Forum de FilmDeCulte

Eté 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer.

Après les deux divertissements absolus qui comptent parmi les plus grandes réussites du genre de ces dernières années, Misson:Impossible 3 et Star Trek, Abrams revient avec son film "grindhouse": Tout concourt dans le grain de l'image à nous faire croire que le film a été tourné à l'époque qu'il décrit (1979), celles des grandes productions Amblin type Goonies. Mais la spectaculaire catastrophe ferroviaire du début du film vient à point nommé pour nous rappeler que le film n'est pas une antiquité retrouvée dans un grenier de grand-mère. Fantastique hommage au cinéma (l'un des enfants est un réalisateur compulsif) plus que film d'action chevronné (la majorité de ces scènes ressemblent plus comme des célébrations du genre: la découverte du monstre, les gamins à vélo, la scène coincés dans un bus, la scène dans une antre secrète où il faut sauver la fille...), Super 8 joue davantage la carte de la subtilité (Elle Fanning y livre une performance mémorable) que du blockbuster survitaminé. Il n'en demeure pas moins une capacité indéniable à savoir susciter le merveilleux qui en fait du même coup un classique instantané.
5/6

L'attente va être longue.

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... et grosse!

hum

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Coquin.

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Quand j'ai vu les premières vraies images du film, autrement dit pas le teaser avec le train (qui a été plus ou moins retourné pour le film) mais le spot de 30 secondes du Superbowl, et que je découvrais le visage du principal gamin, je me suis dit qu'Abrams avait tout compris.

Ca peut sembler complètement insignifiant comme détail sur lequel se fonder pour y croire mais c'est comme ça que je l'ai ressenti, malgré moi, la seule gueule de l'acteur m'évoquait mille choses qui m'ont immédiatement rassuré sur le film. Ni laid ni trop mignon, mais attirant instanténement la sympathie et l'identification, le genre de casting parfait à la Henry Thomas en Elliott dans E.T.

Faut dire qu'en plus, rien que ces 30 secondes (j'ai regardé aucune autre bande-annonce) faisaient état d'un bon nombre de plans où l'acteur adopte un visage émerveillé typique des films estampillés Spielberg des années 80 desquels Super 8 s'inspire bien entendu.

Je dis "s'inspire" et non "rend hommage" parce qu'en dépit du gros lot d'influences qui guident l'ouvrage d'Abrams, je n'ai jamais ressenti ce que je craignais, à savoir un catalogue trop visible de références. Je pensais vraiment passer la séance à me dire "ok ça c'est E.T.", "ok ça c'est Les Goonies", "ok ça c'est Stand By Me", etc. Et en fin de compte, je fus agréablement surpris d'assister à un film à la fois clairement dans cette veine et en même temps, son propre animal.

Les modèles sont digérés et le résultat est plus homogène qu'un Kill Bill par exemple. Il y a évidemment une certaine part de réflexivité qui vient avec le recul mais le traitement reste très premier degré. La démarche est finalement pas si éloignée de ce que faisait Spielberg lui-même sur Les Aventuriers de l'Arche perdue : on fait un film à l'ancienne mais avec une réa moderne et sans tomber dans l'énumération pastiche.

C'est même sans doute le film le plus personnel de J.J. Abrams qui signe pour la première fois le scénario tout seul et ne réalise pas juste l'énième épisode d'une franchise adaptée d'une série TV. On retrouve sa patte dans l'écriture, qu'il s'agisse des qualités ou des défauts, et son goût pour les flares même si la mise en scène imposée par le genre et le récit se distingue de celle de M:i:III et Star Trek (moins de caméra à l'épaule, moins de couleurs) et se fait plus spielbergienne (Rencontres du 3e type et, inévitablement, E.T., mais aussi Jaws dans la manière de peu montrer l'alien ou de le foutre en fond avec l'humain au premier plan, comme dans La Guerre des mondes).

On imagine sans problème le petit Abrams faire ses films en Super 8 comme le font les gamins (et comme on a pu le faire nous-mêmes) et je me demande s'il a vécu un trauma similaire à celui qui habite les protagonistes parce qu'à ce niveau-là c'est très bien rendu.
A la base, Abrams avait deux idées : une histoire avec des gamins et une histoire d'alien lâché dans la nature. L'un des conseils de Spielberg, qu'Abrams est parti consulter, fut notamment d'unir les deux intrigues, et si j'ai un reproche à faire au film, c'est que ça se voit. Il paraît évident à la vue du film que tout ce qui concerne les gamins intéresse beaucoup plus Abrams que la partie concernant l'alien qui est utilisé somme toute un peu comme un McGuffin.
C'est typiquement abramsien d'ailleurs, c'est déjà un peu le souci de Star Trek, Nero et l'intrigue générale servant de prétexte à explorer la dynamique d'un groupe de personnages (et c'est le même principe pour Lost). Ca rappelle aussi Stand By Me (l'alien étant l'élément extérieur qui anime le parcours des personnages comme l'état la recherche du cadavre chez King/Reiner).
Je pense que le film aurait gagné à mieux mettre en parallèle "l'arc" de l'alien et celui du héros. J'aime que le tourment de la créature soit en quelque sorte symbolique du trauma des différents protagonistes mais sans refaire E.T., y avait moyen de rendre cet aspect-là encore plus émouvant.

En fait, tel que c'est, c'est presque plus réaliste. Les personnages essayant de continuer à vivre leurs petites vies malgré l'incroyable événement qui vient d'arriver (11 septembre?) mais du coup, l'alternance "intrigue des enfants/intrigue de l'alien" est un peu déconnectée au milieu. Je m'attendais à ce que la fameuse bobine Super 8 vienne jouer un rôle plus tôt que ça dans le film, que ça soit le moteur de l'histoire.
Heureusement, tout le dernier acte est assez fort et aboutit à une dernière scène et un dernier plan vraiment très beaux.

Et y a plein de petites choses comme ça, toutes simples (comme les petits cubes extra-terrestres).
J'aurai pu passer des heures avec ces gamins, même sans qu'il y ait le moindre alien. Leurs caractères, comment ils se parlent, leur film, c'est génial. Cf. la scène où Joe maquille Alice en zombie et ce qui s'ensuit. Très belle idée une fois de plus.
Le film n'est pas parfait mais c'est un film avec un coeur gros comme ça qui transpire la sincérité et l'amour (du cinéma [de Spielberg]) tout le long.

5/6

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Ca va tuer! Mon attente n°1 de de l'été!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est beau mais c'est loin.

Petite déception pour ma part. J'adore tout ce qui a trait aux enfants, l'histoire du film dans le film, la douceur qui enrobe tout ça, mais beaucoup moins le reste. Trop calculé et plaqué sur le récit principal.



sinon je viens de lire dans le dossier de presse l'histoire réelle de JJ et Matt Reeves, le réal de Cloverfield. ça tue !


4/6

[quote="Film Freak"]

Par rapport à quoi?



Après, je reconnais que ce qui entoure l'alien est ce qu'il y a de plus expédié dans le traitement.

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Oui, j'avais compris en fait, c'est juste que je pensais avoir manqué une ligne de dialogue.

Un peu capillotracté tout ça

Ha ha !!!
Je l'savais que c'était lui, putain, je l'savais !

http://www.imdb.com/name/nm0877270/

Gremlins quoi !

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Netflix les gars, Netflix.

C'est un des mecs de MANIMAL surtout !

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

huhu

lui ?

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

J'ai pas grand chose à rajouter. Le film m'a ramené 29 ans en arrière alors que je découvrais mon premier film au cinéma, E.T. l'Extraterrestre.

Toute la reconstitution de l'époque bénie des films 70/80 de Spielberg est hallucinante. Je pense à cette scène parfaite pour évoquer cette période, À ce moment j'ai compris pourquoi le cinéma des années 70 et 80 pouvait nous émerveiller. Car du réel au fantastique, il n'y avait pas grand babioles pour nous faire dévier de la trajectoire (tout au plus, quelques boîtiers à cassette un peu crasse). Nous vivions une époque où notre attention n'était pas éparpillé, où il était facile de se laisser surprendre. Et c'est peut-être pourquoi il est maintenant plus difficile de faire ressentir ce parfum de naïveté et d’émerveillement dans un film contemporain où il y a abondance d'excitants technologiques, et où le cynisme est roi. Dans Super 8, l'ambiance y est plus concentré. Nous sommes seul avec le monstre quoi!

Sinon, la scène du déraillement de train est jubilatoire! Surtout qu'elle fait contraste avec la quotidienneté du début. Je n'ai jamais vu un tel spectacle de pyrotechnie (surtout pas dans ce genre de film, ciblé ado). C'est clairement ludique. Abram s'amuse. Il fait de l'humour et ça se sent.

J'ai parcontre été déçu que le film ne soit pas "fun" du début à la fin. Ce brin de sérieux et de pathos est vraiment mal intégré au film dans sa finale. Putain, c'est tellement trop gros. Elle est où la subtilité la dedans? Beurk! Cul cul la praline.

Dommage que le film soit gâché par une fin aussi molle. Juste avant que l'extraterrestre ne se montre le bout du nez, le film était parfait. À la façon de Jaws, on jouait avec le mystère. Et on pouvait prendre le temps de développer les personnages. Mais quand le E.T. entre vraiment dans l'axe, ça fait tout fourrer. Dommage. En plus , et que l'impression de déjà vu a été suffisamment grande pour m'"ennuyer.

3/6

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"marre du retour infini de ce topic"