putain j'ai déjà presque tout oublié...

Film complètement dénué d'intérêt qui accole une mise en scène fonctionnelle au possible à un scénario digne d'une production EuropaCorp et qui n'a rien compris au personnage et à l'univers des livres de Tom Clancy.

Jack Ryan est un analyste de la CIA qui n'a que son savoir et ses théories pour déjouer les machinations, même s'il tâte un peu du terrain à chaque fois. C'est ce qui caractérise le personnage, le différencie des autres espions tels que Bond ou Bourne. Ici, Chris Pine ne parvient jamais à vendre l'intelligence du personnage et incarne une version bien peu charismatique de l'agent de terrain. Il faut dire que le scénario réduit le personnage à un 007 sans swag, dépêché sur place à Moscou par l'un des nombreux raccourcis du film ("Vous êtes le seul à comprendre le langage financier") qui fait également de Ryan un vulgaire hacker (le piratage d'un ordi est son seule acte "non-action" du récit).

Les deux meilleurs épisodes de la franchise sont A la poursuite d'Octobre rouge et La Somme de toutes les peurs, non seulement parce que ce sont deux films de tension très efficaces, mais surtout parce qu'ils proposent un véritable ancrage géopolitique, l'autre valeur ajoutée de la licence vis-à-vis des autres séries d'espionnage.
Ici, ce contexte est on ne peut plus superficiel, pour ne pas dire inexistant. Comme me le faisait remarquer Karloff à la sortie, on est plus proche de Le Saint quoi. Ou de n'importe quel sous-thriller du genre des années 90. J'ai tout d'abord trouvé intéressante cette première scène, qui inscrit le film dans la continuité du 11 septembre, mais le script n'en fait rien. Et en fin de compte, sans aller jusqu'à parler de propagande, le résultat s'avère tristement manichéen. Les russes figuraient également de manière importante dans les deux volets susmentionnés mais pour mieux servir un propos montrant l'Amérique comme porteuse du blâme, rongée par le doute et la paranoïa de la Guerre Froide.

Ici, il n'y a rien. Le film n'a rien à dire. Et rien à raconter. The Rien Initiative.

Par conséquent, on a un produit générique, avec sa photo soignée mais anonyme, semblable à celle de n'importe quelle série télévisée US, pauvre en action et dénuée de suspense. Je n'ai finalement aucun mal à croire que le budget s'élève "seulement" à 60 millions. Il y a un crash d'hélicoptère (filmé comme si tu le filmais dans ta chambre, on capte RIEN), un combat dans une salle de bain (film comme n'importe quel post-Bourne sans la moindre inspiration), une poursuite en voiture (géographiquement et narrativement incompréhensible, le méchant fuyant le héros tout en lui disant de se dépêcher de lui rendre ce qu'il lui a volé ) et un climax tellement faible que j'ai même pas capté que c'était la fin (et ce malgré une bonne idée, trop courte, dans l'affront entre le gentil et le méchant).
Au milieu, au cours de la séquence la moins crédible du film (la CIA enrôle la femme de Ryan, civile, dans une opération méga-dangereuse où elle sera confrontée à terroriste en col blanc - Branagh en mode surjeu du russe froid), on notera la séquence d'infiltration la plus aisée au monde. Et la moins tendue.

Enfin bref, c'est n'importe quoi.

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[quote="Film Freak"The Rien Initiative.[/quote]

CLAP CLAP CLAP !