Forum de FilmDeCulte

Une petite famille américaine mène une vie parfaite en plein Manhattan jusqu'à la naissance de leur deuxième enfant. Peu de temps après l'arrivée de la petite Lily, son frère Joshua, 9 ans et surdoué, adopte un comportement tout d'abord étrange et qui va très vite devenir inquiétant.Les parents voient alors leur petite vie parfaite se transformer en cauchemar...

Sélectionné à la dernière Gerardmeriale, Joshua est une sorte de cousin de Birth avec lequel il partage la même hésitation fantastique équilibriste, l'utilisation particulière de la musique (hors compos purement horrifiques ici), la photo des intérieurs de Benoit Debie (monsieur Irréversible, Innocence et Calvaire) dans la lignée de celle de Savides, cette impression con que l'appart new-yorkais de Rockwell et Farmiga est voisin de celui de Kidman, et puis au centre, une figure enfantine manipulatrice, trouble et perverse derrière une belle nature de cheveux.

Le traitement est néanmoins plus classique ici, voisin d'une Malédiction autour d'un gamin vivant mal l'arrivée de soeurette, rejeton d'Apophis en dieu du chaos en culottes courtes hypnotisé par les rituels de mort égyptien, ombre et menace permanentes sur la famille parfaite mais dont les coutures craquent de toute part. Le film distille une atmosphère parano (dépression post partum ou présence démoniaque? qu'en pense Tom Cruise?) de spirale infernale assez saisissante, bien dense, bien tendue, sans se disperser dans les conneries gratuites du genre. Fermiga, en Marlène Jobert psycho, et Rockwell, tel qu'en lui-même, sont parfaits, tout comme Celia Weston en grand-maman bigote bien intentionnée. C'est un premier film bien plein et parfois impressionnant, malgré un dernier quart d'heure un peu en retrait. Le gamin donne envie de mettre les mains dans sa bouche puis de tirer tandis qu'il geint, jusqu'à ce qu'il se déchiquette dans un gargouillis de bave et de sang. Les enfants sont merveilleux.

Starring le bébé le plus CHOUPINOU de la planète Terre.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Tu viens d'offrir une entrée de plus au film, dont je n'avais pas entendu parler.

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C'est plus conventionnel et moins acrobatique que Birth donc ça peut décevoir si tu y vas avec ça à 100% en tête, le récit est plus classique. Mais ça me semble très cousin sur les points énoncés plus haut. Dès l'intro dans Central Park avec l'annonce de la naissance, la musique, l'enchainement avec les plans très proches du bébé, ça m'a frappé.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Oui je n'irai pas avec l'idée de voir le même film, mais ça m'intrigue forcément. J'avais adoré Birth alors que je ne l'attendais pas du tout. Même si c'est plus classique ça peut être très intéressant.

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Attachée de presse vois mes supers pouvoirs: avec ce spectateur convaincu par la force d'un seul avis, le film va assurer déjà 10% de son score final prévu lors de sa sortie invisible en avril!

ne me remercie pas

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Doll, it's a heartbreaking affair

lol
Une entrée de gagnée déjà. Il va être à fond !

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jamais entendu parler non plus mais je dis why not... ah ben vu la non-sortie je chercherai ça au videoclub plutôt

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Janet

Je plussoie, très bonne série B qui charge là où il faut. La réussite du film tient surtout dans le fait qu'elle ne concède pas grand chose au genre fantastique mais plutôt au drame psychologique, où un gamin de neuf ans décide de manipuler jusqu'au martyr les sentiments d'amour filial de ses parents au lendamain de la naissance de sa soeur. On joue plus ici sur le malaise que sur l'épouvante, malgré quelques sempiternels effets bim bam boum j'étais derrière.
Rockwell en papa trader à la cool mais plus pour très longtemps et Fermiga en mère rongée par les medocs et les analyses, ainsi que tout le cast (la belle-mère bigote, le beau-frère largué à l'homosexualité larvée) est au top, et le gamin, pur produit de l'idéologie conservatrice machiavélique à mèche en costard cravate bien repassé, une pure tête à claques.

4-5/6

choc inattendu pour ma part.

magnifique "petit" film sorti de nulle part, injustement boudé par les exploitants et la presse, et tout à fait bluffant, pourtant, avec très très peu, rien qu'une immense tenue, de bout en bout, d'un climat d'horreur sourde, résolumment angoissante.

je me suis bouffé les ongles comme un damné, et ça faisait vraiment longtemps que ça m'était pas arrivé. Le suspense est tellement bien géré, l'écriture tellement intelligente, le tempo tellement parfait (ces ellipses, putain! je VEUX écrire comme ça!), la mise en scène tellement bien vue (le nombre de trucs pas dits et pourtant méchamment palpables, brrr... big up au travail de son et de musique d'ailleurs, qui n'y est pas étranger)...

Si bien qu'au moment où survient le passage en

Je vais voir où je peux insérer Ratliff dans mon top 2008, moi...

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Ah ben tu vois j'avais déjà noté que je voulais le voir finalement. C'était pas en téléchargement que je l'avais vu, Bliss en avait parlé. Je sais pas comment je vais le voir du coup, il est pas passé à Montpellier.

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Hop, je le rajoute à ma liste.

Oui tiens j'ai pas pensé à t'en parler l'autre jour mais tu peux!

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Doll, it's a heartbreaking affair

Film très bien géré, pensé et écrit. Comme l'ont dit les autres il y a une tension sourde qui contamine l'image et le spectateur.Tout le jeu consiste dans l'hypothèse omniprésente de la paranoïa, ce qui rend le film extrêmement flippant et dérangeant. Ca aurait pu être un film tendu sur de simples spéculations.




Bon après je trouve la fin un peu poussive mais c'est du petit lait à part ça.

4/6

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Effectivement, un petit film bien sympathique.

J'aime bien la façon de jouer avec les limites du fantastique.
On reste tout le temps du côté "réel" mais le gamin est tellement flippant qu'on est tout de même proche de la possession...

J'aime bien aussi la façon de rester relativement sobre, même si le film reste à mon gout également un chouilla fade.

4/6.

Mouah, vous aviez bien surestimé le film à l'époque, on en reparle maintenant que des films We Need To Talk About Kevin a été fait? La morale de ces films, c'est que des horribles bourgeoises mariées à des pères démissionnaires ou trop occupés par leur travail enfantent des monstres. Il y a des films plus subtils à faire sur un sujet similaire, c'est dommage.
A un moment dans le film, Vera Farmiga et Sam Rockwell se retrouvent à un spectacle de musique de l'école, Farmiga regarde autour d'elle et dit, pleine de mépris, quelque chose du style "on fait vraiment partie de ces gens-là?", ça m'a fait penser à la scène du mini-golf dans We Need To Talk About Kevin, dans laquelle Tilda Swinton part dans une diatribe contre les gros. Juste pour dire à quel point les scénaristes ont les mêmes idées.
Films grotesques mais rigolos, par moments.
Sinon il y a une critique d'internaute sur imdb qui est intitulée de manière assez amusante :"An anti-gay adaptation of a HELL HOUSE vignette?"
Bon, c'est une blague, mais c'est un peu gênant (ce que le film est censé être mais bon).
texte très intéressant sur le film là
http://cranialblowout.blogspot.fr/2009/ ... -2007.html