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MessagePosté: 18 Juin 2013, 10:19 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
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Gary est jeune, agile, il apprend vite. Il fait partie de ceux à qui on n’a jamais rien promis. De petits boulots en petits boulots, il est embauché dans une centrale nucléaire.
Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il trouve enfin ce qu'il cherchait: de l’argent, une équipe, une famille.
Mais l'équipe, c’est aussi Karole, la femme de Toni dont il tombe amoureux.
L'amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace.


J'attendais avec pas mal d'impatience ce film, j'avais beaucoup aimé Belle Epine et son ambiance unique limite Cronenberg. J'appréciais particulièrement ce mélange inédit de naturalisme avec cette tentation du fantastique ou du moins du "genre" qui affleurait en permanence.

On retrouve un peu la même chose ici. En s'intéressant aux ouvriers du nucléaire Zlotowski propose un film social sur les conditions de travail de ces hommes qui risquent leur vie chaque jour et en même temps elle prend clairement un malin plaisir à nous faire plonger dans un décor de science-fiction avec leurs combinaisons et ces infrastructures abstraites et monumentales. D'ailleurs on ne saura rien de leur travail, on ne sait pas ce qu'ils font. On a parfois l'impression qu'ils sont dans l'espace en train de réparer leur navette (notamment une scène où ils sont suspendus par des cordes). Et puis il y a cette "dose", ce produit invisible et mortel qui traverse l'air du film comme un nuage délétères et qui semble contaminer la relation même des personnages entre eux.

Mais là où Belle Epine parvenait à intégrer sa bizarrerie dans l'essence même du film, ce n'est pas le cas ici où toutes les scènes hors usine apparaissent alors très convenu. L'histoire d'amour entre Rahim et Seydoux est d'une banalité totale et j'ai vraiment eu du mal à m'y passionner. Pourtant la mise en scène parvient à les faire exister dans un décors (les grandes herbes hautes) à leur offrir un espace particulier mais globalement ça ne m'a pas touché.

Et j'aime beaucoup Tahar Rahim mais j'ai l'impression qu'il a toujours le même rôle. Le mec idéaliste, gentil un peu naïf. C'est le même personnage que dans Love & Bruises. Et Léa Seydoux joue encore la fille hypersensible ultra sensuelle (bravo le body sans soutif avec les tétons bien apparents) mais au final totalement vide. Ca m'a pas convaincu. Et puis la fin fait vraiment "plouf", elle tombe comme un cheveu sur la soupe, trop brutale, mal écrite sans doute et surtout très frustrante (c'était déjà le cas dans Belle Epine d'ailleurs).

Alors malgré le bel effort de mise en scène et la personnalité qui emerge malgré tout par rapport à de nombreux films français, malgré une excellente BO de Rob une fois de plus, malgré de bons seconds rôles, ça m'a pas touché. J'en suis le premier désolé.

3.5/6

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MessagePosté: 18 Juin 2013, 10:22 
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Art Core a écrit:
Belle Epine et son ambiance unique limite Cronenberg. J'appréciais particulièrement ce mélange inédit de naturalisme avec cette tentation du fantastique ou du moins du "genre" qui affleurait en permanence.


Tu étais particulièrement bien luné ! Ça chipotait lointainement le genre du bout d'un bâton, comme on le fait avec une chose morte, pour pas se salir...

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MessagePosté: 18 Juin 2013, 10:37 
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Je sais pas je me souviens d'un truc un peu à la Crash avec ses motos sur un parking, filmés au ralentis sur de la musique métallique.

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MessagePosté: 18 Juin 2013, 10:42 
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Oui il y a de gros morceaux de mise en scène mais tellement rien niveau scénario et construction des personnages que le tour de force vire parfois à l'esbrouffe, c'est dommage.


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MessagePosté: 18 Juin 2013, 10:45 
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Art Core a écrit:
Je sais pas je me souviens d'un truc un peu à la Crash avec ses motos sur un parking, filmés au ralentis sur de la musique métallique.


Précisément, c'est de l'emballage, de l'esbrouffe : Crash y allait, vraiment, organique et fantastique ; Belle Épine fait mine, se sape vintage en somme, mais c'est du naturalisme avec une bonne costumière et c'est tout.

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MessagePosté: 18 Juin 2013, 11:23 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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DPSR a écrit:
Oui il y a de gros morceaux de mise en scène mais tellement rien niveau scénario et construction des personnages que le tour de force vire parfois à l'esbrouffe, c'est dommage.

Ah, je trouve pas... Formellement (mais aussi au niveau du son et de la musique donc) c'est vraiment quelque chose, on est tous d'accord ou presque. Perso ça m'a bluffé et j'ai pensé à Audiard. La comparaison ne s'arrête pas là car je trouve que le drame fonctionne vraiment. La triangle amoureux est en soi peu original mais son contexte inédit lui donne une aura particulière, et l'émotion en filigranes va bien au-delà de la sphère métaphorique de la contamination amoureuse/radioactive. J'ai vraiment vibré pour les persos, tous les quatre (Rahim-Seydoux-Gourmet-Ménochet). Après, c'est pas non plus la grande claque mais suffisamment fort et surprenant pour être mémorable. Donc voilà, tant niveau écriture, mise en scène, sujet, personnages, etc., pour moi c'est du haut de gamme et quand on dit que Zlotowski fait partie de la "relève" du cinéma français, je veux bien le croire.

5/6

(pas vu Belle épine)

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MessagePosté: 19 Juin 2013, 09:12 
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coucou
je pense que nous avons besoin de film sur notre vie réelle, par exemple la vie des femmes qui sont en train de chercher à perdre du poids ectperdre du poids


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MessagePosté: 19 Juin 2013, 09:18 
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qingshuang a écrit:
coucou
je pense que nous avons besoin de film sur notre vie réelle, par exemple la vie des femmes qui sont en train de chercher à perdre du poids ectperdre du poids

Lol

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MessagePosté: 30 Juil 2013, 17:17 
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Grosse déception pour moi, j'avais trouvé Belle Epine très attachant et vraiment bouleversant mais Grand Central m'a laissé de marbre. La mise en scène est soignée, le décor original mais aucune émotion ne passe. L'histoire entre Karole et Gary n'est pas assez approfondie pour qu'on s'y intéresse (même pas sûr qu'ils échanges quelques mots dans le film), les meilleures scènes sont finalement celles qui se déroulent dans la centrale, le décor apportant une réelle tension.

Je pense que Tahar Rahim est une erreur de casting : son couple avec Léa Seydoux marche pas du tout ; et je trouve un peu abusé de prendre Léa Seydoux pour finalement ne pas lui faire dire un mot dans le film et seulement la montrer à poil.

3/6


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MessagePosté: 07 Sep 2013, 15:15 
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Beau scénario, qui a malheureusement tendance à verser dans l'intellectualisation à outrance, avec cette histoire de dose surexplicite (l'amour c'est comme la radiation, c'est dangereux mais on ne peut s'en passer blablabla). J'imagine qu'on lui en aurait voulu de ne pas pousser plus à fond la thématique, mais là y a comme un arrière goût à la fin des 90 minutes.

J'aime beaucoup le contexte et le background de la centrale nucléaire, j'aime assez les seconds rôles, mais je suis déçu par les deux personnages principaux... ce n'est jamais Match Point quoi (malgré l'adultère et la baise dans les hautes herbes).

4/6 quand même

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MessagePosté: 07 Sep 2013, 15:44 
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On voit du nichon ?


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MessagePosté: 07 Sep 2013, 16:38 
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L'impertinent pertinent
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deudtens a écrit:
On voit du nichon ?


Léa Seydoux passe son temps les seins à l'air.
Aucune exclusivité, donc.

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MessagePosté: 12 Sep 2013, 13:46 
On voit du nichon et même un peu de la chatte, pas longtemps.

Bon, pour en revenir au film, le problème (et c'est un peu ce que tout le monde dit) vient de l'histoire d'amour, pas intéressante (sauf peut être pour les nichons), assez peu crédible et mettant en scène des personnages plutôt creux.

Et puis y'a quand même un souci avec ce parti prix de mise en scène (très travaillée, très stylisée) qui s'adapte très bien à la description de l'univers professionnel, à la tension qui en découle, mais qui n'est pas du tout en phase avec une histoire d'amour supposée torride ; au contraire, même, cela ne fait qu'en souligner l'artificialité.

Bref, 3/6.


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MessagePosté: 12 Sep 2013, 14:22 
lol

Encore que bon, les nichons de Léa Seydoux...ça vaut pas ceux de Monica Bellucci.


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MessagePosté: 12 Sep 2013, 21:43 
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Oui c'est vrai c'est pas exactement la même chose, quoique dans Grand Central il y a une scène où l'on sent que le mec a un passif violent (d'ailleurs pas exploité).
Bon là je viens de le voir dans Gibraltar en flic des douanes et il est hyper moyen voire par moment limite catastrophique. Comme quoi je crois qu'il joue surtout des rôles proche de ce qu'il est (dans la spontanéité et le naturel, pas dans la violence).

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