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MessagePosté: 14 Juil 2010, 09:15 
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Dans un futur proche, les hommes sont parvenus à prolonger et améliorer la vie de leurs semblables à l'aide d'organes artificiels extrêmement sophistiqués et coûteux, élaborés par une société connue sous le nom de L'Union. Le sombre pendant de cette percée scientifique : lorsque les "greffés" ne sont plus à même d'honorer les échéances de leur crédit, L'Union envoie alors ses agents spécialisés, les Repo Men, pour reprendre la marchandise, sans se préoccuper du confort ou de la survie de leurs clients insolvables.
Rémy, un des meilleurs repo men sur le marché, est victime d'un arrêt cardiaque et se réveille avec le dernier modèle de cœur artificiel implanté dans le thorax, et la note salée qui l'accompagne. Cette intervention forcée produit cependant un effet indésirable : Rémy n'a plus le cœur à l'ouvrage. Quand il se retrouve dans l'incapacité de payer ses traites, L'Union assigne alors son agent le plus coriace, Jake, l'ex-coéquipier de Rémy, pour le retrouver et récupérer son bien.
Le chasseur est devenu la proie...


Belle surprise de premier film, audacieux, ambitieux et surprenant dans l'absence de concessions de son anti-capitalisme. Il y a quelques maladresses : une voix-off ironique, ponctuelle et fragmentaire dans le premier acte, qui pue le rajout par la prod ; une utilisation des musiques bien trop appuyée ; un épilogue à tiroirs un peu décevant ; un hommage impressionnant mais gratuit au célèbre plan-séquence d'Old Boy...

Mais le film tient remarquablement sa barre, assume le jusqu'au-boutisme politique de son scénario, affiche une mise en scène sans trop de gras, classiquement mais avec classe, sans hystérie, sans surcutisme, sans plans débullés à la con.

Et Jude Law est épatant.

Aussi sympathiquement réussi que Surrogates était sympathiquement raté.

qqch comme 4+/6

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MessagePosté: 14 Juil 2010, 09:57 
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Ah oui, à mentionner tout particulièrement, une vraiment très belle scène d'amour organique, qui lorgne légèrement vers Cronenberg, à la résolution un peu ratée

regrettable que tout ceci ne soit qu'un rêve, vraiment ce double-épilogue c'est du gâchis


mais en soi magnifique, émouvante et érotique en diable.

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MessagePosté: 14 Juil 2010, 19:53 
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Merde, le film avait l'air cool.


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MessagePosté: 17 Juil 2010, 18:15 
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Tiens, je m'attendais pas à voir un décalqué de Minority Report. A ma grande surprise, la réal est pas mal du tout. Je m'attendais à du niveau DTV tout fade, mais non. C'est bien rythmé, bien filmé, et vraiment bien foutu par moments. Par contre ça fait très branché djeunz premier film (les arrêts sur image et le narrateur ironique passent bien, les musiques en décalage moins).

Le scénario est assez sympa aussi, ya pas mal d'idées. Le seul truc qui me chiffonne, c'est que cette société d'implants ait vraiment tous les pouvoirs, et surtout les plus ignobles. Je veux bien qu'on nous montre un truc exagéré comme ça, mais qu'on le justifie un peu, merde !

Concernant la scène que Zad a kiffé, sachez que cet homme est fou.

Bref, le film vaut un petit 4/6, jusqu'au twist de trop. Là, tu te sens un peu violé par le gars qui a écrit ça sans se demander s'il faisait pas un truc INTERDIT. Pourtant, tout le long du film tu le sens venir, c'est ultra-prévisible à cause des miettes (enfin là c'est des quignons) qu'on te lâche. Mas tu te dis que non, non, noooon. Et puis tu oublies, jusqu'au moment ou le twist arrive dans ta tronche. Fuck.

2/6.


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MessagePosté: 18 Juil 2010, 00:28 
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Ça a été douloureux :?

Repompe massive de Minority Report sans même réfléchir aux questions que ce dernier pouvait soulever (société qui passe au dessus des droits, homme-machine, l'image du père, agents de mort dénués de morale, la sous-communauté qui pirate la technologie de la société qu'elle fuit, confusion rêve/réalité... Vu comme ça, on dirait n'importe quelle histoire mais c'est vraiment ce film là qui ressort)
C'est un mélange à l'ironie souvent mal placée (à part Liev Schreiber que j'adore), une narration poussive, un rythme tout mou en milieu de course, du sang parce qu'ils en avaient surement en stock et le tout appuyé par une musique qui ne se cale sur rien du tout.

Et ce twist putain, c'est intolérable (rien à foutre de divulguer qu'il y en a un tellement c'est pourrave)

Je cherche encore un intérêt à la meuf.

Mais sinon c'est pas trop laid et Jude Law est bon, donc ça se regarde à condition de pas trop en demander.

3/6


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MessagePosté: 18 Juil 2010, 11:09 
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vous voyez bien que j'ai raison

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MessagePosté: 19 Juil 2010, 12:52 
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Titillé par l'avis de Zad, je rejoins le camp des conquis, voire des super conquis... J'adore ce film... Le twist est prévisible et peut-être amené de façon trop cash, surtout que l'univers est k dickien depuis le début, mais la richesse du reste de l'univers prend le dessus. L'impression que c'est le type de film fait pour moi, pour mon plaisir personnel... LE film est surtout intéressant pour son étude de la corporalité, avec notamment cette scène finale en apothéose. Et non, Deudtens, Zad n'est pas fou...
La tension sexuelle dans cette série de pénétrations et de titillage... Oui c'est génial

Et puis visuellement c'est quand même pas dégueu, même si pas forcément original.
Globalement, Sapochnik est un réalisateur à suivre, qui devra peut-être apprendre à un peu moins souligner ses thèmes et ses idées, mais bon, c'est un premier film, on peut comprendre qu'il ait voulu rester cash et direct pour jouer la carte de la sureté. Mais c'est quand même sacrément riche et intéressant avec un aspect diablement divertissant.

Disons un petit 5/6.


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MessagePosté: 26 Juil 2010, 23:16 
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Il faut réparer l'injustice vis-à-vis de ce film qui est à mon avis très sous-estimé, c'est simple il s'agit à mon avis d'un film dont on se dira dans 5 ou 10 ans "putain mais c'était vachement bien!". Tout d'abord la comparaison avec Minority Report est à mon avis en défaveur du Spielberg ; pourtant j'aime Minority Report, mais ici le réal réussi la ou Spielberg échoue; la fin! cette fin qui était si aberrante chez Spielberg. De toute façon Sapochnik est très clairement plus du coté de Verhoeven que de Spielberg, et ce n'est pas du sous-verhoven, cette violence et ce gore à la fois exubérant et sensuel (ahh cette "scène d'amour", ceux qui ont vu le film comprendront), l'humour, les scènes d'actions qui ont de la gueule et de l'intensité tout en ne ressemblant pas à n'importe quoi, les acteurs tous excellent ( à voir en V.O absolument!)

Le film est occulté en ce moment par Inception, pourtant Repo Men m'a presque plus fait forte impression que le Nolan (même si j'aime beaucoup les deux films), surtout parce que je n'en attendais rien du tout et qu' au final le film m'apparait comme un classique du genre sf-décomplexée à la Total Rocall (non je ne m'enflamme pas!) à l'époque; un film jouissif qui ne se prend pas au trop au sérieux mais qui est pourtant plus sérieux qu'il n'y parait, et surtout d'une incroyable maitrise dans sa mise en scène pour un 1er film (il me semble que c'est un premier film).

Comme pour la plupart des films de Verhoeven toujours il s'agit d'une d'un film de série A , enrobé dans de la série B, ce Sapochnik est à suivre

5,5/6


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MessagePosté: 29 Juil 2010, 22:41 
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Lecerceau a écrit:
Il faut réparer l'injustice vis-à-vis de ce film qui est à mon avis très sous-estimé, c'est simple il s'agit à mon avis d'un film dont on se dira dans 5 ou 10 ans "putain mais c'était vachement bien!".

Je suis prêt à prendre les paris que NON.

C'est un film dont on se dira dans 5 à 10 semaines "putain mais c'est vrai que j'ai vu ça".

Citation:
Tout d'abord la comparaison avec Minority Report est à mon avis en défaveur du Spielberg ; pourtant j'aime Minority Report, mais ici le réal réussi la ou Spielberg échoue; la fin! cette fin qui était si aberrante chez Spielberg.

Ce qu'il faut pas lire...dans Minority Report au moins c'est pas traité de manière prévisible et pataude...ici c'est royalement mal foutu.

Citation:
Le film est occulté en ce moment par Inception, pourtant Repo Men m'a presque plus fait forte impression que le Nolan

Ohlala le complexe d'infériorité, pitié.

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MessagePosté: 29 Juil 2010, 22:54 
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Pfooooo, c'est con je partais vraiment optimiste.

En gros, je suis un peu l'avis de deudtens et Ihsahn.

C'est con parce que comme Mufti, ce genre de série B, c'est généralement ma came (sauf que moi chuis exigeant :P) et au départ, j'ai franchement accroché, mais le film souffre un peu du même syndrome que Daybreakers (en moins fouillé quand c'est réussi mais en moins vulgos quand c'est raté) : le concept est fort et l'univers est dans un premier temps assez bien exploité mais dès le premier plot point (quand Law se fait greffer), je trouve que ça se délite...

Beaucoup citent Minority Report, et on y pense évidemment, comme à nombre de films de SF qui l'ont suivi (Paycheck, I, Robot, The Island, Surrogates), mais plutôt que de le comparer à ces gros budgets, moi j'ai davantage pensé à Equilibrium.
En moins bien.

Le revirement du perso, en plus d'être super convenu (une des originalités d'Inception est de ne jamais entrer dans un débat éthique éculé et hors sujet) est super mal géré, je trouve, mais le pire c'est surtout qu'il engendre deux tiers de film complètement mous, où il ne se passe presque plus rien, avec une romance pas crédible (même si effectivement la "scène d'amour" finale est pas mal), des persos sous-exploités (les implants "bioniques" de la meuf qui ne servent qu'à entendre un mec qui arrive au loin...ouaiiiiiis), la voix off inutile qui agace de plus en plus...

Le propos "anticapitaliste" que voit Zad est franchement le même que dans mille films SF et je le trouve pas si poussé que ça...très fonctionnel en fin de compte (c'est pas la fin de Los Angeles 2013 quoi).

La réal est correcte, sans génie, mais bien foutue, notamment dans l'action (heureusement qu'il laisse vite tomber son hommage raté à Old Boy, parce que le reste de ce fight est bonnard), donc Sapochnik pourquoi pas mais je n'y vois rien de vraiment prometteur.

Et le twist, globalement balancé à mi-film, est mal amené et finalement complètement inutile. Là, pour le coup, c'est vraiment de la pirouette à la con qui n'amène pas le même genre de catharsis que dans un Minority Report ou autre.

Et 2010 restera donc comme l'année où le cinéma a enfin compris que Jude Law était un badass (merci Sherlock Holmes et Repo Men).

3/6

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MessagePosté: 29 Juil 2010, 23:02 
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Film Freak a écrit:
C'est con parce que comme Mufti, ce genre de série B, c'est généralement ma came (sauf que moi chuis exigeant :P)


Ah mais je me rend bien compte que j'ai été volontairement très généreux avec le film et je suis d'ailleurs globalement d'accord avec tout ce que tu dis. Mais les petits détails et mon humeur du moment ont fait que la note a facilement grimpé.


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MessagePosté: 29 Juil 2010, 23:04 
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Oui oui, non mais je conçois, c'est ton Jumper :)

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MessagePosté: 29 Juil 2010, 23:59 
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Voilà! Excellente comparaison jeune arménien.


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MessagePosté: 30 Juil 2010, 12:45 
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Citation:
Ce qu'il faut pas lire...dans Minority Report au moins c'est pas traité de manière prévisible et pataude...ici c'est royalement mal foutu.


Pas prévisible dans Minority Report?, des les premières 10 minutes on sait qui est le tueur dans minority report, limite si c'est pas écrit sur son front,.. encore ca c'est pas grave mais la fin de minority report est vraiment nulle, faut arrêter d'être indulgent avec Spielberg à ce niveau-la. La fin de Minority Report est ratée et plombe le film (en tous cas pour moi), c'est une fin tellement convenue et insipide.

Le réal de Repo Men cite volontairement Verhoeven comme une de ses références pour le film, et même s'il n'est pas encore à la hauteur du maitre, c'est en ce qui me concerne le film le plus Verhovenien que j'ai vu depuis au moins je dirais,.. Starship Troopers, ce que j'entend par Verhovenien c'est un usage de la violence ambigue et grotesque, dont on ne sait pas trop si on doit en rire ou pas, un film qui se pare éxagérément des attirails de la parfaite série B jusqu'a en pousser les codes à leurs paroxysmes, enfin bref un film tout much que beaucoup de spectateurs vont gober au 1er degré (comme Starship) mais qui est en fait un film qui se moque de lui-même mais surtout de la grosse majorité des blockbusters sans personnalités qui sortent chaque année. Pour moi la fin de Repo Men c'est un peu le réal qui nous dit "dis moi t'a quand même pas pris ce film trop au sérieux, hein?"

Citation:
Citation:
Le film est occulté en ce moment par Inception, pourtant Repo Men m'a presque plus fait forte impression que le Nolan

Ohlala le complexe d'infériorité, pitié.
[/quote]

Complexe d'infériorité? Le Nolan je m'attendais à un excellent film j'ai eu droit à un excellent film, Repo Men je m'attendais à une merde et j'ai eu droit à un excellent film. Normal que Repo Men me surprenne plus étant donné l'attente que j'avais placé dans le film.

Sinon le fil est sortie en blu ray au US, dans une version unrated qui est encore meilleure, avec un montage plus cohérent grace à l'ajout de scènes manquantes dans la version en salle (scènes jugées trop gore?)


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MessagePosté: 30 Juil 2010, 12:49 
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Lecerceau a écrit:
Pas prévisible dans Minority Report?, des les premières 10 minutes on sait qui est le tueur dans minority report, limite si c'est pas écrit sur son front,.. encore ca c'est pas grave mais la fin de minority report est vraiment nulle, faut arrêter d'être indulgent avec Spielberg à ce niveau-la. La fin de Minority Report est ratée et plombe le film (en tous cas pour moi), c'est une fin tellement convenue et insipide.

Je parle pas de l'identité du tueur, je parle du fait que le dernier acte est potentiellement un rêve...
C'est pas prévisible, c'est as annoncé au néon comme dans Reo Men et c'est une conclusion bien plus pertinente dans le contexte et l'arc du protagoniste de Minority Report que dans Repo Men.

Citation:
mais qui est en fait un film qui se moque de lui-même mais surtout de la grosse majorité des blockbusters sans personnalités qui sortent chaque année.

N'importe quoi...

Citation:
Pour moi la fin de Repo Men c'est un peu le réal qui nous dit "dis moi t'a quand même pas pris ce film trop au sérieux, hein?"

C'est bien pour ça que c'est complètement crétin et nul et superflu.

Verhoeven, quand il sous-entend que Quaid rêve dans Total Recall, au moins il laisse une ambiguité, comme Spielberg avec Minority Report ou Nolan avec Inception, il fout pas un twist aussi vulgairement présenté que dans Repo Men.

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