Forum de FilmDeCulte

Bon ben le clippeur frimeur, qui fait polémique à chacun de ses clips s'est bien ramassé avec son premier film tout pourri qui n'a rien à montrer, à raconter, à explorer. Il n'est qu'une espèce d'absurdité congénitale et improbable, une blague grotesque prise au sérieux et poussée à son paroxysme : et si deux roux décidaient de tout plaquer pour aller se venger de l'oppression qu'ils ont subi toutes leurs vies ? Ca aurait pû être une comédie un peu décalée à la Quentin Dupieux mais non, c'est on ne peut plus sérieux, on ne peut plus solennel. Et le film en forme de parcours initiatique (forcément, comment vivre sa roux-itude ?) et de road movie se perd dans son propre non-sens. Au milieu de ses décors arides, dégueulasses, industriels et pourris jusqu'à l'os, nos deux roux, qu'on a du mal à comprendre, qui s'échangent en permanence le rôle dominant/dominé, errent sans but en faisant le mal, en pissant dans un jacuzzi, en provoquant des arabes en faisant les fous-fous. Et c'est choquant parce que raciste, parce qu'homophobe (on se traite de "pédé" à tout va), parce que les gens qu'ils croisent sont tous médiocres et pathétiques engoncés dans leur province de merde et que seuls, eux, les roux qui font le mal ont tout compris à la vie. Difficile de comprendre comment on a pu produire un truc pareil, aussi peu sympathique dans tout les sens du terme, aussi détestable et vide.

1/6

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CroqAnimement votre

Je pige pas bien où tu vas chercher ton point.

Le pitch de ce film me laisse

Sans moi!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Lol pour les oeillères d'Art Core.

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"Vous allez finir par vous aimer les uns les autres bordel de merde !?!"

Non je ne dis pas qu'il est homophobe et raciste le film, je dis qu'il joue à l'être. Qu'il cherche à l'être, qu'il veut être détesté, qu'on en soit dégoûté. Ca me rappelle un peu la démarche de Noé, qui était un peu similaire, mais au moins chez Noé, il y avait un art du cinéma, de la mise en scène qui donnait du sens à cette simili provocation. Or là ça n'engendre que du vide. Quant à l'humour que tu y as vu, il est certainement là par intermittence au détour d'une réplique ou d'un moment mais crois-moi la salle dans laquelle je l'ai vu est resté muette comme une carpe du début à la fin. Et quand bien même ce serait un humour putassier, racoleur et surtout hypocrite car il permet mine de rien de se dédouaner de toutes la connerie qui surnage dans le film.
Et si j'ai mis un point c'est que la fin malgré moi m'a montré que le mec n'est pas un manchot, qu'il a une espèce de rage de cinéma et on l'aperçoit l'espace de quelques instants. Mais c'est déjà trop tard et les deux personnages se sont enterrés eux-mêmes bien profondément.

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CroqAnimement votre

Impressions très mitigées sur ce film, qui allie du bon et du consternant. Je crois qu'en fait j'ai pris un mauvais départ en ayant en tête les images du clip de Gravas Born Free qui joue avec les mêmes sujets et cite même le titre du film. Je m'attendais un peu à être projeté dans cet univers où les roux seraient vraiment maltraités.

Et en fait non. J'ai du me résoudre à l'idée que c'est juste un trip paranoïaque des protagonistes, ce qui finalement ne nous aide pas trop à les prendre en empathie.

La relation entre les deux n'est pas toujours très claire non plus. On pense au départ que Patrick va prendre l'initiation de Remy en main, pour le libérer à la manière d'un Tyler Durden du mal, mais en fait c'est plus ambigüe que ça, Patrick attend des choses de Remy qu'on a du mal à cerner. Il semble sérieusement le prendre pour un messie, sans que l'on sache bien pourquoi.

Bref, je sais que c'est aussi la patte de Gravas de ne pas expliquer, mais là ça manque cruellement de référentiel pour qu'au moins on puisse apprécier l'histoire, sentir un peu où elle va, sans parler du fond ni du message.

A côté de ça, j'ai rigolé franchement plusieurs fois, j'ai trouvé certaines scènes très réussies, et je trouve la mise en image très classe.

Mais je préfère largement les clips de Gravas, qui peuvent se contenter de provoquer des sentiments sans chercher la narration, et dont je trouve la force visuelle supérieure. Bref, une déception, mais j'irai voir son prochain film s'il y en a un, parce que je suis sur qu'il peut pondre un truc vraiment bon.

2,5/6

Gaveras

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En plus je l'ai écrit tout le temps comme ça... ça m'apprendra à écrire du boulot sans me relire.

Une pointe de (Les) Valseuses, un zest de Fight Club, pourquoi pas. Y a pire début.

Et puis ça part en cacahuète pour rien. Du vent, aucune idée un tant soit peu intéressante ou même jolie à filmer. Rien. C'est dommage parce que le film frôle un sujet excitant à un moment (illustrer le repli communautaire actuel en créant de toutes pièces la communauté des rouquins, avec leurs propres persécutions historiques...) mais c'est avant de s'apercevoir que Romain Gavras n'a rien à dire, ou plutôt, qu'il s'efforce de n'avoir rien à dire. Il commence des phrases sans les finir, sans même les penser jusqu'au bout. C'est grivois, ça tente le bête et méchant, ça emboîte les clichés du Nord et les réflexions de comptoir, ça titille l'homophobie et le racisme, mais il n'y a jamais de réelle provocation car aucun message n'est porté ni par les personnages ni par le réalisateur.

C'est un film très mal produit à mon sens. A postériori, Gavras a fait de la merde de sa carte blanche... un premier film, c'est toujours très excitant chez les réas, et lui torche son premier essai sans même s'appliquer comme pour ses clips (que j'adore).

Olivier Barthélémy est à chier.

Vincent Cassel est royal, divin, monumental. Mais comme il produit cette mauvaise farce, il mérite une frite sur la fesse.

Décidément, les mecs de Kourtrajmé n'y arrivent pas, ça ne décolle pas.

2/6 généreux

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I think we're gonna need a helmet.

Du Blier tendance wesh cousin, avec Gavras en petit chef de bande qui s'autochauffe le boule dans une provoc de bac à sable grandiloquente et torchée.
1/6